Virtual lovers [Terminé]

Chapitre 17

(Louise)

-          Louise !

Mon père m'appela depuis la terrasse. En général quand il avait besoin de me parler, c'était pour m'annoncer une mauvaise nouvelle ou pour me dire que ma mère et lui partaient en déplacement.

-          Ta mère et moi t'avons inscrite au lycée Gustave Eiffel ma chérie

Mon visage se ferma. Je ne voulais pas aller dans ce lycée, enfin notre lycée de secteur car la plupart des gens du collège vont là-bas. Mais le point positif que j'avais trouvé pour me réconforter, c'était qu'au moins il y aurait des beaux garçons ! Tout à coup, je reçus un nouveau message de mon ami virtuel.

Mister A.x : ça ne changera pas je te le promets.

Je ne sais pas comment il peut en être si sûr. Il ne sait pas ce que je dois lui révéler, mais moi je sais d'ores et déjà, que plus rien ne sera comme avant. Est-ce que je suis prête à lui dire ? Comment réagira-t-il ? Ces questions m'envahissent l'esprit et tournent en boucle dans ma tête telle une spirale de pensées incessantes. J'ai besoin de temps pour réfléchir et le seul moyen que j'ai trouvé c'est de me déconnecter de cette application et de garder ce garçon loin de moi.

(Alex)

Je n'ai pas de nouvelle de StarOnline. Elle est déconnectée et ne verra donc pas si je lui envoie des messages. Je monte les marches jusqu'à arriver à l'étage et aperçois la porte de la chambre de Lauryne entre ouverte. Curieux, je marque une pause et décide de l'ouvrir à peine plus. Ma petite sœur de treize ans était sur son petit balcon une cigarette à la main ! Je rêve ! Depuis quand elle fume ? Je me décide d'entrer pour la surprendre sur le fait accomplie. Je pousse violemment la porte ce qui la fait sursauter en me voyant. Elle tente tant bien que mal de dissimuler la clope derrière son dos, mais ce n'est pas la peine.

-          Tu faisais quoi là ? demandais-je sèchement

-          Vas-y casse-toi !

-          Arrête tes conneries Lauryne ! depuis quand tu fumes ?

-          Bouge de la wesh !

-          Mais tu te prends pour une racaille à parler comme ça ! criai-je énervé face à son petit air narquois insupportable

-          Je fais ce que je veux, t'es dégun (*personne)

-          Éteint ta clope et jette-là dépêche-toi !

-          Wesh t'es ma mon daron (*père) alors vire de là gros sumo !

La violence de ces mots me blessa un peu plus. Je ne la reconnaissais plus. Elle devenait vulgaire et essayait de se donner un genre en fumant et en se bousillant la santé.

-          Je suis ton frère, donc tu ne me parle pas comme ça ! tu te prends pour qui ! répondis-je en haussant le ton.

-          T'es dégun alors fermes là et va plutôt t'occuper de ton régime wesh !

-          Je suis ton frère et je peux très bien te balancer aux parents

-          T'es pas mon frère alors casse-toi !

-          Pardon ?

-          T'es pas mon frère ! tu vois pas qu'on n'a rien en commun ! ajouta-t-elle.

Je ne comprenais pas la pique qu'elle venait de me balancer dans la figure, mais c'était vrai que maintenant qu'elle disait ça, il y avait de quoi se poser des questions. J'étais brun, les yeux légèrement bridés, gros et le teint pâle alors que Lauryne, elle, était blonde, les yeux bleus et le teint halé.

-          Comment ça je ne suis pas ton frère ?

-          Mais t'es vraiment con ma parole ! tu vas jamais t'en rendre compte que t'ai un goss adopté sérieux ! tu ne vois pas que mes parents ne te ressemblent pas ! ils voulaient pas d'un asiat' comme toi au départ !

Cette révélation me fit l'effet d'une bombe ! Et si elle avait raison ! Et si c'était vrai que j'avais été adopté ? Tout se mélangeait dans ma tête ! Non ! Je ne pouvais pas y croire, ce n'était pas possible. Sous l'énervement Lauryne avait sans doute du inventer toute cette histoire à dormir debout. Je sortis de sa chambre énervé et claquai violemment la porte. J'attrapai mon téléphone et sortit faire un tour. J'avais besoin d'oublier ce que cette petite garce venait de me jeter en pleine figure. Je pesais le pour et le contre au fait que j'ai été potentiellement adopté et j'étais maintenant persuadé qu'elle avait raison.