Chapitre 3

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Voilà un nouveau chapitre assez court (le prochain sera plus long), mais qui nous en apprend un peu plus sur Kors et Griffin! 

J'espère que vous aimerez! <3


Chapitre 3.

Les minutes et les heures étaient une unité de temps bien abstraite lorsque on ne pouvait pas les compter. Ni Griffin ni Kors ne savaient depuis combien de temps ils étaient là. La seule chose qu'ils savaient, c'était que leur kidnappeur n'était pas encore revenu et qu'ils devaient savourer chaque seconde de paix que son absence leur procurait.

Le cerveau de Griffin tournait à mille à l'heure. Il ne cessait de penser à un plan pour s'évader, cherchant un moyen de couper sa chaîne autour de lui et repérant les issus de secours. Même s'il ne s'avouait pas vaincu, au bout d'un moment, il dut se rendre à l'évidence qu'il ne pouvait rien faire pour l'instant. Il se demanda si cela faisait vingt-quatre heures qu'il avait disparu et si ses parents – s'ils avaient remarqué son absence – avaient appelé la police. Peut-être qu'on allait venir les chercher, bientôt, que la police avait organisé des battues et les cherchait, il l'espérait.

-Est-ce que tu penses que tes parents on averti les autorités? Demanda-t-il à Kors, dans l'incertitude que les siens l'aient fait.

-Mes parents? Répéta l'interpellé avec sarcasme, un drôle de rictus tordu aux lèvres.

-Oui, tes parents, répéta Griffin, commençant à se demander s'il n'avait pas fait une gaffe.

-Mon père, aux dernières nouvelles, est à Amsterdam et ma mère à Londres, comment voudrais-tu qu'ils avertissent les autorités alors que les seuls contacts que j'ai avec eux sont l'argent qu'ils virent dans mon compte et les paquets cadeaux qu'ils m'envoient une fois par mois pour m'acheter?

Et effectivement, il avait l'impression d'avoir bel et bien fait une gaffe.

-Ah, je ne savais pas, désolé...

-Bien sûr que tu ne savais pas! Tu ne dois pas connaître ce genre de chose, toi! Tes parents doivent se réunir pour souper avec toi à tous les jours et tu dois, malgré tout, trouver l'occasion de te plaindre de quelque chose. Oh, non, maman, pas encore du brocoli! ou On a déjà mangé ça mercredi, tu sais que ce n'est pas mon repas préféré!

Kors roula les yeux avec sarcasme. Griffin le soupçonnait d'être encore plus désagréable qu'à l'habitude pour masquer sa douleur. Ça fonctionnait plutôt bien pour le moment.

-Je demandais parce que je ne suis pas certain que mes parents aient remarqué que j'étais absent, car contrairement à ce que tu pourrais croire : ma famille est loin d'être parfaite! Mes parents se chicanent sans cesse, je préférerais qu'ils se séparent plutôt que de se lancer la vaisselle à la tête. Alors, je suis comme invisible pour eux. Ça t'en bouche un coin, hein?

Putain! Pourquoi est-ce que tout le monde pensait qu'il avait une petite famille parfaite, fière de lui et unie? Qu'est-ce qu'ils en savaient, les gens? Ils devraient apprendre à se taire plus souvent. Kors ne dit rien, comme s'il l'avait vraiment bouche-bée. Mais peut-être qu'il économisait seulement ses forces.

Du coin de son œil, Griffin remarqua que la blessure de Kors avait recommencé à saigner. Il se releva et s'approcha dans le but de la compresser à nouveau pour stopper l'afflux sanguin. Le tatoué se raidit une nouvelle fois.

-Es-tu toujours aussi prévoyant? Demanda-t-il dans une piètre tentative de se moquer.

-Mes petites-amies ne s'en sont jamais plainte.

Malgré sa faiblesse, Kors trouva la force de donner un coup de genoux dans le ventre de Griffin avec sa jambe qui ne souffrait pas le martyr. Le sportif eut la respiration coupée quelques secondes, mais au lieu de répliquer par un coup de poing bien sentit, il appuya ses paumes sur la blessures du tatoué et appuya de toutes ses forces pour la compresser, vidant sa rage.

-Tu veux dire mes petites-amies que tu n'arrêtes pas de me voler?

C'était presque comme un jeu. Kors se rapprochait d'une fille, sortait avec elle, puis elle s'enfuyait pour courir dans les bras de Griffin, footballeur à la brillante carrière.

-Qu'est-ce qu'on y peut si elle me préfère à toi? Ça prouve qu'elles ne sont pas connes! Répliqua Griffin en accentuant la pression de ses doigts.

Kors grogna, partagé entre la douleur et la colère. Ce n'était guère l'envie de frapper Griffin de toutes ses forces qui lui manquait!

-Va te faire... foutre! Réussit-il malgré tout à dire.

Griffin avait une réplique amer sur le bout de la langue, mais sachant qu'elle avait dû traverser l'esprit de Kors, il se contenta de lever un sourcil remplit de sous-entendu. De toute manière, ça aurait été un coup bas que de la dire à voix haute... Kors sembla néanmoins le comprendre et le fusilla de son regard le plus noir.

Les paumes tâchées de sang, Griffin finit par se reculer, la blessure de Kors ayant arrêté momentanément de saigner.

-Essaie de ne pas trop t'agiter, conseilla-t-il simplement.

À son grand étonnement, Kors lui obéit et se contenta de fermer les paupières, cherchant à se reposer un peu. 

 

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