Chapitre 10.2 ⭐

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Ambre me fixait, bouche bée. Je devais bien m'avouer que je me surprenais moi-même.

— Ouah ! Je ne voudrais pas te vexer, mais là, tu détrônes complètement Scarlett, lâcha fièrement ma meilleure amie.

Un rire nerveux m'échappa. Je n'avais pas l'habitude de me fringuer léger. Mais cela faisait trois ans qu'on avait créé la journée Scarlett pour l'ennuyer.

Le but était tout simplement de s'habiller léger et d'agir comme Scarlett. C'était puéril, j'en étais consciente. Mais ça nous amusait et ça faisait enrager la peste qu'était Scarlett Cox. En plus, comme Carmela savait que c'était pour l'embêter que nous faisions ça, elle ne nous disait jamais rien quand elle nous voyait quitter la maison.

J'avais enfilé une jupe noire patineuse assez à courte à Marzia. Elle m'arrivait juste en dessous des fesses, mais ça ne me gênait pas plus que ça ; les costumes que nous portions pour les représentations de danse ne recouvraient pas plus ma peau. Je lui avais également emprunté des bottines noires à talons. Je passai un petit top en dentelle rouge que je rentrai dans la jupe.

— Tu devrais t'habiller comme ça plus souvent. Ça te va super bien, me complimenta ma meilleure amie.

Je lui souris avant d'attraper ma veste en cuire que je passai par-dessus le tout. Un dernier un regard dans le miroir et nous étions parties.

Quand on arriva au lycée, Dimitri et Félix nous rejoignirent devant les portes.

— Vous êtes canons, se moqua Dimitri.

Félix, lui, ne semblait pas amusé. Bizarre, d'habitude c'était le premier à rire.

J'appréhendai un peu la réaction de Connor. Non pas qu'il ait son mot à dire sur les vêtements que je décidais de porter, mais je voulais éviter qu'il me fasse une scène. Bon, il n'avait pas vraiment de raison, ma tenue rentrait dans le règlement d'ordre intérieur de l'établissement et nous n'avions pas encore officialisé notre relation.

En parlant du loup, je croisai Connor dans le couloir de la classe de physique, là où j'allais commencer la journée par deux heures avec monsieur Jefferson.

— Ouah... euh... ça change, dit-il en me voyant arriver.

— Je n'arrive pas à savoir comment je dois le prendre.

— Bien, je suppose. (Il se pencha pour m'embrasser.) Mais pourquoi ce changement ?

— Cherche pas, les filles et leur tradition bidon, ricana Dimitri.

Ambre lui asséna une petite tape sur la tête avant de lui jeter un regard noir. Je souris et reportai mon attention sur Connor.

— Voilà. Demain ce sera le retour du pantalon et du sweatshirt, le rassurai-je, bien qu'il semblait agréablement surpris.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, je pouvais me montrer très féminine. Mais je ne voyais pas l'intérêt de me lever plus tôt le matin pour m'apprêter avant d'aller au lycée. C'était le lycée, quoi ! Pas un défilé de mode.

On quitta les garçons pour rentrer dans la classe de physique. Monsieur Jefferson ne nous lança qu'un bref regard, mais releva très vite la tête quand il remarqua nos tenues qui sortaient de l'habituel. Mes joues s'échauffèrent alors que ses yeux se perdirent sur mes jambes nues et un raclement de gorge le fit relever les yeux vers nous.

Il rougit.

Pour la première fois depuis le début de l'année, quelqu'un avait réussi à le faire rougir.

Breaking the limit - 1Where stories live. Discover now