Chapitre 1.2 ⭐

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Le cours passa rapidement et on se rendit à la dernière heure avant la pause de 10h. Lors de la pause, on rejoignit les deux garçons à l'extérieur.

— Et quoi les gars ? Comment ça va pour le moment ? demandai-je.

— Oh tu sais, comme chaque rentrée, me répondit Félix.

Il me servit une moue désespérée ce qui me fit bien rire. Félix était un assez beau garçon : avec ses cheveux blond foncé et ses yeux bleus, il en faisait craquer plus d'une. Pourtant, je ne l'avais encore jamais vu sortir avec une fille. Peut-être qu'il était gay. Ou pas. Dans tous les cas, je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il me l'aurait dit si ça avait été le cas.

Mais bon, il s'était beaucoup renfermé sur lui-même depuis la mort de son père l'année passée. Il avait aussi pris beaucoup de muscle et redoublé une année. Mais à aucun moment on ne l'avait laissé tomber et je pense que ça l'avait beaucoup aidé.

— Bon, je ne sais pas vous, mais je n'ai pas envie de passer toute la journée ici, déclara ma meilleure amie.

— Ouais, sauf que nous n'avons pas le choix, Ambre, répondis-je.

— Depuis quand tu veux passer toute une journée à l'école ?

Sécher n'était pas aussi fréquent qu'elle pouvait le laisser paraître, mais Ambre devait probablement avoir oublié son cerveau en vacances, ce qui expliquait son envie de partir alors que nous n'étions là que depuis quelques heures seulement.

— On aura toute l'année pour sécher, mais là, j'aimerai bien finir la journée sans manquer. En plus, Carmela risque de me tuer si je manque encore, surtout le jour de la rentrée.

— Allez Jiulia ! Je lui dirai que je t'ai obligée. Elle m'aime trop ta mère ! me dit Dimitri en me prenant par les épaules.

— Ce n'est pas ma mère. Et non merci, partez si vous voulez, mais moi je reste.

Comme à chaque fois que je citai Carmela comme n'étant pas ma mère, un gout amer s'incrusta dans ma bouche. Je ne l'avais jamais appelée maman et de ce que je savais, ça ne la dérangeait pas. La seule que ça dérangeait, c'était moi. Carmela avait tant fait pour moi depuis qu'elle m'avait recueillie que je me sentais coupable de ne pas pouvoir lui rendre tout ça.

Je quittai mon groupe d'amis pour rentrer dans l'établissement et m'acheter un truc à grignoter. C'est sans surprise que je remarquai qu'ils m'avaient suivies. Je me retournai vers eux pour les attendre, mon biscuit dans les mains et un sourire satisfait plaqué sur les lèvres.

— Arrête de faire ton sourire victorieux Jiulia ! Tu sais bien qu'on est resté parce que sans toi Mathieu refuse de nous servir au bar, lâcha Ambre en levant les yeux au ciel.

Mathieu était serveur au bar dans lequel nous avions l'habitude de nous rendre durant le week-end ou simplement après les cours.

— Mais oui, bien sûr, répondis-je toujours aussi souriante.

La pause se termina assez rapidement, tout comme le reste des cours de la journée. Quand on sortit du bâtiment, on remarqua qu'il nous manquait pas mal de matériel scolaire et qu'il fallait que j'achète mes livres pour les cours de sciences avancés.

Les deux garçons nous fîmes savoir qu'ils ne comptaient pas acheter leurs fournitures scolaires maintenant, alors on partit au centre-ville avec la voiture d'Ambre.

— Tu as tout ce qu'il te faut ? me demanda-t-elle en remontant dans sa voiture pour rentrer.

— Je crois que oui, et toi ?

Breaking the limit - 1Where stories live. Discover now