Virtual lovers [Terminé]

Chapitre 19

J'arrive dans le hall du lycée et regarde le tableau d'affichage. Une tonne de lycéens se bousculent et m'empêche de voir la liste. Je sens quelqu'un me pousser et m'éjecter dans tous ce brouhaha.

-          Si tu ne prenais pas autant de place bibendum, peut être que t'arriverai mieux à te faufiler gros lard.

Louise ! Cette garce venait de prononcer ces mots. Je n'avais qu'une envie lui arracher ses extensions et lui déverser un saut d'eau sur le visage pour effacer sa tonne de maquillage. Je pus enfin avancer vers les listes et découvris ma classe : 2nd 8. Louise et Paul étaient une fois de plus dans ma classe ! J'allais devoir me les coltiner encore une année de plus. Un an à subir leur moquerie, un an à être leur bouc émissaire et un an à être de nouveau la cible de tous. J'avais envie de prendre mon eastpack rouge et m'enfuir loin d'ici...

Les jours passèrent et j'étais finalement content de ma classe et du lycée en général. Disons qu'après l'école de la jungle ici tout semblait beaucoup plus calme. Chacun faisait sa vie sans prêtait trop d'importance à celle des autres. Au self, j'avais enfin pu manger seul à une table sans être au centre de l'attention de tous ces petits merdeux.

Louise accompagnée de Camille qui elle n'était pas dans ma classe et de trois autres filles s'arrêta pour me rabaisser de plus belle. C'était bien la seule à ne pas avoir évoluée :

-          Ouh la bibendum, tu devrais te calmer sur la bouf, on fait rugby tout à l'heure et je n'ai pas envie que tu m'écrase avec ton poids.

Elle fit son mouvement de cheveux habituel et partit suivit de près par son fan club. Je n'avais pas la moindre idée de comment cette fille arrivait à pouvoir se faire des amies, parce qu'honnêtement elle est la pire chose qui puisse exister sur Terre.

**

Tout avait pourtant bien commencé jusqu'à ce que cette pute de Louise face une nouvelle remarque sur mon corps ! Alors qu'on se changeait dans les vestiaires, j'ai attendu que plusieurs garçons sortent afin de pouvoir me changer librement. Disons que je suis un peu pudique. Mais je n'avais pas fait attention que la porte était mal fermé et que l'on pouvait me voir. Alors que j'étais torse nu, l'horrible voix de Louise retentit. « Regardez-moi ce porc ! Un amas de graisse ambulante en guise de ceinture abdominale ! » Elle ricana et finit par sortir pour rejoindre le terrain de rugby.

Je me sentais mal à l'aise. J'étais le dernier à arriver sur le terrain et les autres élèves ne me lâchaient pas des yeux. Mon vieux short de sport laissait apparaitre mes énormes mollets comparés de très près à « des jambons » par Louise et sa bande ainsi que mon débardeur en taille triple XL marquait énormément mes bourrelets !

-          Quelle allure ! lança Antoine, un mec pas très futé mais hyper bien foutu. Il pouffa de rire avant de s'éloigner.

La partie commença. J'adorais le rugby et malgré ma corpulence je me débrouillais plutôt bien. J'avais un peu peur de plaquer les filles mais disons que quand elles me voyaient arriver en leur direction elles poussaient des cris aiguës semblable à ceux des mouettes et partaient en courant de leur plein gré. Seulement Zoé, une fille plutôt garçon manqué n'était pas de nature à avoir peur de rentrer en collision avec d'autre joueurs.  Au moment de me baisser pour attraper le ballon, Louise et ses trois copines : Émilie, Lisa et Chloé me poussèrent et je tombai malencontreusement de tout mon poids sur cette pauvre Zoé qui hurla de douleur. Je me relevai aussitôt toisant méchamment du regard les quatre pimbêches hilares. Zoé fut immédiatement conduite à l'hôpital par les pompiers et le lendemain elle revint avec une double fracture de l'avant-bras et une entorse du poignet. Je me sentis fort mal à l'aise pour le coup, surtout que tout le monde avait vu l'action. Bibendum qui s'était étalé de tout son poids sur une fille qui pesait à peine 45 kilos !

**

Je rentrai à la maison après cette horrible journée. Je filai vers la salle de bain et décidai à contre cœur de me peser suite au mini régime que j'avais tenté d'entreprendre. Je scrutai avec attention la balance en croisant les doigts pour avoir maigrie ne serait-ce qu'un tout petit peu. 

Ce n'était pas possible !  Depuis la dernière fois, je pesais 103 kilos et voilà que maintenant la balance en affichait 105 et 200 grammes ! Ce fut le choc ! Je m'étais toujours promit de ne pas dépasser la barre des 100 kilos !

Lauryne qui se tenait devant l'encadrement de la porte ajouta :

-          Si tu bouffais moins, peut être que tu aurais pu éviter de péter le bras de cette pauvre Zoé !

Je lui lançai un regard noir avant qu'elle rajoute avec un sourire ironique sur le visage :

-          Tout le monde n'a pas arrêté de parler cette après-midi «  de la grosse daube » qui à envoyer l'autre maigrichonne à l'hôpital !

-          Ferme là !

-          Ne me demande pas comme je l'ai su, disons que les lycéens sont très doués pour filmer un tel spectacle et s'empresser de poster la vidéo sur internet.

Je les détestais ! TOUS ! ABSOLUMENT TOUS !