Chapitre 8

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Bonjour!

Il s'agit d'un chapitre un peu spécial vu qu'il est divisé en deux. Enfin, disons seulement que je poste le chapitre 8 et 9 en même temps, car ils sont indivisibles l'un de l'autre.

Bonne lecture! :3

Chapitre 8.

Cela faisait peut-être une heure que leur kidnappeur les avait laissés seuls, peut-être moins ou peut-être plus. Ils n'avaient plus parlé depuis, renfermés chacun de leur côté dans leurs pensées les plus sombres.

Griffin fut néanmoins interpellé lorsque, levant les yeux sur son congénère, il remarqua que les épaules de Kors tremblaient, s'agitaient. C'était presque comme s'il... pleurait. Le sportif ne pouvait pas en être à cent pour cent sûr, car le rebelle gardait la tête orientée vers le bas, refusant de croiser son regard.

-Kors...?

Comme l'adolescent ne lui répondait toujours pas, Griffin décida de prendre les choses en mains. Il se leva et parcourut les quelques pas qui le séparaient de son rival.

-Kors...?

Il murmura une nouvelle fois son nom sans plus de réponse. Maintenant qu'il était assez près, il croyait entendre la respiration accélérée de Kors. Il pouvait presque entendre son cœur battre. Délicatement, il pausa ses mains sur le visage du jeune homme, le prenant en coupe. Il le força à relever la tête. Face à face, il put voir que les yeux du tatoué étaient rouges et mouillés; il pleurait en silence.

-Lâche-moi...! Murmura Kors sans véritable volonté.

Il était supposé être le « bad boy » que rien n'atteignait, au cœur de glace : il avait honte de pleurer comme une fillette. Il ne voulait pas qu'on le voit comme ça, personne ne devait le voir et surtout pas Griffin. Une nouvelle larme d'impuissance glissa le long de sa joue sans qu'il puisse l'en empêcher. Griffin fut cependant plus rapide et essuya la larme de son pouce.

-Je suis désolé pour tout, Kors. Nous n'avions pas le choix, tu le sais tout aussi bien que moi.

-Je sais...

-Tu vas sans doute me prendre pour un monstre si je te disais que j'avais un peu aimer ça, hein?

Kors écarquilla les yeux. Il serra vigoureusement les poings.

-Tu as aimé me violer? Lâcha-t-il furieusement.

-Ce n'est pas ce que j'ai dis, ne déforme pas tout! Je pense que si ça avait été dans d'autres circonstances, je n'aurais pas détesté de t'avoir sous moi.

Kors fronça les sourcils.

-Ne te fais pas des idées : en d'autres circonstance, ça ne se serait jamais produit! À chaque fois qu'on se croise à l'école, on a envie de s'arracher la tête, je ne comprends même pas pourquoi tu es aussi gentil avec moi présentement, c'est incompréhensible! Tu dois mourir d'envie de m'égorger sur place!

-Et pourquoi en aurai-je envie?

-Parce que c'est ce qu'on a toujours fait!

-Pas toujours...

-Tu as cessé d'être mon ami au jardin d'enfant, Griffin, quand tu as décidé que toutes les filles qui me plairaient deviendraient tiennes!

La mâchoire de Kors se contracta sous les mains de Griffin.

-Quand j'y réfléchis, soupira le sportif, je crois que je faisais ça parce que j'étais jaloux... Horriblement jaloux de toutes ces filles qui te tournaient autour. Je pense que, à l'époque, je faisais ça pour te garder pour moi tout seul en ne laissant pas les autres t'approcher. Puis, c'est devenu une sorte de jeu : si je ne pouvais pas t'avoir, personne ne t'aurait.

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