Breaking the limit - 1

Chapitre 21 ⭐

La fête battait déjà son plein quand j'étais arrivée et plusieurs de mes amis étaient déjà sous les effets de l'alcool. Marzia m'avait mise en garde avant de me laisser sortir de la voiture : je n'avais pas intérêt à vomir dans la voiture de Zeke ni de me ridiculiser devant lui. Elle doutait de moi et elle avait raison. Si Connor se pointait à cette soirée et que je décidais de le quitter ce soir, ça risquait d'être mémorable et j'espérais qu'il n'allait pas chercher à en savoir plus même si c'était son droit.

— C'est cool que tu sois venue, m'avoua Romain en passant son bras autour de mes épaules.

— Bois ça ! m'ordonna Maelle en me tendant un gobelet rouge.

Je portai le récipient à mon nez et constatai que c'était de la téquila. En tout cas, ça y ressemblait beaucoup. J'en bus une gorgée et la brûlure qui m'inondait à présent la gorge confirma mon doute.

— Tu ne l'as pas diluée ? demandai-je en connaissant déjà la réponse.

— Ne fais pas ta mijaurée !

Je bus encore quelques gorgées jusqu'à ce que l'alcool passe mieux et entrepris de discuter avec des personnes que je connaissais et qui n'étaient pas encore trop saoule : ce qui limitait beaucoup mon choix. Je me balançai d'un pied sur l'autre au rythme de la musique quand deux mains vinrent me bloquer la vue.

— Connor à quoi tu joues ? demandai-je.

Il retira ses mains tout en m'attrapant par la taille pour me mettre face à lui.

— Ce n'est pas drôle ce jeu-là avec toi, fit-il mine de râler.

— C'est surtout trop con.

Il sourit et rapprocha son visage du mien dans l'optique de m'embrasser, mais je posai ma main sur son torse pour l'en empêcher. Il me lança un regard incrédule avant de me demander sur un ton rieur :

— Ne me dis pas que toi aussi tu es devenue gay ?

— Mais non idiot, répondis-je en lui tapant le front. Il faut juste qu'on... qu'on parle.

Son expression changea du tout au tout en l'espace d'une demi seconde.

— Ça ne sent pas bon du tout, déclara-t-il légèrement inquiet.

Je l'attrapai par la main et l'emmenai vers les escaliers pour monter à l'étage. Je comptais l'emmener dans la chambre de Romain pour être plus tranquilles pour discuter et celui-ci nous stoppa dans notre ascension.

— Pas de cochonneries dans mon lit, nous réprimanda-t-il.

— On doit juste discuter, Romain. On redescend vite.

— Mouais, lâcha-t-il peu convaincu.

Je levai les yeux au ciel et continuai de monter les escaliers, Connor sur mes pas. Je poussai la porte de la chambre de Romain et la refermai derrière mon copain. Il s'installa sur le bord du bureau de l'immense chambre dans laquelle nous nous trouvions et m'étudia en silence.

La chambre de Romain n'avait pas changé. Ses murs, à la base peints en blanc, étaient recouverts de dessins et de mots que nous avions fait au fil des années. Son parquet était parsemé de quelques goûtes de peinture par endroit et recouvert par des tapis à d'autres. Son immense bureau prenait toujours autant de place au centre de la pièce et ses trois écrans d'ordinateur étaient, pour une fois, éteints. Connor brisa finalement le silence :

— C'est à ce moment-là que tu me dis que c'est fini. Que ce n'est pas moi mais toi et tout le bla bla qui va avec ?

— Je ne l'aurais pas dit ainsi, mais...