Chapitre 8

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J’attrape mes sandales et m’assoie sur la marche des escaliers pour les lacer. Ma mère s’approche de moi, une tasse de café fumante entre les mains et m’observe silencieusement. Je me lève en attachant mes cheveux, et commence à prendre la direction de la sortie quand elle m’interpelle.

-Oui ? Dis-je en faisant volte face.

Elle boit une gorgée, ses cheveux relevés en un simple chignon. J’observe ses traits fatigués et j’ai comme un peu pitié pour elle. J’ai l’impression que ces vacances ne la reposent pas vraiment et que quelque chose la tracasse, ce qui pourrait être la raison pour laquelle elle est toujours sur les nerfs. Néanmoins je n’ai toujours pas digéré le fait qu’elle préfère croire le fils d’Alec plutôt que moi, sa fille.

-Je suis désolé, je sais que j’aurais du te croire dès le début. Mais j’étais tellement en colère et j’ai eu si peur que je n’ai pas vraiment réfléchis sur le moment. Si tu me dis que ce n’est pas de ta faute, alors je te crois.

J’ouvre de grands yeux, ma mère ne s’excuse pas beaucoup. La plupart du temps c’est à moi de faire le premier pas. Mais si je peux en croire ses paroles, aujourd’hui elle vient d’inverser les rôles. Je ne lui en veux pas et si je me mets à sa place, je peux la comprendre. Quand on a peur, on n’agit pas forcément comme on le voudrait. Je m’avance vers elle et la regarde.

-Je ne t’en veux pas maman, j’ai simplement été blessée. Ce n’est pas grave, ne t’en fais pas pour ça.

Elle me fait un sourire et m’embrasse la joue avant de me souhaiter une bonne journée. Je file dehors et descends retrouver Ophélie dans notre repère, le petit café au bord du port. Quand j’arrive à destination, je remarque une chevelure rousse près de mon amie et je souris en reconnaissant Danielle. Je m’assoie avec elles, et Ophélie me tends une limonade.

-Comment allez-vous mes amies ? Demande Danielle en sirotant son coca-cola, les coudes posés sur la table en verre.

Le vent chaud ébouriffe nos cheveux et le soleil tape sur la petite terrasse. Les discussions aux alentours et les rires des enfants se font entendre. La fraicheur de ma boisson me désaltère et je laisse mon regard vagabonder sur ce qui m’entoure.

-Très bien, j’ai passé la journée avec Zac hier. Figurez-vous, qu’il a trouvé un stage pendant quelques mois en France à la rentrée ! On pourra se voir plus facilement comme ça ! S’écrie joyeusement Ophélie.

-Il va s’installer avec toi chez ta mère pendant cette période ? Demande Danielle.

-Très certainement... Répond Ophélie, le visage songeur. Et toi Livia, tu as fait quoi ces derniers jours ? J’imagine qu’avec Cody ça ne doit pas être de tout repos…

Je me redresse et me replonge dans la discussion de mes amies. Je croise le regard amusé de Danielle et fronce les sourcils. Les filles me sourient de toutes leurs dents avec un air innocent sur le visage.

-Quoi ? Je demande en posant mon verre.

-Je ne sais pas… Commence Ophélie

-On se demandait simplement s’il ne s’était pas passé quelque chose avec mister Wood. Finit Danielle.

Je manque de recracher ma gorgée et je sens le rouge me monter aux joues. C’est plus fort que moi, quand on aborde ce sujet, j’ai beau essayer de rester sérieuse, je finis toujours par être gênée et je n’arrive jamais à me retenir de rire. Je ne sais pas cacher les choses et le fait que mes amies se soient imaginé une chose pareille me laisse perplexe. 

L'Eté où nous nous sommes rencontrés Where stories live. Discover now