Breaking the limit - 1

Chapitre 8.1 ⭐

— Mais qu'est-ce que tu vas bien pouvoir faire dans un musée de la science ? s'exclama Carmela.

Je lui avais donné le papier d'autorisation de sortie immédiatement en rentrant à la maison pour être sûre de ne pas oublier. Comme d'habitude, elle se sentait obligée de tout relever.

— Visiter et apprendre. Des trucs de musée, quoi...

Elle signa mes papiers que je rangeai soigneusement dans mon sac pour ne pas les perdre.

Je montai dans ma chambre et envoyai un message groupé à mes amis pour leur demander s'ils voulaient sortir en ce vendredi soir. Dimitri fut le premier à me répondre par l'affirmative, très vite suivi par Ambre, Coleen et Félix. J'avais décidé d'inviter Coleen pour qu'elle fasse un peu plus connaissance avec les deux garçons.

Mes amis allaient bientôt débarquer alors je me changeai rapidement et descendis prévenir Carmela de leur arrivée imminente.

— Vous allez partir ? me demanda-t-elle.

— Oui.

— Ok. Je commande des pizzas ?

Je répondis par l'affirmative tout en me demandant où pouvait bien se trouver Marzia. Un jour elle était à la maison, et le suivant elle disparaissait.

Quand mes amis furent arrivés, on mangea tous ensemble. Le repas terminé, on débarrassa et je les emmenai dans ma chambre afin que l'on se décide sur les plans de la soirée.

— Vous voulez aller où ? demanda Dimitri.

— Je ne sais pas. J'ai bien envie de changer un peu, avoua Ambre.

— On pourrait aller dans une boîte de nuit, ajouta Félix.

Encore cette idée de boîte de nuit ! Nous l'avions fait une fois et ça avait presque failli finir au poste de police.

— Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Et puis on n'a pas vingt-et-un ans, ajoutai-je, comme si ça allait changer quelque chose.

— On s'en fout de ça. On a toujours nos fausses cartes, argumenta Dimitri.

Ah, oui. Je les avais oubliées celles-là. D'ailleurs, si Carmela tombait dessus, elle risquait de me faire la peau et me priver de sortie jusqu'à ce que je devienne toute vieille et fripée.

— Un problème est vite arrivé, les gars, contrai-je.

— Jiulia, Jiulia, Jiulia. Ce n'est pas toi qui disais que tu voulais faire tout ce que tu ne pouvais pas faire avant d'avoir l'âge légal ? me sermonna ma meilleure amie.

Pas faux. Mais pour ma défense, je lui avais fait cet aveu après avoir bu le verre de trop.

— Où est le problème ? reprit Dimitri.

— Il n'y en a pas. On y va, dis-je en prenant mon sac.

Je descendis, suivie de près par mes amis. J'informai Carmela de notre départ puis on s'installa dans le van.

— On devrait aller dans une fête privée, déclara Dimitri.

— On peut. Mais si on se fait chopper, c'est la mort assurée, dis-je.

— Tracasse.

Je démarrai. Dimitri avait repéré une fête privée non loin de chez moi. Il y avait un côté rassurant à ne pas trop s'éloigner de la maison. S'il y avait un problème, il y avait toujours moyen de rentrer en marchant.

Ce genre de fêtes était organisé par des gens assez riches. Les entrées se faisaient souvent sur invitation, mais pas toujours. Je ne savais même pas pourquoi je stressais. Ce n'était pas la première fois qu'on faisait ça, pourtant.