Épilogue

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Si on se transformera en fées chaque minuit, on volera sur tous les coins du monde et y saupoudrer une portion de bonheur.
Si les étoiles ne brilleront pas pour une nuit, le ciel pleurera.
Si on a une nouvelle chance on recommencera notre vie.

La fin et le début, nous paraîssent contradictoires mais, à chaque fin commencera un autre début. Quand on se réveille le jour c'est pour qu'on réfléchisse à une solution à nos peines, nos soudains changements. On pense à nous.

Avec juste une serviette autour de ses reins, il s'approche de moi, prend mon visage dans ses mains et prolonge son regard dans le mien. Il déboutonne ma chemise, vient derrière moi pour me masser les épaules avant de laisser ma chemise tomber par terre. Ces doigts doués et maléfiques me comblent de la jouissance que j'ai toujours rêvé de sentir.

_ La nuit vient de commencer.
_ Mmm. . .
_ Détends toi.
_ Dylan.
_ Chut. Jouis pour moi.

                           *       *
Sous les griffes de la nuit, son souffle est proche ce que je vois est lui dans ma mémoire assombrie, j'ai perdu le sourire et imaginé le pire. Et dès que j'ai plissé les yeux, un nouveau soleil vient d'allumer ma ville, une toute ville habitée en moi.
Je me suis réveillée en pleine nuit, un silence de mort submerge la chambre et la pâle lumière de la lune me permet d'admirer chaque coin de la pièce. Dylan est allongé à mes côtés, il dort comme un bébé je me penche vers lui et pose ma tête sur son torse, je le lui caresse délicatement et prends un plaisir à entendre sa respiration en harmonie avec ses battements de coeur. Je trace de ma main un chemin jusqu'à sa bouche quand soudainement le bruit d'un déclic s'envahit dans tous les sens. Je me lève, et fixe la porte. Une silhouette reste immobile devant l'encadrement de la porte. J'ai une peur bleu, des milliers des pensées tournent en rond dans ma tête. J'ai perdu la voix, je n'ai pas pu hurler et murmurer le nom de Dylan me paraît un lointain désir. Je me retourne en vitesse et fait bouger mon mari avant que l'intru ne se lance sur moi.
Tétanisé, Dylan m'enveloppe dans ses bras et me demande :

_ Qu'est ce que tu as ?
_ J'ai. . . vu quelqu'un.
_ Il n'y a personne.
_ Jack ?  Et s'il est lui ?
_ Jack est mort Eryne, j'ai ordonné de le tuer, il n'est plus là. Dors maintenant.
Je te promets que personne ne va te toucher. Noah achevra sa vie derrière les bareaux.

                             *      *

_ Merde.

Dylan s'arrête de cuisiner quand il entend mon applaudissement, je pouffe de rire. Voir son mari en train de préparer quoi manger n'est vraiment pas ce qu'on regarde tout le temps. Il vient vers moi et m'embrasse. La cuisine indique que Dylan est doué en matière de désordre, mais malgré ça il me sourit comme un enfant qui vient de faire une bêtise et l'avoue avec fierté.

_ Bien dormi, beauté?
_ Oui merci, et puis, tu fais quoi au juste ?
_ Je cuisine.
_ Aha ! 
_ Et je me suis coupé le doigt.

Je donne un bisou à son doigt coupé, il me tire vers lui et élargit son sourire :

_ Tu peux courir ? 
_ Oui, pourquoi ? 
_ Si je t'attrape tu gagneras une nuit d'amour avec moi, ça te dit ? 
_ Non, merci.

Mon téléphone qui sonne me sauve de Dylan :

_ Allô, Stéphanie ?
_ Allô, docteur.
_ Oui.
_ Une patiente t'attend au cabinet.
_ Elle a un rendez vous ? 
_ Non, mais elle insiste de vous voir.
_ J'arrive.

                                  *        *

_ Bonjour, asseyez-vous s'il vous plait madame.
_ Merci docteur d'avoir accepter de me voir, j'ai sollicité de vous rencontrer mais votre secrétaire a refusé de me coordonner une heure avec vous.
_ Ma secrétaire ne fait que son boulot madame.
_ Oui, je sais docteur mais, il m'a fallu vous parler tout de suite.
_ Je vous entends madame. . .
_ Mademoiselle Chloé, Chloé Roberts.
_ Ravie, mademoiselle .
_ Docteur j'ai demandé un aide psychologique. Et je vous ai trouvé vous. J'en ai marre, marre de rester muette et enfouir ma peine dans mon coeur, je vais s'exploser.
_ Mademoiselle Roberts s'il vous plaît prenez une longue respiration ensuite vous pouvez parler.
_ D'accord.

Elle souffle longuement et joue avec ses doigts, ce qui trahit une certaine nervosité, une anxiété et un sentiment de malaise. Elle est à la trentaine, ses cheveux sont attachés d'un simple chignon qui dévoile qu'elle est classique.

_ Par quoi commencer docteur?
_ Je ne vais pas vous imposer par quoi débuter, c'est vous qui devez décider. Vous pouvez vous présenter ou bien commencer le sujet tout simplement. Or, je dois savoir plus à propos de vous tout au long de votre récit.
_ Daccord. Alors, je me suis installée dernièrement à Paris pour vivre dans de meilleurs conditions économiques et sociales. J'ai trouvé un emploi dans un hôpital, je suis infirmière. J'aime mon travail et mes collègues et je n'ai jamais eu un problème avec quiconque.
Ils sont sympas avec moi tout comme moi avec eux. Mais tout a commencé quand on a reçu deux jeunes hommes vers minuit trente qui étaient gravement blessés, je me suis occupée de l'un d'eux et je suis tombée sous son charme. La première fois il s'est montré gentil, sensible et protecteur. Après, les jours passèrent et nous étions devenus des amis, puis amis intimes, finissons par être un couple heureux.  Un soir, et après une longue journée de travail, je suis rentrée chez moi avec mes achats quand soudainement, mon petit ami a débarqué chez moi avec deux autres de ses camarades. Ils étaient saoûls, l'odeur de l'alcool était si forte que j'avais le pressentiment que tout va basculer.

Elle commence à se mordre la lèvre inférieure et décale une mèche de son champ de vision.

_ Et puis?
_ Ils m'ont agrippé et m'ont trainé dans la neige jusque dans un petit bois voisin. Je hurlais à l'intérieur de ma tête mais il n'y avait qu'un murmure qui me sortait par la bouche. Ils me voyaient d'un regard monstrueux.

Elle bouche ses oreilles et me fixe comme si elle me supplie de la protéger.

_ Je me suis mise ensuite à résister mais, pour m'assommer ils me saisissèrent par les cheveux et me cognèrent la tête contre un mur. Ils ont commencé à me déshabiller et jouer de mon corps. Ils m'ont violé, frappé, transformé ma vie de belle à affreuse. Quand ils ont fini de moi, ils sont partis tout simplement, le plus normal au monde. Je suis restée longtemps immobile, dans la neige, c'est alors que j'ai aperçu un camion arrêté sur la route, le chauffeur semblait inspecter les pneux. J'ai hurlé aux secours.L'homme a regardé dans ma direction, puis vint à mon aide.

_ Qu'est-ce qui s'est passé après?
_ Rien. La police m'a surveillé à l'hôpital et m'ont interrogé sur cette nuit là, je leur ai raconté tout, ils m'ont promis de le retrouver surtout qu'ils ont son portrait robot mais, ils ne m'ont plus recontacté

_ Docteur.
_ Oui.
_ Je n'arrive pas à dormir seul, j'ai peur qu'il revienne.
_ Je t'assure que je vais vous aider et je je laissera à aucun mal de te toucher, alors commençons par le prénom de ton violeur.
_ Jack. Je me rappelle bien d'une phrase qu'il m'a soufflé quand il se profitait de mon corps lors de la nuit glaciale de Noël, le maudit jour.
_ Quelle phrase ?
_ Tu ressembles à Eryne.

Après onze ans d'oubli et sacrifice. Ce jour est venu pour savoir que je ne suis pas la seule victime de mon cousin.
Je roule vraiment vite jusqu'à ma maison, la colère m'aveugle. J'ai accorder à la patiente un prochain rendez-vous quant à moi  je ne veux rencontrer que Dyaln. Lui parler de ça. Dylan n’est pas juste une personne qui a marqué son nom dans ma vie au hasard mais il m’a fait tant de bien que de mal. Même avec sa mort, Jack, lui ne cesse de chamabouler ma vie. Je stationne n'importe comment devant la maison et y entre. Un bruit m'assourdie : Félicitations.
Mes proches sont tous ici, mes parents et mes amis. Chris, Sam et Ashley sont aussi ici. Anna saute dans mes bras et me murmure :

_ Enfin, Dieu vous bénissera. Dylan nous a tous informé que vous attendriez un nouveau bébé.

Fin.

L'échappée. [ Terminée ]Where stories live. Discover now