Tu m'as sauvé

CHAPITRE 30

Point de vue de Rose

J'étais sur un petit nuage de bonheur ce matin au travail. Cette nuit avec Zaïr avait été magique. Son corps, ses mots, son odeur, tout ça me manquaient déjà.

- «Bonjour Mademoiselle Davis comment allez vous ce matin ? » M'interrogea le docteur Carter, me sortant de mes pensées

- «Très bien docteur merci et vous ? »

- «Toujours quand je te vois » Me répondait-il accompagné d'un clin d'œil

Je roula des yeux en rigolant et continua à faire le tour de mes patients.
J'allais bientôt terminée mon stage dans cet hôpital, dans quelques jours il fallait que je retourne sur les bancs de mon école d'infirmière. J'adore faire des stages, être sur le terrain, au cœur de l'action mais le problème c'est que l'on met toujours un certain temps avant de se faire sa place, il faut prouver que l'on mérite sa place et ne pas se laisser écraser, ce qui est une tâche très dur quand on est simplement stagiaire, et malheureusement quand on commence à enfin trouvé sa place il est déjà temps de repartir. Ici à Georges Pompidou, j'avais trouvé mes marques rapidement, les personnes qui travaillaient ici, aide soignants, infirmiers, médecins, chirurgiens étaient casiment tous d'une rare bienveillance pour un milieu hospitalier. Je n'avais définitivement pas envie de partir, penser à mon départ me rendit profondément triste et cela devait se voir car une patiente me demanda:

- «Vous allez bien Rose ? »

J'aurai pu reconnaître cette voix entre mille.
Madame Jones.

« Oui ne vous inquiétez pas Madame Jones, tout va bien » Lui répondis-je en remettant sa couverture correctement

Madame Jones est une patiente qui s'est fracturée le col du fémur en tombant d'une marche chez elle, à cause de plusieurs complication et dû aussi à son âge avancé, elle a quand même 84 ans, les médecins préfèrent la garder sous surveillance. Cette femme est la gentillesse incarnée, une petite mamie avec de grands yeux bleus, des cheveux courts entièrement blanc, et toujours un sourire sur le visage, le genre de femme qui avait du être d'une extrême beauté à la fleur de l'âge. On s'était énormément rapprochés toutes les deux grâce à notre passion commune pour le piano, elle pouvait en parler des heures et elle aimait beaucoup quand je lui faisais découvrir nouvelles musiques.

- «Je vois sur votre jolie frimousse que ça ne va pas mon enfant, racontez moi tout »
Dit-elle d'une voix douce en tapotant sur le bord de son lit pour que je prenne place.

Je lui souria tendrement, m'asseya près d'elle et lui raconta ma peine de partir de cet hôpital.

- « Vous savez Rose, tout se fini un jour dans la vie mais ce n'est pas pour ça que c'est triste. La fin de quelque chose et forcément le commencement d'autre chose. Regardez moi, je sais que c'est bientôt la fin pour moi mais je ne m'inquiète pas, je n'ai pas peur car je sais que quelque chose d'extraordinaire m'attend là-bas. » Me chuchota t'elle en me regardant dans les yeux

- « Vos mots sont magnifiques Madame Jones mais vous n'êtes pas encore condamné, continuez à vous battre, vous êtes forte »

Elle me regarda en souriant et tapota ma main avec ses longues mains fines de pianiste.

Je me leva de son lit tout d'un coup.

-« Je sais ce que je vais faire !
Aujourd'hui il y a une tarte aux framboises à la cantine de l'hôpital je vais vous en chercher c'est votre préféré ! »

-« Merci pour tout Rose »

Je lui souris et partis rapidement à la cantine. Il y a toujours beaucoup de monde ici, je croise une de mes collègues en pause et lui demande de me passer un bout de tarde à la framboise, ce qu'elle fait avec plaisir. Elle est adorable elle s'appelle Khloé, nous sommes à l'école d'infirmière ensemble on est pas de grande amie plus des copines mais on pourrait le devenir. Je marcha rapidement la tarte à la main vers la chambre de ma patiente quand soudain mon bipeur sonne, je regarde, c'est la chambre de madame Jones. Je lâcha l'assiette dans laquelle ce trouvé le gâteau, elle se brisa en milles morceaux et je couru le plus rapidement possible vers sa chambre.