Chapitre 16

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Point de vue de Cody :

Je serre mon verre dans mes mains aussi fort que possible. Je crois que c’est la goutte de trop. Je ne supporte pas le tableau qui se dresse devant moi. Voir Marcus embrasser Livia alors que je suis destiné à fermer ma gueule bien sagement et à mater leurs roulage de pelle je ne peux pas. Je détourne les yeux, sinon je sens que je vais faire une connerie. J’essaie de me frayer un chemin à travers la foule pour me changer les idées pas question qu’ils croient que je les observe et que tout cela m’atteint. Non rien ne m’atteint en général alors ce n’est pas un bisou qui va me rendre fou.

Je m’approche du comptoir et demande un autre verre d’alcool. J’en ai bien besoin. Le liquide coule dans ma gorge et brule tout sur son passage. J’ai comme l’impression que mon état d’esprit est parfaitement proche de la chaleur que dégage ce breuvage. Je suis en colère, et je veux tout casser. Mais je suis obligé de bien me tenir sinon je risquerais de me faire virer de la fête et ce n’est pas franchement ce que je cherche. Qu’est ce que je cherche d’ailleurs ? Je n’en sais trop rien, mais l’image de Marcus et Livia s’embrassant me donne la nausée et il faut absolument que je trouve un moyen de l’effacer. Je dois trouver Mia, c’est la seule personne qui sait comment se comporter avec moi quand je suis dans cet état, elle et son corps vont bien trouver un moyen de détourner mon attention de cette salope qu’est Livia. 

Je parcours la salle du regard mais je ne reconnais pas la blondinette aux formes généreuses. Je passe par la cuisine mais elle n’y est pas non plus. Il faut vraiment que je mette la main dessus et j’espère qu’elle n’est pas déjà occupée sinon je vais vraiment partir en vrille. Je ressors sur la terrasse en essayant tant bien que mal d’ignorer ce qu’il peut se passer en face et je me concentre sur les visages que je croise, mais toujours pas de signe de mademoiselle Campbell. Je sens que ma tension monte d’un cran et que si elle ne se montre pas tout de suite je risque de vraiment m’énerver. Sans jeter un seul regard envers le fond du jardin je rentre encore une fois dans la maison. J’allais monter à l’étage quand j’entends de la musique et des gens chanter et applaudir. Intrigué je tente de suivre le mouvement, un verre de scotch dans la main. S’il y a un petit divertissement autant profiter.

Au début je ne vois pas grand-chose et pour cause, la foule est immense et j’ai l’impression qu’une personne monopolise l’attention des invités. Je pousse quelques personnes pour réussir à voir de plus près ce qu’il se passe. Assoiffé par la chaleur que dégage le groupe, je prends une gorgé de mon verre avant de poser mes yeux sur l’attraction du moment. Et c’est sans compter que je manque de recraché ce que j’avais dans la bouche. Devant moi se tient Livia, debout sur la grande table en train de se déhancher sensuellement. J’observe la scène d’abord avec amusement, mes yeux parcourant son corps. C’est vrai qu’elle est plutôt bien foutu, elle a exactement ce qu’il faut là ou il faut. Et je crois que cela ne plait pas qu’à moi en vu du nombre d’homme se retenant de monter sur la table avec elle pour entreprendre quelque chose. Je fus surpris de constater que la plupart ne sont même pas beau ou charismatique, ce sont juste de pauvres gars qui n’ont rien à se mettre sous la dent.

Et putain elle ça l’amuse de les chauffer. Elle balance sa tête en arrière, faisant voler ses cheveux. Son rire emplit la pièce et en regardant de plus près son visage je pus remarquer que ses yeux brillaient d’une lueur étrange. Elle n’est certainement pas dans son état normal. J’eu envie un moment de la sortir de là mais je ne suis pas le mec galant qui sauve les jeunes filles éméchées. Et puis si jamais elle se retrouve dans une mauvaise situation, elle l’a bien cherché. Non, une idée beaucoup plus intéressante me traversa l’esprit.

J’allais lui faire regretter d’avoir embrasser Marcus, et bien comme il faut.

Elle voulait jouer à ce petit jeu avec moi, aucuns problèmes. Mais il faut qu’elle sache que je déteste par-dessus tout rester sur le banc de touche. Je déteste devoir observer des choses qui n’ont pas lieu d’être et je déteste les filles dans son genre. La baiser de la dernière fois ne lui avait-il pas suffit ? En voulait-elle plus ? Si c’est le cas c’est à elle de me courir après, elle sait comment je fonctionne. Et elle à très bien compris que j’ai eu beau lui dire que tout ceci n’était qu’une connerie, je peux recommencer dès que je le veux. Ca ne signifie rien, il n’y a pas de sentiments mais l’embrasser est loin d’être désagréable alors je ne vois pas pourquoi je m’en priverais ; surtout quand elle est réceptive. Mais malheureusement cette petite garce a tenté de me dicter les règles du jeu, elle a tenté de m’éjecter de la partie et de me montrer qu’elle ne se laisse pas faire. Dommage pour elle, je n’accepte jamais les défaites, et il est temps de prendre ma revanche.

L'Eté où nous nous sommes rencontrés Où les histoires vivent. Découvrez maintenant