Chapitre 9 : Quel enfer

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Seul, dans la chambre d'Eijiro, Katsuki se reposait, lui, ainsi que son esprit fatigué. Kirishima le collait, la musique lui agressait les oreilles, ses camarades étaient trop près. Alors il avait eu besoin de se poser, au calme, dans le noir, sans les lumières du salon qui lui attaquait la rétine.

Bien que le rouge ne savait pas que Katsuki était dans sa chambre, celui-ci savait que Kirishima ne dirait rien. Il le considérait comme son meilleur pote, et bien que cela soit difficile à croire, le cendré aussi le considérait comme son meilleur ami.

Mais quand dans le couloir, alors qu'il se dirigeait à vers une pièce calme, il avait vu, par la porte des toilettes qui était resté ouverte, Deku qui vomissait de la bile. Il semblait tellement souffrir de cette situation, et pourtant, il ne se plaignait jamais, il se contentait juste de s'excuser d'un tel spectacle et de reprendre un des médicaments qui faisaient son malheur. Il devait en prendre, pour sa sécurité, et ça, Katsuki ne le comprenait pas. La plupart des omégas souffraient de leur situation, et certains comme Izuku ne supportaient pas les suppresseurs qui permettaient de réprimer leurs phéromones. Alors que le problème, c'était les alphas, euh qui se croyaient tous permis et qui prenaient les omégas pour leur dus.

Le blond ne connaissait que trop bien les alphas, il en était un. Eux et leur foutue sensibilité aux phéromones, eux et leurs ruts qui faisaient tant peur aux omégas. A s'en rendre malade. A porter des colliers qui collaient, gênaient, étouffaient leur porteur.

Quel enfer.

Si il pouvait, si il pouvait faire quelque chose pour qu'Izuku ne soit pas obligé de se gêner ainsi, il faudrait tout.

Dans l'histoire, c'était les alphas les gêneurs, c'était à eux de réprimer leurs rues, pas aux omégas de cacher leur odeurs...

Katsuki, qui était jusque là assit par terre et adossé contre le lit de son ami soupira en se laissant sa tête tomber sur l'a matelas, une oreille distraite écoutant la musique extérieur étouffée par la porte et les cloisons.

- Eh les gars je viens de voir Eijiro et Denki qui s'embrassaient alors qu'ils sont pas bourrés ! S'écria une voix qui avait l'air d'être celle de nabot pervers.

Il fallut quelques secondes pour que les mots parviennent jusqu'à son cerveau qui réfléchissait trop.

« Eijiro et Denki qui s'embrassaient alors qu'ils sont pas bourrés »

Le cendré écarquilla les yeux en repensant à l'importance qu'accordait son ami rouge au sens des mots 'vie privée'.

Quel con ce Kirishima.

Katsuki soupira de lassitude en se levant difficilement et en sortant de son repaire, il aurait pu rester toute la soirée dans cette chambre tant il ce temps de repos lui était bénéfique pour l'esprit.

Lorsqu'il ouvrit la porte, il fut surprit de n'entendre aucune musique et se rendit compte qu'il n'avait pas prit conscience qu'elle s'était arrêté quand il était encore dans la chambre.

Il haussa des épaules. Tant mieux. Et se dirigea les mains dans les poches jusqu'en bas des escaliers. Là où il y vit Kirishima et Kaminari se faire harceler par beaucoup de leurs camarades. Deku, lui, était un peu plus loin, à l'écart, à côté de Double-face.

Eijiro, qui venait de le remarquer lui envoya un regard implorent, avec presque les larmes aux yeux.

Sauves-nous Bakugo !

Katsuki lui sourit mesquinement en restant planté comme un piquet, il n'avait pas l'intention de les sauver. Ils avaient qu'à être plus discrets ces deux crétins.

Libre - Katsudeku/OmegaverseWhere stories live. Discover now