36 : Craquage des nerfs

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Kili et Anna s'étaient regardés plusieurs fois pendant l'explication de Bain, commençant déjà à cogiter.

-Bien, fit Kili. Nous irons demain sur place avec Anna et verrons ce que nous sommes en mesure de faire, mais soyez sûrs que nous ne resterons pas inactifs à ce sujet.

-Merci, de tout cœur. A présent, je vous laisse aller vous reposer si vous le souhaitez. Une fête a lieu ce soir ici même, je compte sur votre présence.

-Attendez, Roi Bain, le stoppa Anna. J'aimerais aller faire un tour, pourriez-vous demander à un de vos soldats de m'accompagner à l'écurie afin que je récupère mon poney ?

Fili lui envoya un regard furieux qu'elle ignora royalement.

-Mais bien sûr, évidemment. Veux-tu une escorte ? Je peux détacher des hommes immédiatement.

-Non ! Surtout pas ! Merci beaucoup mais par pitié, je n'en peux plus d'être surveillée en permanence. J'ai mes armes avec moi, et je n'irai pas loin. Promis.

-Alors vas-y. N'oublie pas de rentrer assez tôt pour te préparer pour la fête, sourit Bain. Je tiens à avoir une danse.

-Vous l'aurez, Roi Bain. Maintenant si vous voulez bien m'excuser, j'ai vraiment envie d'aller découvrir les environs. La dernière fois que je suis passée, je n'ai pas vraiment pris le temps de visiter. Sur ce, messieurs-dames, à ce soir.

Avec un dernier sourire, elle sortit de la pièce en rajustant sa cape et se rendit à l'extérieur où un soldat l'attendait.

-Bonjour. C'est vous Anna ?

-La seule et unique. Et heureusement d'ailleurs, le monde ne serait pas prêt pour deux personnes comme moi ! Et vous êtes ?

-Alkan, fils d'Ali. Je suis chargé de vous escorter jusqu'aux écuries.

-Enchantée, Alkan. Ça te dérange si on se tutoie ? On n'est pas dans un truc officiel ou je sais pas quoi.

-Pas de soucis. Alors c'est toi la fameuse guerrière...

-Ouaip. La fille hystérique qui fait des vannes pourries et qui s'est sacrifiée en pensant que c'était de l'héroïsme, qu'elle agissait par amour, et qui maintenant se rend compte qu'elle aurait peut-être dû fuir dès le début et rentrer chez elle.

-Par les Valars, mais qu'est-ce que tu racontes ? s'étonna Alkan.

-Aucune idée, soupira Anna. Elles sont encore loin, les écuries ?

-Juste là. C'est laquelle ta monture ?

-Un grand poney noir qui s'appelle Tempête.

A ce nom, un des poneys hennit joyeusement.

-Il est bien dressé, pour répondre comme ça.

-Je l'ai emprunté aux écuries royales ce matin, mais je vais demander à le garder je pense. Je l'aime bien.

-Il est magnifique, apprécia Alkan. Attends, je vais le sortir de son box. Viens là mon grand, allez.

Tempête suivit calmement le soldat hors du box et vint donner un gentil coup de tête dans l'épaule d'Anna.

-Hey, du calme mon gros. Moi aussi je suis contente de te voir. On va en ballade, ça te dit ?

Alkan se plaça à côté de l'étrier et l'aida à monter.

-Merci. Je rentrerai en fin d'après-midi je pense. A plus tard.

-Attends, on m'a seulement donné l'ordre de t'accompagner jusqu'ici, mais tu es sûre que tu n'as pas besoin de compagnie ? Pas d'une escorte, hein, mais de quelqu'un qui t'accompagne.

Tu es mon nouveau mondeWhere stories live. Discover now