— Nous avons fait une découverte inquiétante, mon père...était un scientifique qui travaillait anciennement pour l'organisation Oracle.

— Oracle ? Ce nom ne me dit absolument rien ? S'inquiète alors Sébastien en plaçant une main contre son menton.

— C'est normal, il s'agit d'une organisation secrète du gouvernement.

— Attends tu veux dire que le gouvernement est lié à la création des expériences ?

— Oui, mais il ne s'agit pas que de ça, Oracle voulait créer des armes surnaturelles capables d'annihiler tous les humains.

— Ils ont créés leurs propres monstres, mais qu'en est-il de cette organisation ? 

— Personne ne sait... mais l'Orbe Noire n'est pas notre seul ennemi.

Je croise mes mains un instant avant de les mettre contre mon cou qui était bien trop tendu avec ses dernières heures sans réel sommeil. 

— Il n'y a pas d'antidote à cela, mon père n'en avait pas créé, lorsqu'il a compris ce pourquoi il travaillait il s'est enfui avec tout son travail, que j'ai brûlé. 

Sébastien pose une main contre la table qui me fait sursauter, d'instinct Evan se place devant moi comme pour le dissuader d'en faire plus. 

— Charlie mais son travail aurait pu nous aider ! On aurait pu faire des recherches et trouver de quoi mettre un terme à tout ça !

— Non, Oracle ne devait en aucun cas mettre la main sur toutes ses recherches, mon père m'a expressément demandé de les brûler, c'est pour tous nous protéger. 

Toutes les personnes présentes dans la pièce viennent successivement d'hausser les sourcils. Dove apporte une main contre sa bouche pour montrer sa stupéfaction, Cody qui est à côté de sa soeur la prend dans ses bras et Evan passe une main sur ma nuque. 

— Donc si je résume bien, nous n'avons pas une organisation mais deux à combattre ? 

— Nous ne savons même pas où elles sont...

— Dans sa lettre mon père à parler de laboratoire L'IPEL...

— C'est alors là que nous intervenons, ajoute une nouvelle voix qui vient d'entrer dans la pièce, suivit de Max.

Il s'agissait à priori du commandant de l'armée que nous avions vu aux informations. Il était accompagné de quelques soldats, armes à la main. 

— Papa ! S'écrie Freya en se jetant sur l'homme qui la rattrape en plein vol.

Je la regarde faire puis ensuite Cody qui venait à sourire. C'était donc lui leur père ? 

— Ceux sont des laboratoires cachaient du gouvernement, pourquoi l'ennemi serait-il là ? 

Je jette un regard furtif à Sébastien, le dissuadant d'en dire plus, s'il n'avait pas écouter la première partie de cette réunion il ne valait mieux pas trop en dire, nous ne savions pas à quel point le gouvernement était mêlé à cette affaire.

— Ils sont sous la mer, à des centaines de kilomètres des côtes. Mais ces laboratoires ont tous étés détruits lors d'une explosion d'une plateforme pétrolière non loin de là.

— Eh bien nous devrions y allez, histoire d'en être sûr. 

Le commandant s'avance alors vers moi, le regard noir comme-ci je venais de l'offenser. Je soutien son regard en ne faiblissant pas. Nous n'étions pas arrivés jusqu'ici pour ne privilégier aucunes pistes. Il finit par faire un bref hochement de tête avant de nous laisser sûrement pour aller en informer ses hommes.

Nous nous sommes tous levés, je vois Derek monter aussitôt à l'étage. Il fallait au moins que l'on ait une discussion et régler définitivement notre conflit. Je le talonne de près jusqu'à sa chambre, où sa porte reste entrouverte. Arrivée à celle-ci je regarde brièvement à l'intérieur, pour le voir changer de t-shirt. Je détourne un instant les yeux avant de frapper à la porte.

Il semble surpris de me voir là et se contente de me faire un signe pour entrer dans la pièce. Je ne sais pas pourquoi mon cœur bat si fortement, me retrouver ici, dans la même pièce que lui faisait ressurgir de vieux sentiments. Je serre par automatisme mes poings avant de prendre une grande inspiration.

— J'aimerais juste que l'on discute un peu si tu le veux bien...

— Je suis d'accord, assis-toi.

Je m'exécute aussitôt en me posant sur son lit. J'entrelace nerveusement mes mains cherchant mes mots.

— Pourquoi es-tu si froid avec moi Derek ? Depuis ce moment dans la cabane, nous n'avons pas eu de réelles conversations car tu es constamment sur la réserve.

— Je ne sais pas vraiment, mais te voir avec cet homme... je suis désolé Charlie mais je n'y arrive pas.

— Je ne vois pas en quoi cela te concerne Derek ? Depuis mon admission ici tu as toujours été le pire des tyrans puis après ton comportement change, tu deviens plus doux, jusqu'à ce qu'on s'embrasse, à plusieurs reprises pour qu'enfin ton côté sombre revienne aussitôt.

Il m'observe fixement, avant de baisser son regard, semblant soucieux et contrarié. Il finit par lâcher un soupir montrant son réel agacement.

— Tu veux tout savoir sur moi Charlie ? Très bien.


𝙳𝚒𝚏𝚏𝚎𝚛𝚎𝚗𝚝 - 𝚃𝚘𝚖𝚎 𝟷Where stories live. Discover now