Chapitre 22

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Voici la deuxième partie!


Chapitre 22.

Kors voudrait paniquer, mais il gardait son sang-froid. Il avait besoin de toute sa tête, alors qu'il devait sauver la vie de Griffin. Il devait appeler la police, voilà ce qu'il devait faire ! Il ne craignait plus rien maintenant ! Mais non, il ne pouvait pas le faire maintenant, il perdrait trop de secondes importantes ! La priorité était de trouver Griffin.

Il prit une grande respiration. Le mieux était de commencer à fouiller près de là où l'homme était mort. Griffin ne devait pas être loin. Kors n'avait aucune envie de revoir le cadavre ou de tremper ses pieds dans le sang, mais il n'avait pas d'autre choix

— Griffin ! appela-t-il.

Il bougea une nouvelle pierre, crispant sous l'effort. C'est alors qu'il entendit comme un cri étouffé. Il reprit espoir.

— Griffin !

Il bougea une autre pierre. Il ne savait pas si c'était l'adrénaline ou les médicaments, mais c'était comme si elle ne pesait rien. Le front plissé, il dégagea la roche et la jeta plus loin. Il entendit la voix plus distinctement.

— Aidez-moi ! Au secours !

— Griffin !

— Kors ?

— Je suis là, je vais te sortir de là, ok ? N'arrête pas de parler.

Couvert de sueur, il finit par déplacer suffisamment de roches pour créer une ouverture dans laquelle il pourrait se glisser.

— J'arrive, Griffin, tiens bon !

Kors passa la tête dans l'ouverture et le noir envahit sa vision. Il ressortit aussitôt la tête, haletant, le cœur battant à mille à l'heure. Tout corps tremblait.

— Oh, mon Dieu ! Non, je... je ne peux pas faire ça !

Sa peur du noir le rattrapait à la vitesse du grand galop. Il paniquait.

— Kors, écoute-moi...

La voix de Griffin lui parvenait difficilement. Le sportif semblait avoir de la difficulté à parler, la douleur lui vrillait les entailles.

— Tu peux le faire. Il n'y a que moi ici, il n'y a rien qui peut te blesser. Le gars est mort. On est que nous deux. C'est comme quand tu fermes les yeux. Vas-y, ferme les yeux.

Aveuglément, Kors obéit.

— C'est ça, approche doucement maintenant.

Griffin tentait de l'apaiser et, lui, il voulait le sauver. Il prit de grandes inspirations, puis paupières closes, se glissa à nouveau dans l'ouverture. Une fois entièrement à l'intérieur, il rouvrit les yeux. Il serra les poings pour lutter contre son envie de faire demi-tour en courant.

— Je suis juste là, Kors.

Il crispa la mâchoire, puis avança à tâtons dans le noir jusqu'à ce que ses mains rencontrent autre chose que la surface rugueuse des pierres. Il toucha le chandail de Griffin, son torse. Ses doigts remontèrent le long de son corps, puis suivirent la courbe de ses bras jusqu'à la chaîne qui les maintenait au-dessus de sa tête.

— Ok, dit-il, la chaîne a juste été coincée entre deux roches, je vais en déplacer une.

— Sois prudent, il ne faudrait pas causer un deuxième éboulis.

Kors souleva la roche et ferma les yeux un moment, priant pour que tout ne s'effondre pas. De la poussière tomba, mais ce fut tout. Ils soupirèrent de soulagement, puis Kors déposa la pierre parterre. Les poignets menottés de Griffin retombèrent de part et d'autre de son corps. Appuyé contre le mur de roches, le sportif ne bougeait cependant toujours pas.

— Tu peux bouger ?

Griffin secoua la tête.

— Ma jambe... grogna-t-il.

Kors se laissa tomber à genoux et tâtonna pour trouver la jambe du footballeur : elle était coincée sous une grosse roche.

— Je vais essayer de la déplacer.

Il poussa de toutes ses forces, mais rien à faire : elle ne voulait pas bouger.

— Merde, elle ne veut pas...

Griffin grogna de douleur, puis appuya ses propres mains contre la roche qui le bloquait.

— On va essayer ensemble.

— Ok, à trois.

— 1... 2... 3...

Ils poussèrent. La pierre grinça, puis finit par glisser de quelques centimètres sur le côté, libérant la jambe de Griffin qui poussa un effroyable cri de douleur. Kors comprit toute suite pourquoi quand il toucha la jambe du sportif : elle était courbée dans un angle plutôt anormal... Néanmoins, il n'en dit rien à Griffin pour éviter de le faire paniquer.

— Ok, passe ton bras sur mes épaules, je vais te faire sortir d'ici.

Griffin obéit, puis se redressa avec l'aide de Kors au prix d'un terrible effort. Ensemble, ils sortirent de la cavité et s'effondrèrent de fatigue à l'entrée de celle-ci. Ils étaient recouverts de sueur, leurs vêtements déchirés (enfin, ceux de Kors pas plus que d'habitude), haletants et essoufflés.

— Merci, finit par murmurer Griffin.

— De rien... On ferait mieux d'appeler la police, maintenant.

— Ouais, tu as ton cellulaire ?

— Dans ma poche.

Griffin le lui piqua avant que Kors n'ait pu le prendre, puis composa le numéro des urgences. Quelques minutes plus tard, il reculait le téléphone de son oreille pour regarder le rebelle :

— Ils sont en route.

Le tatoué ne lui répondit cependant pas.

— Kors ?

Aucune réponse. Griffin rampa sur ses coudes jusqu'à Kors et se rendit compte qu'il était inconscient et parcourut de spasmes.

— Kors ! paniqua-t-il. Kors, Kors ! Qu'est-ce que tu as ? Merde, répond-moi !

En tâtant le tatoué, il finit par toucher quelque chose de dur dans son autre poche. Il s'agissait d'un pot pharmaceutique entièrement vide. Griffin écarquilla les yeux. Putain, Kors avait pris tous ces médicaments d'un seul coup ! Et maintenant que l'adrénaline était descendue, il faisait une overdose.

Il ramassa le portable qu'il avait laissé tomber et le colla contre son oreille.

— Monsieur, vous allez bien ? demanda la femme des urgences.

— Deux. Envoyez deux ambulances. 

 

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