Chapitre 15

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Chapitre 15.

Tandis que Kors le regardait de ses grands yeux, Griffin prit son visage en coupe, puis pressa ses lèvres contre les siennes. Le tatoué gémit dans sa bouche. Ce fut comme si un électro-choc parcourait tout le corps du sportif. Il repoussa Kors sur son lit, le forçant à s'allonger et se retrouvant au-dessus de lui. Il s'arrêta un moment pour observer le rebelle. Il était étonné de ne rencontrer aucune résistance, mais Kors avait le regard plongé dans le vide, la bouche entrouverte; il n'était plus qu'une boule de sensations sans vraiment être lui-même.

Griffin se dit qu'il devait arrêter tant qu'il le pouvait encore. Kors était gelé et il ne pouvait guère lui donner son consentement dans cet état. Le sportif le savait bien.... Mais il était déjà allé trop loin pour faire demi-tour. Comment résister alors que Kors le suppliait pratiquement des yeux?

Ses mains remontèrent le long des flancs – dont l'un était tatoué jusqu'à la cuisse – de Kors, hissant son chandail jusqu'au-dessus de ses pectoraux. Il se pencha, puis embrassa le torse de son vis-à-vis, partant du haut de son sternum, descendant jusqu'à son nombril, suivant la fine ligne de poils qui disparaissait sous son pantalon.

Il trouvait étrange de ne pas entendre Kors se plaindre. C'était bien la première fois que le rebelle se laissait faire sans mot dire. Il n'allait pas laisser passer cette chance!

-Kors..., murmura-t-il. Est-ce que tu me laisses y aller?

Simplement pour sa conscience, il le demandait. Il se contenterait bien d'un seul hochement de tête. Cependant, lorsqu'il remonta le regard sur le visage de Kors, une surprise l'attendait. Ses sourcils se froncèrent, un pli apparut dans son front.

-Putain de merde! Jura-t-il en frappant le matelas à côté du rebelle.

Il ne pouvait pas y croire! Kors dormait! Les deux yeux fermés, la respiration lente et régulière. Il s'était endormi! Griffin ignorait s'il devait en être insulté. Il soupira.

-Bon, eh bien, tant pis...

Il ne pouvait rien faire de plus. Il remit le chandail de Kors en place, puis hésita. Le rebelle serait sans doute énervé quand il se réveillerait, mais Griffin se dit qu'il dormirait mieux en n'ayant plus ses pantalons et son chandail. Il entreprit donc de lui retirer son T-shirt, puis de défaire le bouton et la fermeture éclaire de son pantalon pour faire glisser le tissu le long de ses cuisses musclées, dévoilant le boxer et son élastique qu'il avait vu toute à l'heure.

Il n'y avait pas de gêne à avoir. Griffin était habitué à voir le corps nus de d'autres hommes dans les vestiaires et ce n'était pas comme s'il s'agissait de la première fois où il voyait Kors (presque) entièrement nu... Il ne pouvait cependant pas s'empêcher de le regarder comme si c'était la toute première fois. Le corps de Kors était si magnifique; recouvert de tatouages qui suivaient les reliefs de ses muscles. Si seulement le jeune homme avait voulu lui révéler leur signification quand il lui avait demandé...

Griffin ne put s'empêcher de toucher la peau galbée qui s'offrait devant lui, mettant ses doigts là où il y avait de l'encre, suivant les tatouages colorés. Il pria pour que Kors ne se réveille pas maintenant, mais de toute façon, il y avait peu de chances pour que ça arrive : Kors lui avait semblé tout particulièrement défoncé quand il l'avait trouvé. Griffin se demandait bien ce qui avait pu le pousser à fumer ce soir, il devait forcément y avoir une raison justifiant ce geste.

Kors émit un gémissement dans son sommeil tout en se tournant sur le côté qui fit sursauter au plafond Griffin qui craignait de le réveiller. Mais Kors avait le sommeil lourd. Griffin jeta un coup d'œil à l'heure et se dit qu'il serait peut-être temps de dormir pour lui aussi.

Kors ne lui avait pas dit où trouver les matelas pour les invités et il n'était pas question qu'il retourne dormir sur le sofa en bas ou qu'il s'installe dans le lit de ses parents absents! Il fit donc passer son chandail au-dessus de sa tête, le jeta plus loin dans la pièce, se débarrassa de ses pantalons, puis se glissa sous les couvertures du lit de Kors. Il s'agissait d'un lit simple, alors ils étaient un peu coincés. Griffin poussa donc Kors un peu plus vers le bord du lit, puis passa un bras autour de sa taille pour l'empêcher de tomber.

Il étira ensuite son autre main pour atteindre la lampe de chevet et éteindre la lumière dans la pièce. Aussitôt, il sentit Kors gigoter un peu plus contre lui, comme si, inconsciemment, il ressentait la noirceur sous ses paupières. Il ne ralluma pas la lumière, mais tira un peu plus Kors contre lui, ce qui sembla le calmer suffisamment pour qu'il cesse de bouger.

***

Lorsque Kors ouvrit les yeux ce matin-là, rien ne le préparait à ce qu'il allait découvrir. Pourtant, il y avait bien eu des signes précurseurs : comme le poids qu'il ressentait peser contre lui, cette autre respiration qui soufflait près de son oreille, cet autre cœur qui battait contre son dos ou encore cette douce chaleur qui l'enveloppait.

Et pourtant, quand il s'aperçut qu'il n'était pas seul dans son lit, il poussa un cri à réveiller les morts. Griffin sursauta en ouvrant brusquement les yeux.

-Merde, qu'est-ce qui te prend? Grogna-t-il tout en se bouchant les oreilles.

Kors paniquait. Il rejeta d'un coup sa couverture et réalisa qu'il était nu. Enfin, presque nu, il avait encore son boxer. Il réalisa ensuite que Griffin était dans la même tenu que lui en écarquillant les yeux. Il se força à se rappeler d'hier. Il se souvenait d'avoir fumé un joint, puis vaguement des lèvres de Griffin contre les siennes, de ses mains sur sa peau... puis, plus rien! Oh, non!

Il mit les pieds parterre et tendit la main pour éteindre la lampe de chevet qu'il, habituellement, n'éteignait pas pendant la nuit. Il eut la surprise de constater qu'elle était déjà éteinte : serait-il arrivé à dormir dans le noir sans faire de cauchemar? Il se tourna lentement et détailla Griffin du regard, de grands yeux écarquillés.

-Qu'est-ce qu'on a fait, hier? Demanda-t-il sèchement.

Son ton sonnait terriblement accusateur. Griffin se pinça l'arête du nez.

-On a écouté un un film, répondit-il presque innocemment.

Kors s'irrita.

-Non, après ça!

-Eh bien, tu as décidé qu'il serait bien de fumer un joint.

-Et après?!

Griffin parut à son tour énervé par les questions sèches de son vis-à-vis.

-Bon sang, Kors! Ce joint, tu as décidé tout seul de le fumer, alors si tu ne te souviens de rien, c'est de ta seule et unique faute et je n'ai pas à payer pour ça! Si tu veux te souvenir, regarde autour de toi et tire-en les conclusions qu'il y a à tirer.

Kors parut sidéré. C'était la réponse qu'il avait redouté d'entendre. Il baissa la tête, dépité. Lorsqu'il regardait autour de lui, il en venait sans cesse à la même conclusion :

Visiblement, hier, Griffin et lui avaient couchés ensembles, mais il ne se souvenait de rien... 

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Vous ne pensiez tout de même pas qu'ils allaient avoir leur premier lemon consentant si vite, non? Je suis trop machiavélique pour ça! ;)

Je ne sais pas si je posterai un autre chapitre d'ici là, alors je vous souhaite un très joyeux Noël! :D

Haute-tensionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant