Chapitre 5

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Un chapitre assez court parce que nos tourtereaux sont seuls, mais le prochain sera plus long (il est déjà écrit), promis! <3

Chapitre 5.

Leur ravisseur s'était senti clément et avait actionné une poulie qui donna du leste aux chaînes de Kors. Ainsi, ses pieds purent toucher le sol et les muscles de ses bras purent se détendre un minimum bien que toujours coincé au-dessus de sa tête. Leur kidnappeur avait ensuite récupéré le plateau et la chaudière, mais leur avait laissé leur verres et leur assiettes, avant de partir.

Kors fit rouler ses épaules endolories et probablement disloquées, le visage crispé de douleur. Appuyé contre la grille de métal, Griffin avait mis son assiette sur ses genoux et mangeait avec avidité, vidant son repas en moins de temps qu'il en fallait pour le dire. Kors le regarda avec envie. Il avait soif et faim, mais il ne pouvait rien faire par lui-même: sa survie dépendait du gars qu'il avait dépensé tant d'énergie à détester.

Griffin comprit sans même qu'il ait à lui demander. Il posa des grains de riz sur la tranche de pain croûté et la mit à la hauteur de la bouche de Kors. Ce dernier ne se fit pas prier pour croquer dedans. Leur petit manège recommença jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de pain ni de riz. Griffin avait l'impression d'être une maman oiseau devant nourrir son petit. Il apporta ensuite le verre d'eau et Kors le vida d'une seule traite.

Le sportif but ensuite quelques gorgée dans son propre verre, mais ne le vida pas. À la place, il s'approcha de Kors et utilisa l'eau qui lui restait pour nettoyer la blessure qu'il avait à la cuisse afin de limiter les infections.

-Ça va sûrement un peu chauffer, prévint-il avant.

Effectivement, Kors se tordit de douleur et crispa la mâchoire : c'était comme si toute sa jambe brûlait. Il jura à voix basse et attendit que la douleur passe. Et elle passa. Il soupira lentement et même si ça lui faisait chier de dire ça à Griffin, son meilleur ennemi, il lui semblait qu'il n'avait pas vraiment le choix de le dire, après tout, le sportif avait sacrifié une partie de sa propre ration d'eau pour lui :

-Merci...

C'était presque inaudible, mais Griffin avait entendu. Il haussa les épaules.

-De rien.

Il ôta ensuite à nouveau le plug de Kors qui glapit sur le coup et le jeta parterre.

***

Il n'y avait rien à faire. Griffin n'avait pas sommeil. Il avait peur et il s'ennuyait. Il comptait (1, 2, 3... 194, 195... ) pour s'occuper l'esprit et ne pas penser à ce qui les attendaient dans les jours à venir. Depuis que ses pieds touchaient le sol, Kors avait l'air de reprendre un peu du poil de la bête, même s'il semblait toujours souffrir. Griffin voyait bien qu'il ne s'appuyait jamais sur sa jambe blessée. Il remarquait aussi qu'il avait froid, car sa peau était marquée par la chaire de poule.

-Qu'est-ce que tu regardes? Lui demanda sèchement le rebelle en surprenant son regard sur son corps nu.

-Tes tatouages, répondit rapidement Griffin, qu'est-ce qu'ils signifient?

-Ça ne te regarde pas!

Ce n'était pas une réponse qui le surprenait.

-Tu te les as faits faire quand?

Voyant qu'il ne le laisserait pas tranquille et qu'il voulait simplement faire la conversation pour se changer les idées, Kors soupira et finit par répondre.

-J'ai commencé à mes 14 ans. Mon premier tatouage était un cadeau de mes parents pour mes belles notes dans mon bulletin. Je t'ai déjà raconté comment mes parents sont : ils feraient n'importe quoi pour compenser leur absence, alors ils m'ont permis de me faire tatouer même en étant mineur. Ils ont compris que c'était ce que j'aimais, alors ils s'en servent pour m'acheter.

Kors haussa les épaules. Le désintéressement de ses parents pour lui, lui avait fait mal au départ, mais il s'y était habitué et n'espérait plus rien d'eux.

Griffin observa Kors pendant un instant ou deux, silencieux. Kors avait l'air... seul. À l'école, il rejetait tout ceux qui voulait l'approcher, s'attirait sans cesse les problèmes et brisait le cœur des filles qui tombaient amoureuses de son tempérament à part et mystérieux.

-Si tu as terminé, tu peux arrêter de me regarder? S'il te plaît?

-Où veux-tu que je regarde si ce n'est pas toi? Il n'y a rien d'autre à regarder! De toute façon, tu me regardes aussi!

Kors se tût brusquement, mais Griffin jura de l'avoir vu rougir. 

 

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