Alumnus.

Chapitre 24.

Coucou, I'm back and petite (grande) note à la fin !*

"Le bien que l'on fait parfume l'âme"
–Victor Hugo.

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Malgré l'hiver, le soleil dans le ciel resplendissait à travers la vitre. Les rayons glissaient sur mon visage tandis que je restais immobile, à profiter de la chaleur offerte. C'était assez rare, ces derniers jours d'avoir un ciel si clair et dégagé. On aurait pu d'ailleurs se croire au printemps, si les températures n'avoisinaient pas les zéros degrés. Mon énorme pull en maille était d'ailleurs la preuve que le froid n'en était pas moins présent.

J'observais ma mère, derrière le volant. Le regard fixé sur la route, elle ne fit attention à rien d'autres. Je ne pus m'empêcher de lui faire une remarque, bien qu'elle ait accepté d'être mon chauffeur aujourd'hui.

— À force de froncer tes sourcils comme ça, t'auras plus de rides. Bien que je ne dis pas que t'en aies déjà...

— On se demande bien pourquoi, répliqua-t-elle tout en me jetant un regard désabusé.

Je me fis silencieuse, devant cette petite pique qu'elle venait de me lancer, sans un sourire de ma part néanmoins.

Nos relations depuis notre dernière altercation restaient assez froides, et nos interactions limitées, mais aujourd'hui, c'était samedi. Et j'avais promis à Mahé d'être là pour son projet, que ma mère ou non soit d'accord.

Bon, évidemment, je n'avais que dix-sept ans, et pas forcément les couilles non plus de prolonger l'animosité nouvelle qui se créait au fil du temps. Et ce n'était pas non plus mon intention. Je préférais de loin notre relation d'antan. Donc je lui avais malgré tout demandé.

Sans surprise, sa réponse fut non.

Mais avant de faire une vendetta, toujours s'assurer qu'aucun autre moyen n'existe pour arriver à ses fins. C'est ce que ma grand-mère m'avait appris en tous cas. Et jusque là, ça avait marché.

Grace à mes notes de bac blanc, qui l'avait quand même surprise malgré mon manque d'assiduité, ainsi que la situation de Mahé que j'avais du lui expliquer, elle avait accepté. Ce ne fut pas un combat facile parce que j'avais fu utiliser beaucoup de persuasion de ma part mais j'avais toutefois remporté la bataille et j'allais clairement en profiter le plus possible.

Au final, cela m'avait fait me rendre compte que malgré toutes les punitions que ma mère pouvait me donner, elle-même avait du mal à les respecter. Il y avait toujours des petites exceptions qui faisaient que j'y échappais. J'appréciais beaucoup son côté tolérant qui y était pour quelque chose. Elle savait facilement faire la différence entre ce qui était important et ce qui ne l'était pas. De toute évidence, le futur de mon amie semblait lui importait beaucoup. Assez en tout cas, pour qu'elle décide de m'y emmener de son plein gré.

Pénétrant dans la ville où habitait mon amie, je lui envoyais un message directement pour la prévenir de mon arrivée éminente tout en indiquant les routes à prendre à ma mère.

Après quelques minutes, nous arrivions dans une résidence ouverte où la verdure prédominait. Les maisons, toutes blanches les unes des autres se ressemblaient toutes et se conformaient parfaitement au style architectural américain. On se serait cru dans la série Desperate Housewives. C'était assez étrange mais beau quand même. Ça me faisait d'ailleurs penser un peu à mon ancienne maison, celle où j'avais pratiquement grandi.

Néanmoins, je balayais vite ces souvenirs avant qu'il ne se transforme en une nostalgie qui n'avait pas sa place. Près d'un trottoir, je vis rapidement Mahé, les bras croisés. Je signalais à ma mère que l'on était arrivée, et j'attendais qu'elle se gare pour sortir rejoindre la brune.