Breaking the limit - 1

Chapitre 13.1 ⭐

Mes meilleurs amis me regardaient tous avec un air ahuri sur le visage. Ambre avait recraché la gorgée d'eau qu'elle venait de prendre et Coleen avait finalement levé la tête vers moi.

— Donc, ta sœur et mon frère font des choses ensemble, récapitula-t-elle tout haut.

Beurk. Je préférais ne pas imaginer ce que Marzia fabriquait avec notre professeur de physique. Surtout pas avec mon cerveau en vrac.

— Disons qu'ils sortent ensemble.

Elle souffla, plus frustrée que jamais et replongea son nez dans son cahier de cours.

Mis à part ce lundi matin en cours, je n'avais plus croisé monsieur Jefferson. Je n'avais parlé à personne de ce qu'il s'était passé la veille avec mon professeur de physique. D'ailleurs, que s'était-il réellement passé ?

Rien.

Il avait juste posé sa main sur ma joue et il m'avait également intimé qu'il ne voulait plus que Connor me touche. Peut-être voulait-il simplement protéger la petite sœur de sa copine ? Marzia lui avait peut-être demandé de veiller sur moi.

Ce n'était pas son genre de faire ça.

Mes pensées partaient dans tous les sens et ne cessaient de reposer sur Zeke.

Zeke.

Cela me paraissait bizarre de l'appeler par son prénom même si ce n'était que pour moi-même.

— Il va tout le temps te surveiller, maintenant ! commenta Dimitri.

— Et il rapportera tout à Carmela ! ajouta Ambre.

— Fermez là !

La situation aurait pu être normale si mon corps ne désirait pas embrasser mon professeur de physique. Mais rien n'était plus normal depuis quelques semaines.

Ma meilleure amie me lança un regard qui voulait dire « tu me caches des choses » et Dimitri continua de rire sans rien remarquer. Coleen était bien trop occupée par ses cours et Félix dormait à moitié.

Je n'avais pas encore pris le temps d'appeler sa tante, mais je m'étais jurée de le faire ce soir en rentrant. La sœur du père de Félix était une femme vraiment incroyable – rien à voir avec sa mère –, mais je savais aussi qu'elle était très occupée.

La présence de Félix et celle de sa sœur ne dérangeaient pas Carmela. Quand elle pouvait aider, ma mère adoptive était toujours présente. C'était une de ses qualités.

La porte d'entrée à peine franchie, l'odeur des pizzas au four vint titiller mes narines pour faire gronder mon ventre. J'entendis des éclats de rire dans la cuisine et décidai d'éviter de passer par là, sachant pertinemment de qui il s'agissait.

Je montai directement les escaliers pour aller dans ma chambre malgré les cris d'agonie de mon estomac. Je jetai mon sac sur mon lit et attrapai mon téléphone pour appeler la tante de Félix. Je cherchai son numéro dans mon répertoire, mais ne le trouvai pas. Quelle gourde, il n'était pas enregistré, mais Carmela devait l'avoir dans son carnet de contact... qui se trouvait dans la cuisine.

Prenant sur moi, je redescendis pour aller dans la cuisine. Les rires de Marzia et de mon professeur de physique se stoppèrent momentanément et leurs quatre yeux se posèrent sur moi. Ma sœur adoptive était assise sur l'un des tabourets et monsieur Jefferson était appuyé contre le plan de travail, juste devant le tiroir où se trouvait l'objet de ma venue.

— Tiens donc ! Tu te décides à venir dire bonjour ?

— Tu exagères, on s'est vues avant que je ne parte à l'école ce matin et j'ai vu monsieur Jefferson en cours.