Chapitre 17 : La bassine

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Dans une des occultes pièces situées sous le repaire des vilains, une vieille odeur de moisie flottait dans l'air. Dabi, assis au sol, son dos reposant contre le mur gelé, jouait avec ses flammes. Elles dansaient quelques secondes dans la paume de sa main, dessinant des arabesques dans l'air, avant de s'éteindre doucement, pour cause la température de la pièce frôlait le néant. Puis quand la pièce n'était plus éclairé d'un bleu pur, de nouvelles flammes naissaient, ne laissant presque jamais la pièce occulte totalement sombre.

- Encore ? Demanda-t-il.

Les sanglot d'Izuku emplissants la pièce redoublèrent d'intensité, et il gémit de douleur en se recroquevillant sur lui même. Ses jambes refusaient de bouger, à moins que ce ne soit leur propriétaire qui bridait son cerveau pour les en empêcher. Il se sentait sale, il l'était, aussi bien dans le sens propre qu'au figuré.

- Ça fait trois jours que t'es là, t'as pas envie de manger ? Ou d'aller aux toilettes, histoire que t'arrêtes de te pisser dessus.

L'adolescent gémis de honte, et se tassa sur lui même. Il était dos à son bourreau qui lui le narguait de sa voix remplie de sadisme. Si Izuku voulait manger et cesser d'être traité comme un prisonnier et un vulgaire jouet, il devait rejoindre l'Alliance. Deku, dont les larmes n'arrivaient plus à couler, murmura un faible et presque inaudible 'non'. Crématorium, qui s'attendait à cette réponse au vu des autres fois où l'Omega avait refusé, s'approcha du plus petit.

Il se baissa pour être à son niveau, et empoigna la touffe verte du pauvre enfant qui gémit de douleur. Il lui releva le haut du corps par la seule prise qu'il avait sur ses cheveux, laissant Izuku sortir un cri de souffrance à cause du violent mouvement de son bassin

- Quoi ? C'est ton trou de petite pute qui te fait mal ?

Izuku agrippa le poignet du vilain pour espérer alléger son mal, mais le poids de son corps était bien trop lourd et la douleur ne stoppait pas. De sa main gauche, Dabi écarta brutalement le deux jambes de l'Omega dont les cris étaient maintenant de peur. La douleur physique était maintenant passagère, celle psychologique l'emportant haut la main.

- N-non !

Son souffle se coupa quand il sentit trois longs doigts s'introduisant sauvagement en lui.

- T'es encore écarté, s'amusa le vilain.

Les larmes d'Izuku se mirent à couler encore une fois, brûlants le dessous de ses yeux suite aux nouveaux sillons d'eau salée qui ré-ouvraient les anciens. Dabi écarta ses doigts dans son intimité, l'écartant au maximum sous un cris de douleur. Les jambes de Deku s'étiraient de souffrance sous cette intrusion. Et sa prise sur la poigne de Dabi se raffermit. Les phéromones de peur de l'Omega se dispersaient dans toute la pièce, excitant Crématorium.

Il vit malgré ses yeux embués de larmes les yeux, puis la bouche de son agresseur qui disparaissaient. Petit à petit, sa tête, puis son buste n'étaient plus. La prise sur ses cheveux ne se fit plus sentir, idem pour la souffrance que lui infligeaient ses doigts. Seul les mouvements de son corps qui lui étaient imposés se faisaient ressentir, mais ils étaient moins rapides, plus doux. Son environnement noir blanchit petit à petit, mais ne l'aveugla pas, c'était une couleur pure et non agressive.

La silhouette de Katsuki apparut soudainement alors que son corps continuait de se faire ballotté d'avant en arrière doucement. Il était devant lui, là où il devrait normalement avoir le ventre du bouclé, mais au lieu d'avoir un abdomen, le corps d'Izuku s'arrêtait au torse et la transition se fondait au blanc pur de la pièce. Katsuki le toisa, quelques instant, et le cœur d'Izuku se réchauffa en voyant ce personnage auquel il s'était raccroché toute sa vie. Le blond s'accroupit et approcha sa main chaude d'une des joues rebondies de l'Omega, le contact était chaud et la peau durcit de l'adolescent accentuait l'impression que ce contact était bel et bien réel.

Libre - Katsudeku/OmegaverseWhere stories live. Discover now