Chapitre 4

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Les rayons du soleil qui m'aveuglent me tire d'un profond sommeil. J'ouvre les yeux et fixe le plafond. Je pourrais le contempler toute la journée, cette fine lumière lui donne une autre valeur. Il n'est pas un simple plafond pour moi, mais un confident, je luis fais confiance. La dernière nuit, je l'ai fixé et lui ai parlé. Il m'a entendu avec patience et attention, il m'a même conseillé d'être forte et ne de ne jamais baisser les bras facilement. Après grève, il y'a trêve. Je sors hors du lit, fais ma toilette puis j'enfile mon peignoir. Des voix retentissent du bas, et deviennent de plus en plus fortes, mais cette fois-ci ce ne sont pas les voix de mes parents seuls qui règnent dans la maison. Dès que j'entre dans la cuisine, nos regards se croisent de nouveau. Crise cardiaque.

- Oh, la voilà, elle s'est réveillée. Dit ma mère, un sourire immense se dessine sur ses lèvres. Ça faisait une éternité que je ne l'ai vu aussi heureuse que maintenant.

J'essaye de répondre, mais la présence de Dylan m'intimide. Il est LÀ, me hurle ma conscience. Il est LÀ, pince le pour qu'on soit sûr qu'il est réel, peut être que tu as perdu ta raison, et que tu commences à imaginer des personnes. Je me frotte les yeux à deux reprises, en priant qu'il se disparaisse; mais non il est encore devant moi. Il sourit :

- Bonjour, Eryne.
- Dylan. Je reste ferme, et froide. Je ne veux indiquer aucun signe de nervosité. J'embrasse mes parents, et m'assoie sur un tabouret, un verre de café dans une main, et du pain dans l'autre.

- Chérie, Dylan nous a déjà dit que vous vous êtes rencontrés pas mal de fois. On lui a parlé un peu de toi, et de ton problème à avoir des amis. Et devine quoi ? Il a accepté d'être ton ami. Tiens donc, vous racontez ma vie à un inconnu !

Je sirote mon café tout doucement, essayant de ne pas le verser. Dylan ne m'a pas quitté du regard. Cela m'a déstabilisé, mais je sais très bien comment me garder tranquille. Eryne, tes parents sont devenus fous. Je sais très bien que je n'aime pas faire des amitiés dès mon enfance, mais mes parents veulent m'aider pour que je m'intègre avec les autres. Ils veulent avoir une fille normale.

Fais ce qu'ils te demandent. Je ne sais pas si c'est ma raison qui me parle ou bien ma conscience, or je dois le faire pour le bonheur de mes parents. Menteuse, tu le fais car tu aimes bien le garçon. Tais toi ! Sale conscience.

- Maman, papa. Je reste silencieuse pour une seconde histoire de mettre ma tasse sur la table, et de mâcher mon pain.
- Qui l'a invité, lui ?

Ma mère me fait les grands yeux, la façon dont j'ai parlé l'a énervé. On doit rester poli avec tout le monde, même avec les gens qu'on déteste. Voilà sa citation préférée. Mais est-ce que je déteste Dylan ?

- Il est venu te voir et. . .

Je n'entends même pas le reste de la phrase car je connais bien la suite : il est venu te voir, et on a discuté un peu, il est trop gentil. Je pense qu'il faut vraiment que vous deveniez des amis, ça doit t'aider pour oublier ton ancienne vie. Elle commencera à pleurer pour que j'accepte. Oh, MAMAN.

- Eryne tu m'entends ?
- Quoi ? Ah. Oui bien sûr !
Papa se lève, finalement. Il n'a rien dit, je ne suis pas surprise s'il est resté comme une statue. Ma maman est la maitresse, c'est elle qui décide, en gros c'est elle le tout.

- Anna ma chérie on doit partir, Dylan je veux te parler. Lance mon papa alors qu'il est déjà devant la porte, prêt à partir.

Ils sont tous maintenant dehors, je n'arrive pas à croire que Dylan est là, dans notre cuisine et en train de bavarder avec MES parents. Et en plus de ça, il m'a vu en peignoir. La honte. Je souhaite que ce ne soit qu'un rêve. Je monte directement dans ma chambre et change mes habits, j'opte donc un T-shirt noir et un jogging gris. Je me précipite vers les escaliers et me dirige vers la porte. Mes parents sont partis, il n'y a plus que lui et moi. Je m'assois sur le seuil, et il fait de même. Oh la vache, qu'est-ce qu'il est craquat ! Je l'observe discrètement,je veux admirer ses yeux. . .Oh mon Dieu, comme elle est sublime, la couleur de ses yeux. Il passe ses longs doigts fins dans ses cheveux et je mords mes lèvres. Pourquoi il me fait cet effet-là ?

- A quoi penses-tu ? Dylan me fait sursauter.
- Tu crois au hasard ? Je le regarde droit dans les yeux, il fronce les sourcils, il n'a pas compris ma question.

Je la reprends autrement:
-C'est le hasard ou bien le destin qui ne cesse de nous rassembler ?
Son regard s'est assombri, il a serré la mâchoire comme si je viens de dire une bêtise.

- Eryne... Ni le destin ni le hasard n'ont une relation en ce qui concerne nos rencontres.

Qu'est-ce qu'il veut dire par là ? Est-ce qu'il savait déjà qu'on allait se rencontrer ? J'attends qu'il me fournisse une explication, un indice me permettant d'élucider cette réponse_mais rien. Il me cache quelque chose.

- Tu veux qu'on se promène ? m'interroge-t-il.
- Euh... J'ai des trucs à faire !
C'est ce que tu trouves comme excuse ? Idiote.
- Comme quoi?
- J'ai des livres à ranger.
- Tu as besoin d'un coup de main ?
NON! Refuse.
- Oui, ça serait gentil.

Il se lève. J'adore la façon dont son jean lui descend sur les hanches. Il a l'air à l'aise dans son corps. Il me tend sa main, oh la vache que faire ? Je la prends, il tire tellement fort sur la mienne qu'il me plaque contre lui. Ma respiration s'accélère tandis que lui sourit de plus belle. Il a dû entendre les battements de mon coeur. Quand il me lâche, je me sens triste. Je retrouve finalement ma voix.

- On entre ?
On monte les escaliers, jusqu'à ma chambre. J'admire pour une première fois la pièce. Il y a un grand matelas, une commode, un petit bureau, ma bibliothèque et des cartons pas encore déballées. Un tas de livres est posé près de mon lit attire l'attention de Dylan. Il lâche un bref waouh

- Tu adores lire alors.
- Trop.

L'échappée. [ Terminée ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant