Chapitre 15 : Himiko Toga

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La peur. L'instinct de survie. Ce sont des réactions normales, chez un Homme. Mes poignets sont en sang, ma gorge me fait souffrir à cause de mes cris, et mes pieds qui ont martelés le sol sans relâche pour fuir me font mal.

J'ai hurlé. J'ai tiré. J'ai lâché toute ma peur aux yeux fous de Dabi, qui s'est délecté du spectacle  qu'était de me voir souffrir. Mon cœur et mon corps ont imploré de l'aide, un secours. Alors que j'étais toujours impuissant face à ses chaînes qui me reliaient à l'enfer. Personne n'est venu. Les supplications d'une âme abandonnée n'ont fait qu'écho dans l'esprit de Dabi dont les yeux brillaient d'une lueur folle.

Personne, j'ai imploré de l'aide pendant des minutes, des heures, jusqu'à se que mes pieds ne me portent plus, et que je m'écroulais au sol dans un nuage de poussière. Ma voix rocailleuse avait simplement continué de flotter dans l'air, comme un murmure, un souhait de désespoir. La gorge en feu à cause de la déshydratation, et les poignets maintenant soulagés de leur fardeau, je demandais.

- Aidez... moi...

Et ma voix s'évanouissait sous le rire de Crématorium qui en demandait encore. Plus de spectacle, de pleurs, de plaintes, de hurlements. Je l'avait divertit, et il avait semblé requinqué, énergique. Alors que moi, je pleurais, je ne le voulais pas, je voulais refouler les larmes pour garder ma tristesse au fond de mon cœur. Mais mes yeux laissaient contre ma volonté les gouttes d'eau salées descendre le long de mes tempes pour venir s'écraser au sol.

Alors j'avais senti le sol trembler, faiblement, mais des petites vibrations martelaient mon cerveau fatigué. Les jambes de Dabi m'étaient parvenues, je les voyait floues, mais je distinguait bien ses talonnettes ainsi que son pantalon qui laissait entrevoir ses chevilles recouvertes de peau violette.

Il m'a agrippé les cheveux et m'a relevé la tête ainsi que le haut du corps, me faisant échapper un douloureux cris de souffrance. J'étais à présent à son niveau, et son souffle brûlant venait réchauffer mon nez.

- C'est dommage, mais toute bonne chose a une fin.

Son regard écarquillé de folie et de puissance m'est parvenu malgré les larmes et mes yeux plissés. Son regard allait me tuer, je le savais, le regard que l'on ne veut pas recroiser, qu'on maudit et qui nous fait peur dans nos cauchemars, c'était le sien. Le sien qui faisait s'arrêter mon cœur et couper ma respiration.

- Et ceci est la tienne !

Sans que je n'ai le temps de le réaliser, il m'avait déjà jeter contre le mur, sur lequel ma tête s'est fracassé, j'ai senti mon sang pulser dans mes tempes, ainsi que mon crâne qui se compressait à n'en plus finir. Et enfin, la paix, le noir, mon cerveau qui s'est déconnecté pour enfin me laisser me reposer.

Un contacte froid contre ma joue me fait frissonner, puis soupirer de bien être sous le soulagement de cette basse température contre ma peau endolorie.

Puis des murmures me parviennent, lointains, in-atteignables, j'entend les mots, mais ils n'ont aucun sens. Les mots perçus se transforment peu à peu en phrases que je ne comprends toujours pas. Mais c'est une voix féminine, j'en suis sûr.

- Comme tu es beau Izuku !

Je fronce les sourcils. Hein ? J'entre ouvre mes paupières et papillonne un peu des yeux. Le visage orné d'un immense sourire d'Himiko Toga, la sale folle, apparaît à quelques centimètres de mon visage. Ses yeux s'agrandissent de joie et elle s'écrit :

- Oh ! Tu es réveillé !

- AAAH !

Mais qu'est-ce qu'elle fait là elle ? Sous la surprise et la peur, j'ai essayé de me redresser mais mes poignets abîmés m'ont lâchés et mon dos est retombé au sol.

Libre - Katsudeku/OmegaverseWhere stories live. Discover now