Virtual lovers [Terminé]

Chapitre 18

-          Salut Alex, ta journée s'est bien passée ? Me demanda ma mère un sourire aux lèvres.

Sa bonne humeur n'allait pas durer :

-          Je peux vous poser une question ?

Mon père se retourna immédiatement vers moi l'air complètement intrigué :

-          Je... euh. Est-ce que c'est vrai que je ne suis pas votre fils ?

Ils se regardèrent totalement prit de cours par ma question :

-          Enfin que j'ai été adopté ! c'est vrai après tout, on ne se ressemble pas, vous avez les cheveux blond et les yeux bleus tandis que moi j'ai les cheveux et yeux foncés.

-          Il fallait bien que tu l'apprennes un jour... lança ma mère désespérée

-          On t'a adopté quand ta mère avait des problèmes de santé et ne pouvait pas avoir d'enfant pour le moment. On a donc décidé d'adopté et pour cela on s'est rendu au Cambodge en Thaïlande et c'est là qu'on t'a rencontré pour la première fois. Expliqua calmement mon père

Les larmes commençaient à couler sur mon visage.

-          On t'a toujours considéré comme notre fils Alex ! poursuivi ma mère et en aucun cas on n'a voulu te cacher ça. On voulait juste attendre que tu sois assez mature pour comprendre et que tu nous le demande par toi-même.

C'est comme si je me prenais un violent coup de massue sur la tête. Ma mère se leva et apporta une boite contenant tous pleins d'informations et de documents sur mon adoption. Il y avait des photos, beaucoup de photos même et un article qui attira particulièrement mon attention.

«  La famille Chauvenier sauve un petit cambodgien avant que la maladie ne l'emporte lui aussi. Le petit Alex Mao Thanomwang est alors âgé de deux ans quand il quitte le Cambodge pour venir rejoindre sa famille adoptive. Le petit Alex est désormais hors de danger »

-          C'était quoi cette maladie ? demandais-je d'une voix fébrile.

Ma mère me tendit un autre article :

« Des dizaines de personnes sont déjà en train de faire la queue devant le service de vaccination installé à l'entrée de l'Institut Pasteur, à Phnom Penh. Sok Lu, une jeune mère, scrute son fils Sophear, âgé de seulement 6 ans, d'un air inquiet. Elle montre les traces encore fraîches de la veille d'une morsure sur son mollet. «Le chien du voisin l'a mordu en jouant. Et je ne veux prendre aucuns risques » affirma cette éleveuse de poissons. La rage, appelée en khmer (la « maladie du chien fou »), provoque une inflammation du cerveau et de la moelle épinière. Le virus peut se déclarer dix jours après la morsure, parfois un mois après, voire jusqu'à un an plus tard.

Une fois qu'apparaissent les symptômes : fièvre, hyperventilation, hydrophobie, il n'y a plus rien à faire, la maladie est mortelle dans 100 % des cas. Elle tue plus que la malaria et la dengue réunies ; les premières victimes sont les enfants. »

J'étais sous le choc, en m'adoptant, ils m'avaient en quelque sorte sauvé la vie et en aucun cas je ne pouvais leur en vouloir. J'étais à présent Alex Mao Thanomwang Chauvenier et je réalisais à quel point j'avais été stupide de penser que mes parents adoptifs ne m'aimais pas et ne voulais pas adopter un enfant étranger. L'écran de mon téléphone s'alluma pour mon plus grand bonheur !

StarOnline : mes parents m'ont annoncé qu'ils divorçaient pour de bon.

Mister A.x : c'est ça que tu n'arrivais pas à me dire ?

StarOnline : oui. Enfin non...

Mister A.x : dis-moi !

StarOnline : arrête ! Je ne suis pas prête ! Si je viens parler avec toi, ce n'est pas pour que tu me mettes la pression ! J'ai déjà assez de problèmes comme ça avec le divorce.

Mister A.x : franchement depuis qu'on se connait, tu fais que te plaindre, mais tu préfèrerais quoi : apprendre que tes parents divorcent ou plutôt que les personnes avec lesquelles tu vis ne sont pas tes vrais parents, que tu as été adopté et qu'ils te mentent depuis toujours !

StarOnline : ouah, je suis... désolé.

Mister A.x : tu peux l'être, il n'y a pas que toi qui a besoin d'une oreille attentive !

StarOnline : en tout cas, je pense que tu devrais comprendre que ta vrai famille est celle qui ta pris sous son aile, et celle avec qui tu vis.

Son message me fit chaud au cœur et au fond de moi, je savais très bien qu'elle avait raison.