Chapitre 2

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Mes parents partent faire des courses, je profite donc de leur absence pour admirer les lieux et méditer paisiblement.
Je me précipite vers ma chambre et prends place dans mon petit bureau. En face de moi, il y a une petite fenêtre qui permet à une lumière fine d'éclaircir cette pièce.

Je respire tranquillement et contemple la maison d'en face, la fenêtre d'en face plutôt. Je me demande qui pourrait bien habiter ici ? Et qu'est-ce que cette maison cache de mystérieux ? Je suis curieuse à chaque fois qu'une personne passe devant moi, je m'imagine à sa place en train de faire ce qu'elle a l'habitude à faire. Manger sa nourriture, dormir dans son lit.J’aii une folle envie de vivre dans chaqu'un de nous, d’être la petite étincelle qui demeura dans le coeur de tout le monde.

Je me repasse la rencontre avec ce garçon si beau. J'ai honte de moi ! Je n'aime pas que les gens me prennent pour une idiote. Dès que je repense à lui, je frissonne à nouveau.

Oublie tout ça, Eryne.

En fin de compte, ça été une intéressante une expérience. En plus, c'est sûr et certain que cela ne se répétera plus jamais. Ce gars disparaîtra et moi, je vivrai comme avant.

Je continue de rêvasser quand je me souviens de mon petit carnet caché dans mon sac à dos, je le prends et fais sortir mon matériel de dessin. Je décide, cette fois-ci, de tatouer mon prénom sur ma main. Je me concentre en traçant chaques lettres quand soudainement une voix qui m'est familière me fait sursauter.

-Tu es plus mignonne quand tu es concentrée.

Je relève ma tête doucement espérant qu'il ne soit pas lui. Bon Dieu ! Il est là, qu'est ce qu'il fout ici ? Mes yeux se posent directement sur ses cheveux mouillés, et son T-shirt blanc. Il est craquant. J'ouvre ma bouche et la ferme aussitôt.

_ Tu es partout ou bien, tu me suis par un grand hasard ? je demande le plus froidement possible, essayant de cacher ma nervosité.

Il ne répond pas, il se contente de sourire. Ne ris pas s'il te plaît, tu m'attires et tu n'as pas le droit d’exercer un tel pouvoir sur moi. Je reste silencieuse, je n'arrive pas à articuler un autre mot. Mon cerveau se bloque, et puis merde quoi faire ?

Le vibreur de mon téléphone me sauve d'une prochaine gênante discussion. Un numéro inconnu s'affiche sur l'écran de mon portable. Voilà ce qui me reste.

_ On se parle après, dis-je dans un chuchotement qui se perd dans le vide avant que je ferme la lucarne.

Mes mains commencent à trembler, mon téléphone vibre encore et encore. Je décroche.

_ Allô?

_ Tu ne pourras jamais me fuir.

La ligne a été coupé. Bordel de merde, qui est-ce que ça pourrait être? Sa voix est grave et monstrueuse, je ne pense pas qu'il me connaît. Il peut être juste quelqu'un qui s'est trompé dans le numéro ? Je ne sais pas. Je hausse mes épaules, et m'allonge sur mon lit. Soudain, mon téléphone vibre de nouveau, j'ai reçu un message :

« Je n'ignore pas que vous avez déménagé. Je vais te détruire petit à petit. »

Je tremble comme une feuille, et c'est maintenant que je réalise qu'il est là. il me suit. Les larmes mouillent mes joues.

* *

Je me suis réveillée par la voix de ma mère, je ne sais pas combien de temps, j'ai dormi. J'ai les yeux gonflés et la gorge sèche. Me lever est la dernière chose que je souhaite faire. Au bout d'un moment, le souvenir de l'appel et du message d'hier me hante. Mon stress se redouble.

Je descends, embrasse mes parents qui sirotent leur café de leurs gestes coutumiers. Je dévore mon petit déjeuner.

_ Maman, pendant combien de temps j'ai dormi ?

_ Quand on est rentré du travail ton père et moi, tu ronflais déjà sur ton lit, on ne voulait pas te réveiller tu as eu une sacrée journée n'oubliant pas que le voyage a duré 4 heures et demi.

Je hoche la tête et lave les assiettes. Mes parents me souhaitent une bonne journée et partent travailler.

Je veux sortir, remplir mes narines d'un air frais, et oublier mes ennuis. Je change donc mes habits, n'oubliant surtout pas mon téléphone et mes écouteurs.

Après, je commence à courir, je ne sais où aller, mais j'adore la sensation du vent qui me caresse à chaque fois que j'accélère le pas. Je me sens libre et confiante. Je fixe la route d'un œil vide. La sueur perle sur mon front. Je traverse les rues désertes, jusqu'à ce que je trouve un banc. Je m'assois et ferme les yeux.

Quelqu'un s'asseoit à côté de moi, je chasse immédiatement la pensée de l'appel d'hier et me contente de profiter du beau temps, et le soleil qui me brûle déjà la peau.

- Eryne. . . Joli prénom.

Je reconnais cette voix immédiatement.

Merde.

L'échappée. [ Terminée ]Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz