Chapitre 18

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Point de vue de Cody :

J’ouvre les yeux doucement, la lumière de la pièce m’agresse la rétine. Je grogne et me tourne pour me trouver face à face avec un visage. Mes yeux s’ouvrent pour de bon et je retiens un petit cri en découvrant qu’il s’agit de Livia. Je passe ma main dans mes cheveux et me relève, mon regard parcours son corps nu et les événements d’hier me reviennent en mémoire. Je souris malgré moi, putain c’était bon. Plus que bon même, je dirais fantastique. Je me suis sentis vraiment honteux de la traiter de vierge effarouchée l’autre jour au barbecue parce qu’en vérité elle est loin d’en être une.

Je ne regrette pas ce que nous avons fait, j’en suis même satisfait. Je suis un connard je le sais et je lui ai fait les pires crasses possibles mais c’était mon moyen à moi de me faire pardonner. Pendant tout ce temps, j’ai cru qu’il serait possible de l’ignorer en me concentrant uniquement sur ma haine envers elle. J’ai cru qu’il me suffisait de me répéter que je la détestais pour que ça fonctionne. Mais c’est loin d’être le cas. A partir du moment où j’ai fermé cette putain de porte, ce que j’ai fais avec Mia ne m’a donné aucun plaisir, j’avais le visage de Livia dans la tête. Je m’imaginais la scène avec elle, et ne pas savoir ce qu’elle faisait me stressais. J’ai essayé de la croiser le lendemain pour en parler avec elle mais elle s’est enfuie, je n’ai donc pas pu mettre des mots sur ce que je ressens.

Je sais néanmoins que j’aurais pu le faire hier. Mais elle était visiblement trop bourrée pour prendre mes paroles en considération. Je ne suis pas aussi méchant à ce point, elle a voulu que je lui prouve que je ne mentais pas encore une fois alors l’alchimie de nos âmes s’en est chargée. Aujourd’hui c’est avec les mots que je dois la convaincre. Je suis aussi fatigué qu’elle de devoir jouer au chat et à la souris. Je crois que j’ai suffisamment mis de barrières entre nous et si je ne me laisse pas aller, je vais devenir fou à la repousser sans arrêt. Que je le veuille ou non cette petite chieuse m’a rendu fou.

Je m’apprête à la réveiller quand mon portable vibre sur la table de chevet. Je me penche pour le saisir et je vois le nom de Mia s’afficher. Je fronce les sourcils c’est étrange, la plupart du temps elle ne me contacte jamais et c’est toujours moi qui la sonne en cas de besoins. Cependant elle vient me faire chier alors que je suis heureux avec Livia. Je raccroche et repose mon téléphone, c’est sans compter qu’il se remet à sonner, une fois puis deux. Je sors du lit et me rends à la salle de bain. Je décroche mon téléphone et parle à voix basse pour éviter de réveiller la brune qui dors paisiblement dans la pièce d’à coté.

-Qu’est ce que tu veux Mia ?

-Je suis devant chez toi, bouge toi de ramener ton joli petit cul. On a deux trois choses à voir ensemble.

-Depuis quand tu me parles comme ça ?

-Là n’est pas la question Cody, dépêche toi où je sonne.

-Putain, tu fais chier.

Je pose mon portable rageusement sur le plan de travail. Un coup d’œil à la glace j’arrange mes cheveux, j’enfile un pantalon au hasard et laisse mon torse à l’air libre. Je n’en ai rien à foutre, de toute façon elle m’a déjà vu avec moins de vêtements. Je me faufile discrètement jusqu’à la porte de la chambre, avant de sortir je jette un coup d’œil au corps de Livia en me léchant les lèvres. Faut vraiment que je me calme moi, sinon si je m’écouterais je serais déjà en train de lui sauter dessus. Je sors et descends les escaliers, je ne prête pas attention aux adultes en bas qui semblent préparer un pique nique et je fais un signe de la main à mes sœurs. Brooke me cours après pour me prendre dans ses bras tandis que Paige m’ignore royalement, accrochée à Nathan. Je souffle et embrasse ma sœur sur le crâne avant de sortir de la villa. Je me demande vraiment ce que Mia veut. Jamais elle ne s’est comportée de cette manière avec moi alors de là à être aussi froide et à me donner des ordres c’est un peu extrême. Elle a intérêt à avoir une bonne excuse sinon je crois que je vais m’énerver. Je descends un peu dans la ruelle pour apercevoir une chevelure blonde. Je m’approche quand elle se retourne.

L'Eté où nous nous sommes rencontrés Where stories live. Discover now