CHAPITRE 38

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Point de vue de Zaïr

Je n'avais absolument aucune envie de m'amuser. Aucune envie d'être là à faire semblant que tout va bien. Cette nuit je suis retournée dans mon quartier pour dormir chez un pote d'enfance. J'ai essayé de bien m'habiller pour une fois je suis sorti du côté sportwear et j'ai mis un jean slim noir et une chemise assortie. Simple, sobre, efficace. Après que Reda m'ait envoyé l'adresse, j'ai démarré et très vite j'ai commencé à m'enfoncer dans les quartiers bobos de Paris. Soudain le GPS m'annonça de sa voix bien trop aiguë que nous étions arrivé à destination. Devant moi, une splendide villa moderne débordait déjà de monde. L'ironie était quand même de mise, moi, Zaïr Khalil actuellement sans endroit où dormir et stockant le peu d'affaire qui lui reste dans sa voiture, fêtant le nouvel an chez un petit bobo parisiens.

« KHALIL ! »

J'attendis le cri de Nathan en prenant mes cigarettes dans ma boîte à gant. Les quatre étaient tout devant dans la queue pour accéder à la maison. Je m'inséra à côté d'eux, histoire de ne pas faire la queue depuis le départ. Ils devaient y avoir pas moins d'une quarantaine de personne qui faisait la queue. Pour une fois comme moi, ils avaient fait un effort vestimentaire, petites chemises et petites chemises à pointe. Ça me faisait vraiment bizarre de les voir habiller comme ça.

« Bon les gars ce soir, on va chopper de la nana » S'écria Mamadou en se frottant les mains.

« On verra qui en ramène le plus, mais on sait très bien que ce sera Zaïr » Dit Reda en me donnant une bonne tape dans le dos

« Les gars qu'on soit clair je suis pas là pour ça, je suis là pour boire c'est tout » Répondis-je instantanément.

« Oui on verra ça » Rigola Reda

« Bonjour, vous êtes combien ? » Nous coupa l'homme de la sécurité.

« Quatre » Dis-je en le fixant dans les yeux

Il nous regarda de bas en haut, cherchant la moindre faille pour nous recaler. Il finit le mystère en nous laissant enfin passer. Nathan, Reda et Mamadou étaient plus qu'heureux, je restais complètement insensible. On marcha quelques secondes pour enfin arriver à la porte d'entrée, la maison était décoré de fond en comble, des lumières partout et la musique retentissait à plein régime. Des lumières multicolores venaient aveuglées nos yeux dès l'entrée, mais bordel qu'est-ce que c'était beau. Nous nous dirigions dans un des seuls espaces non occupé, une endroit avec deux canapé en velours face à face. A peine étions assis, qu'un des serveurs de précipita vers nous pour nous donner des verres et les remplir. Quelques minutes plus tard, trois nanas vinrent nous demander si elle pouvait s'asseoir avec nous. La petite blonde aux yeux bleus s'assit directement à côté de Mamadou, celle avec les cheveux bruns et les yeux assortis près de Reda et celle avec les cheveux rouge à côté de moi. Elle n'était pas moche. Une jolie femme avec des traits fins, des cheveux mi-long et de grands yeux vert, un peu vulgaire mais plutôt pas mal. Elle me parlait me raconter sa vie en me bouffant du regard, j'essayais de paraître intéressée mais ce n'était pas simple. Plus elle me parlait plus elle devenait tactile, et vas-y que je te touche le bras, et vas-y que je remets ta chemise en place. Si je la voulais là tout de suite, je pense qu'elle me suivrait les yeux fermés, mais dans la tête je ne pensais qu'à Rose. Est-elle toute seule ce soir ? Est-ce qu'elle pleure ? Est-ce qu'elle pense à moi ? Plus les questions tournaient dans ma tête, plus je buvais rapidement le délicieux whisky qu'on le servait.

Point de vue de Rose

Un monde pas possible était agglutiné dans la maison. Je cherchais désespérément une tête que je connaissais mais non, personne. Je n'aimais pas l'idée d'être seule à une grande fête comme ça, je pensais faire demi tour, démotivée, quand j'entendis quelqu'un crier mon prénom. Je me retournais et tomba nez à nez avec le docteur Carter. Il était parfaitement coiffé pas une mèche ne dépassait et un petit costard gris anthracite faisait ressortir ses yeux bleus azur. Il me fixa quelques secondes sans parler et entre-ouvra légèrement la bouche :

Tu m'as sauvé Where stories live. Discover now