Alumnus.

3.

Et on ne pouvait pas dire que le film le plus. Contrairement à elle, il m'avait ennuyé. Jamais je n'aurais pensé que l'une comme l'autre soit autant fleur bleu et sentimentale. Pour ma part, je préférais les films d'horreur. Avant, je pouvais aussi me blottir  contre skin à chaque moment effrayant.

Dans la continuité des choses, nous nous rendions dans un fast-food avant de reprendre notre route pour nous diriger chez Nour.

Contrairement à moi, elle ne vivait pas au huitième étages mais seulement au premier d'un bâtiment en contenant quatre. Il ne fallut donc moins de temps pour le dire que pour monter ces pauvres marches.

— Surtout fait comme chez toi Sam. Ne sois pas gêné ou autre, d'autant plus que mon frère n'est pas là ! Me prévenait-t-elle en se déchaussant, ce que je fis également.

— Merci.

Et effectivement, lorsque nous nous rendions dans le salon, seul le silence nous accueillit.
J'en profitais pour observer l'endroit dans lequel je venais de pénétrer.
Le sofa qui se trouvait à ma droite avait également un autre rôle, qui était celui de frontière entre le salon et la cuisine. L'appartement avait suffisamment d'espace pour abriter une mini-table en plus de l'immense table se trouvant à côté du canapé.
Une télé était accrochée sur le mur d'en face, et une mini bibliothèque venait compléter le vide à la gauche suivi d'un meuble entier servant à entreposer des DVD.
En y prêtant un peu plus attention, je découvris, sans réel stupéfaction cependant, que la majorité de ce que j'avais sous les yeux avait pour thème l'histoire.
Après tout, j'avais appris par son propre biais que Nour était la sœur de notre professeur d'histoire, et qu'elle vivait avec lui puisque ses parents s'étaient envolés pour la Roumanie avec son petit frère. Celle-ci ne voulant pas quitter son environnement quotidien avait fini par être mise sous la tutelle de son aîné.

— Tu veux quelque chose à boire ? me proposa Arya.

Je tentais de reprendre le plus vite contenance –surprise de m'être fait arracher de mes pensées– et lui répondit négativement.

— J'ai apporté ma bouteille d'eau, t'en fais pas. Mais merci quand même.

Elle fit demi-tour vers la cuisine et revint en compagnie de Nour tandis que j'attendis que la propriétaire des lieux mette une nappe pour que je puisse poser les sacs –qui se faisaient de plus en plus lourd– et donc reposer mes doigts.

— Bon appétit ! nous exclamions nous en chœur avant de débuter notre repas qui nous faisait clairement saliver de désir.

Une explosion de bonheur s'extasie dans ma bouche tant mes sens se trouvaient en alerte. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas mangé dans des fast-food ! Malheureusement, n'ayant pas un grand appétit et donc par conséquent la même portion que les personnes en face de moi, mon repas finit complètement dans mon estomac  bien avant le leur.

Nour, entre deux bouchées trouva malgré tout le temps de s'exprimer.

— Alors, avala-t-elle avant de reprendre. Pour ce soir ?

Je buvais tranquillement dans la bouteille d'eau que j'avais apporté avant de grimacer face à ces mots. Ma tête se figeait et je lui rendis un regard désolé bien que cela ne m'affectait en aucun cas.

— Je peux pas, et j'en ai pas très envie non plus. Ma mère ne travaille pas ce soir et j'ai envie de rester avec elle.

— Ouais, t'inquiètes. On comprend, intervint Arya devant l'air déçu de son amie qui était toute joyeuse à l'idée que je puisse passer la nuit avec elles.