Chapitre 13

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- Quoi ? C'est l'amour qui te panique ? Tu ne te rappelles pas de tes douces phrases ? Hein ? De notre rencontre et de nos paroles, surtout les tiens.
- Oui, mais ce n'était pas le hasard qui nous a réunies, mais le complot.
- Oui, mais ce n'est pas moi qui ai demander de tomber sous les griffes de ton charme.
- Dylan. . .
- Il faut que je parte, je pense que j'ai assez dis. Et j'avoue que je n'aime pas me déclarer pour une fille, mais je suis obligé comme ça, tu seras sûr de ce que tu voudras.
- Dylan !
- Jack est si intelligent qu'il me dévoile son identité dans ses messages. Il veut que je sache qu'il est là, il n'est pas un idiot, je pense qu'il planifie une chose plus grande que détruire ma vie. Il veut terminer ce qu'il avait débuté il y a dix ans.

Il se fige sur place, ses poils se redressent et aucune émotion ne traverse son regard. Il n'ajoute aucune réplique ni pour me consoler, ni pour m'encourager. Il se contente de hocher la tête comme si c'est une bonne chose. Il claque la porte de ma chambre derrière lui et sort.
Je ne pleure pas, je ne me sens ni faible ni forte. Je ne ressens rien, absolument rien qu'un total vide qui siffle au fond de moi. Quoi faire ? À quoi penser ? Quels sont mes suivants pas ? Rien, je ne sais plus rien. Je suis une étrangère sur cette terre. Ne sachant pas où se donner la tête, je décide donc d'aller voir la plus proche bibliothèque de notre maison. Le GPS fait son affaire et m'affiche toutes les bibliothèques où je peux me cacher pour de bonnes heures, je choisis d'aller à la plus proche de mon foyer. Alors, je m'habille d'une vitesse incroyable et me mets à marcher.

On ne fait pas attention aux petits détails. Ces détails qu'on appelle des choses n'ayant aucune valeur. Ces détails qui nous changent silencieusement.

On ignore complètent cette mèche qu'on écarte de nos visages. Ce premier coup de foudre qui a enflammé nos cœurs. Ce premier baiser et son goût sucré. La jouissance qui a obsédé nos corps. Ce garçon qui nous contemple dès le début du cours.
Ces détails nous piochent délicatement et nous gravent de leur plus belle lame des cicatrices. Des cicatrices que seul l'amour pur peut adoucir. Et seul le temps peut guérir.

Un couple de 18 ans bloque mon chemin, ils s'embrassent à pleine bouche qu'ils ne font pas attention à ma présence. La fille baise son copain vulgairement ce qui me dégoûte. Ils sont aux nuages, les yeux fermés et leurs mains découvrent les corps l'un de l'autre. Ça me paraît bizarre que les adolescents aient un tel courage de se baiser devant tout le monde. J'essaye de me faire un passage, pressée de ne plus les voir dès que je suis un peu loin d'eux, je crache :

- Trouvez une chambre, mieux de nous faire un show en pleine rue.

Ils ne me répondent même pas, je parie qu'ils ne m'auraient pas entendu même si ma voix était bien claire et aigue. Ils se sont concentrés à leur boulot plus qu'à mes insultes.
Pourtant, je me demande toujours comment, est-ce ce sentiment : l'amour ?

Pendant quelques minutes, j'atteins ma destination et y entre. Je ne désire pas lire, que le toucher de ses feuilles neuves me fait du bien. L'odeur des livres me soulage déjà plus que la lecture. Je me balade dans les rayons, et ris de temps en temps comme une gamine. Ma tête me fait mal à force de lire trop de résumés, je m'assois donc sur une chaise, un livre que j'ignore le titre dans les mains, et les yeux plantés sur une page ouverte par hasard.

- Tu aimes les thrillers alors ?

Je lève ma tête et fixe la chaise d'en face, je n'ai même pas fait attention qu'un garçon est là. Il a les yeux bleu azur et les cheveux bruns. Il est du genre qui aime le sport, vu ses muscles gonflés. Avant que je ne termine ma description, il me demande :

- Rare sont les filles qui sont intéressées par ce genre de livre.

Comment lui expliquer que je ne lis pas ce roman et que je l'ai pris en faisant le tire au sort.

- Si je te dis que je ne souhaite pas bouquiner, mais envelopper mes.narines par son odeur. Tu me prendras pour une idiote ou pour une tarée ?
- Rien des deux.

Je n'articule aucun mot, me concentre sur ma lecture et change de position des milliers de fois. À cause du regard fixé de ce garçon, je ne cesse pas d'être nerveuse, j'essaye de me contrôler en vain. Tout à coup, une idée s'installe dans ma cervelle qui donne signe à ma bouche de parler.

- Je peux te poser une question ?
- Oui. Me répond t-il d'un sourire charmeur. Je souffle et me convaincs que je ne regretterai pas mon acte.

- Alors, si une fille avec un passé assez lourd change de loger et tombe amoureuse de quelqu'un qui connaît à peine. Mais, par un grand hasard elle découvre que cette personne est si dangereuse pour elle. Et que leur petite relation ne réussira jamais, donc elle décide de ne plus le revoir et d'enterrer ses émotions. Tu crois qu'elle a le droit de le faire ?
- Laisse moi deviner ! Il fait semblant de réfléchir.
- Cette fille est toi ?
- Non. Ma meilleure amie. Mentis-je.
- Ce n'est pas la peine de mentir.
- Je ne suis pas du genre de fille qui crée un mensonge.
- Si, tu le fais.
- Non. Murmuré-je.
- Tu veux un conseil ?
- Suis ton cœur, or avec une condition prends ton cerveau avec toi. Le cœur et le cerveau sont comme les fils de l'araignée, ils sont attachés et on doit savoir quand et où on les utilise.

Il consulte sa montre et se lève.
- Bon, je dois partir. Et une dernière chose. Fais attention à toi. Parfois, on prend le risque inconscient des dégâts.
- Au revoir menteuse ! Ajoute-t-il sur un ton moqueur.
- Adieux.

Putain, il ne m'a même pas aidé et il appelle ses paroles en l'air un conseil.C'est moi l'idiote de lui avoir révélé une partie de ma vie privée. Je confirme que je perds ma raison voilà ce qui couronne le tout : parler avec des individus.
Eryne, tu es officiellement une folle.
Je pose ma tête sur la ronde table et la frappe doucement à plusieurs reprises attendant que la mauvaise énergie sorte de mon corps. Des gens, me jettent des regards noirs et parfois des Chut. Ils ne voient pas que je suis en pleine séance de ma propre Yoga ?

Je pose le roman où je l'ai trouvé, c'est à ce moment-là que je remarque son titre : Level 26. Hum, il paraît super !
Je sors de la bibliothèque que j'ai trouvé vraiment magnifique, trop vaste et splendide. Je m'apprête à revenir à la maison, et m'imagine en train de siroter mon café quand une main me capte. Je ne bouge pas, mon cœur bat rapidement et mon sang ne coule plus dans mes veines.

L'échappée. [ Terminée ]On viuen les histories. Descobreix ara