Chapitre 19

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Point de vue de Livia :

Je regarde mon reflet dans la glace de la salle de bain. Je ne peux pas bouger, et je n’en ai pas envie. Je suis enfermée dans cette stupide pièce depuis plus d’une heure, les parents sont revenus de leurs journées avec les jumelles et mon frère mais je ne veux voir personne. J’ai fait semblant de prétexter un fichu mal de ventre et je me suis réfugiée ici. J’ai les idées en vrac et je ne fais que de penser à Cody. Où est ce qu’il est parti ? Je pensais vraiment que tout allait bien se passer entre nous, mais non il a fallut que je ne sois pas d’accord pour que tout dérape. Je suis de nouveau perdue, et je suis fatiguée de passer d’un extrême à l’autre. Je veux juste qu’on me laisse tranquille, et je veux repartir à la maison. J’ai besoins de retrouver les grandes forêts de ma Caroline du Sud et de serrer Éloïse dans mes bras. Je veux juste me poser devant un bon film avec elle à critiquer tout les acteurs avec un pot de Nutella. Mais en attendant je suis coincé dans cette stupide villa pendant encore un mois ! Prise d’un élan de colère, je me lève les larmes aux yeux prête à donner un coup à quiconque ose s’aventurer dans cette pièce. Soudain la voix de Nathan me sort de ma transe ;

-Livia, on mange tu viens ?

J’essuie mes larmes et me passe un coup d’eau sur le visage. Nathan ne dois pas savoir, il ne doit pas se douter de quelque chose. Je ne veux pas l’embarquer dans ce genre de conflits, il est assez bien avec Paige pour que je vienne en rajouter une couche. J’attache mes cheveux en chignon et vérifie que rien ne me trahi avant d’ouvrir la porte.

-Oui, allons-y.

Il s’attarde un instant sur mon visage mais je lui souris faussement pour essayer de dissiper ses doutes et nous descendons en bas. Je m’assois à la grande table et je m’empourpre quand je repense à ce que cette table à subi hier soir. Je tente de cacher ma gène et je tends mon assiette à Katherine pour qu’elle me serve. Une fois mon plat devant les yeux, tout le monde mange dans la joie et la bonne humeur tandis que je reste à fixer mes nouilles et mon bœuf. Je n’ai pas faim, et je ne fais que de penser à Cody. Je veux le voir et je veux qu’on ait une discussion. Je ne supporte plus qu’il se barre à chaque fois, j’ai besoins de mettre les choses au clair.

-Tu n’aimes pas ce que j’ai préparé ? Me demande gentiment Katherine.

Je relève les yeux et je m’empresse de prendre ma fourchette.

-Si si, excusez-moi j’étais dans mes pensées.

Je prends une bouché, ce n’est pas mauvais, c’est même très bon. Je parcours la table d’un regard, mes parents discutent de bon train ensemble et je croise le regard de mon père qui me fait un clin d’œil. Aussitôt une remontée me secoue le corps et je cours aux toilettes pour vomir. Tout le monde s’étonne de me voir quitter la table précipitamment mais je crois que je n’ai pas encore digérer le fait que mon père trompe ma mère. J’étais tellement concentré sur le fait que Cody soit encore parti que j’ai mis toute cette histoire de coté. Malheureusement c’est ma famille et ça me concerne aussi. J’entends  des coups derrière la porte, sûrement ma mère qui s’inquiète mais je ne peux pas croiser son regard ou je risquerais de tout lui avouer. Si jamais mon père ment elle m’en voudrait et croirait que j’ai tout inventé. Je ne sais pas encore quoi faire mais j’ai besoin d’être seule.

-Maman c’est bon. Je vais aller me coucher, on se voit demain.

Je l’entends partir et je monte jusqu’à ma chambre une fois que j’ai pu nettoyer les toilettes. Je prends une douche et enfile un short en tissu et un débardeur blanc. Je me couche dans mon lit en essayant de dormir mais je n’y parviens pas. Je me tourne et retourne, sans succès Morphée ne veux pas de moi. Je me relève et les larmes me montent de nouveau aux yeux, je veux Cody, j’ai besoin de lui. Inconsciemment je sors de la chambre pour me trouver devant la sienne. Je pousse la porte sans bruit et m’allonge dans son lit. Je m’enroule sous ses draps en continuant de pleurer comme une petite fille mais peu à peu son odeur m’apaise et je ne tarde pas à sombrer.

L'Eté où nous nous sommes rencontrés Место, где живут истории. Откройте их для себя