Tu m'as sauvé

Chapitre 16

Point de vue de Zaïr
Quand elle s'était réveillée j'aurai vraiment voulu la prendre dans mes bras et déjeuner avec elle, mais aujourd'hui j'avais d'autres chose en tête.
Je me leva et alla prendre une longue douche pour me sortir de mon sommeil puis m'habilla rapidement.
Il n'était pas question que ce connard de Mohamed garde ses bijoux en or et sa boîte à bijoux, depuis que je sais que ce sont des cadeaux de son père qu'il lui rapporte chaque année du Cameroun, cette idée me trotte dans la tête. Je sais que Rose et son père ont une relation assez compliquée et plutôt conflictuelle, et le fait d'avoir en quelques sortes "volé" le peu de chose qu'elle a en commun avec lui, ça me tue. Je devais aller affronter Mohamed seul quitte à prendre cher.

Après avoir fermé sa maison et caché les clés sous le paillasson, je partis en direction de la cité.
L'odeur de la majijuana, le bruit des scooteurs volés lancés à pleine vitesse, je venais de retrouver mon chez moi.
Je croisa quelques potes à moi qui vinrent me saluer je me posa quelques minutes avec eux puis m'approcha du bâtiment le plus délabré et monta au 7 ème étages. Je m'approcha de la porte numéro 46 qui était à moitié ouverte et observa ce qu'il se passait dans l'appartement.
Il n'y avait aucun bruit, aucun mouvement, je fis alors une chose complètement inconsciente , je pénétra directement dans l'entre du diable. Je marcha délicatement contre le mur en faisant le moins de bruit possible et devant moi une table noir avec dessus la boite de Rose je l'ouvris mais bien sûr les bijoux n'y étais plus je tapa un grand coup sur la table de colère puis mis la boite dans mon sac. Tout à coup, en me dirigeant vers la porte, un homme immense le crâne rasé me fixait, Mohamed.

- Qu'est ce que tu viens foutre ici ?! Me hurla t-il en me lançant par terre

- T'as pas à lui prendre ses affaires cette histoire c'est entre toi et moi personne d'autres ! Sois un homme ! Criai-je en me relevant pour lui donner un coup de boule.

Il tomba par terre mais se releva directement du sang coulait de son front.

- Tu vas regretter ce que tu viens de faire !

Il se jeta sur moi et m'assena de coups de pieds dans le ventre, je ne pouvais presque plus respirer mais la rage que j'avais en moi me maintenait debout.

- Ça te fait bizarre hein ? De t'affronter en face à face avec quelqu'un ? Sans tes petits toutous pour te défendre ! Tes parents t'ont pas appris le respect ?! Hurlai-je en lui donnant un coup dans les dents

- C'est sur que toi niveau parents t'es assez réduit entre ton père qui t'as viré de ton propre toi et qui te tabasse et ta mère morte tu vas pas aller loin. Dit-il le sourire au lèvre

Soudain, autour de moi il n'y avait plus rien, tous les coups qu'il me donnait étaient comme inexistantes. Mon corps était comme anesthésié. Je vis le visage de ma mère me regarder de ses grands yeux noisettes remplies de larmes pendant que mon père la tabassait à mort, je vis le sang sur la table basse sur laquelle mon père avait poussé ma mère et je vis le corps inerte de celle-ci, son magnifique corps pour une femme de son âge sans vie étendu dans mon salon.
Les coups que je donnais à Mohamed s'enchaînaient, je n'arrivais plus à m'arrêter, des gens étaient rentrés dans l'appartement pour m'arrêter je crois, j'entendis une alarme de pompier et le silence total, les images défilaient devant moi mais elles étaient muettes.

"Zaïr, Zaïr regarde-moi s'il te plaît.." chuchota une voix familière

" Zaïr nous sommes à l'hôpital tu peux parler il n'est plus là.."

Je sortis doucement de ma transe et vis Rose agenouillée devant moi elle avait l'air terrifié, c'est moi qui lui faisait peur ?

- Rose il faut le transporter en psychiatrie il fait une crise de paranoïa là ! Ne reste pas seule avec lui ! Cria une voix

- Ferme la porte et laisse moi avec lui je te dis que je le connais je m'occupe de lui ! Répondrait-elle encore plus fort

Une porte se claqua.