Chapitre 18 : L'idée lancée au hasard

4.5K 369 186
                                    

- RELÂCHEZ MOI PUTAIN !

Katsuki tirait sur ses chaînes, la rage exposée sur son visage. Ses poignets étaient endoloris et il tirait vers l'avant avec tellement de force qu'il s'en déboîtait presque les épaules.

- Non.

Face à lui se tenait Aizawa, droit comme un piqué et les bras croisés contre sa poitrine. Il avait l'air vachement blasé par son élève, mais il le comprenait, c'était pour cette raison qu'il ne pouvait pas le détacher.

Lorsqu'il avait appris la nouvelle sur la disparition de Midoriya, Katsuki n'avait pas su réagir, il était passé par toutes les émotions, le choque, la surprise, tristesse, la souffrance, et la colère. Toutes ses émotions étaient passées sur son visage en un très cours laps de temps, sauf la dernière qui s'éternisait. Après être sortit de sa torpeur, l'élève s'était énervé, il avait explosé la porte de l'infirmerie sous la rage. Aizawa l'avait retenu, évidement, mais ça n'avait pas arrêté l'adolescent qui avait besoin de casser quelques un objet pour pas qu'il ne casse la gueule à un élève qui passait par là. Denki avait donc débarqué dans la classe de Midnight en l'appelant à l'aide, faisant ensuite face à toute une classe de troisième année une fois celle-ci partit en courant.

Elle avait alors retrouvé son collègue qui peinait à retenir l'explosif. Aizawa aurait bien entendu pu arrêter le gamin facilement en utilisant des moyens moins formels, mais il allait encore avoir des problèmes avec l'Academie si il frappait un élève en dehors des combats. Midnight l'avait endormi, et l'enfant s'était écroule sur son professeur, les traits du visages toujours déformés par une colère qui masquait une souffrance. Papillon-sensei avait veillé sur lui, il avait été obligé de l'attacher avec une des menottes 'anti-alter' qui étaient fournies à chaque héros en cas de nécessité. Devoir attacher les poignets d'un de ses élèves avec ne lui avait guère plu, mais il n'avait pas eu le choix.

- DEKU !

Aizawa ne réagit pas, mais son cœur se resserra en entendant son élève appeler le disparue avec tant de souffrance dans la voix. Aizawa le comprenait, il voulait le relâcher pour qu'il aille se défouler et assez quelque chose, c'était exactement ce qu'il ferait, mais c'est justement parce qu'il allait casser quelque chose qu'il ne pouvait pas le libérer.

- Bakugo, calme toi, s'il te plaît, pense à Izuku, t'énerver comme ça ne va que te faire du mal. Si je te détache tu vas aller casser quelque chose, tu le feras pour te défouler mais tout ce que tu obtiendras c'est de la frustration pour ne pas pour en faire plus pour Midoriya, dit-il calmement avec une voix compatissante.

Katsuki se renfrogna contre le mur en baissant la tête. Il se mordit les lèvres de toutes ses forces pour ne pas exploser, ses mains tremblaient depuis son réveil, il n'arrivait pas à les calmer. Et des larmes dégoulinèrent sur ses joues sans qu'il ne puisse y remédier, Aizawa pouvait les voir, mais il n'en avait rien à faire, tout ce qu'il voulait c'était Deku. Sa colère descendait petit à petit grâce à son professeur, il avait raison, il n'allait finir que frustré.

- Je veux juste aider Deku.

Aizawa soupira, puis passa une main lasse sur son visage. Il avait évidement remarqué la certaine ambiguïté entre ses deux élèves, comment ne pas la remarquer ? Il avait d'abord songé à l'éventualité que Katsuki profite de l'Oméga, et que celui-ci ne s'en rende tout simplement pas compte. Mais en voyant que Katsuki ne semblait pas utiliser ses phéromones dans un but néfaste, il en avait conclus qu'il était peu être, aussi surprenant que cela puisse paraître, amoureux.

C'est dans une idée totalement folle qu'il proposa :

- Aide nous, tu auras peut être une idée, de mon côté je m'engage à ce que tu puisses nous aider sur le terrain tout en évitant le combat.

Libre - Katsudeku/OmegaverseWhere stories live. Discover now