Chapitre 18: Rage d'un coeur amoureux

794 35 4
                                    

  PDV Juvia Empêtrant par moment mes jambes dans le long manteau qu'il m'avait confié, je tentais tant bien que mal de suivre mon sauveur

К сожалению, это изображение не соответствует нашим правилам. Чтобы продолжить публикацию, пожалуйста, удалите изображение или загрузите другое.

PDV Juvia
Empêtrant par moment mes jambes dans le long manteau qu'il m'avait confié, je tentais tant bien que mal de suivre mon sauveur. Ou alors devais-je dire mon ravisseur ? Je n'en savais plus rien. Son caractère et ses actions imprévisibles avaient réussi à me faire douter de lui ? Tantôt dur et froid (sans mauvais jeu de mot~), tantôt attentionné et chaleureux, tantôt arrogant et charmeur, je ne savais plus à laquelle de ses personnalités je devais me fier. Une voix dans ma tête me murmurait qu'il était fou, tandis qu'une autre me susurrait que si tous les fous étaient aussi sexy, je pourrais bien me faire interner immédiatement ! Chassant ses pensées coupables, je reporte mon regard sur le dos de Grey qui marche devant moi. Il semble n'avoir aucun mal à avancer sur les chemins de montagne sur lesquelles nous évoluons depuis maintenant deux jours. Deux jours... Voilà deux jours que « l'incident du corset » - comme j'aimais l'appeler – s'était déroulé. Deux jours qu'il s'était renfrogné. Deux jours qu'il ne m'avait pas adresser un seul mot, même pas une formule de politesse. Après ce qu'il avait fait, j'avais eu un espoir, minimes certes, mais un espoir tout de même qu'il cesse de me considérer comme un enfant et qu'il voit enfin en moi la femme que je suis, ou du moins que je pense être ? Ce genre de réflexion est toujours bien dur à mener pour quelqu'un qui n'a jamais eu a réfléchir sur son rôle. Par moment je regrettais ce choix que j'avais fait inconsciemment. Une racine se dressa sur mon chemin, je tombais. Je n'avais absolument rien fait pour me rattraper, ni pour me relever. Je restais allongée à plat ventre à même le sol, tel un vermisseau, un insecte répugnant n'ayant aucun besoin d'aucune considération de la part des autres. Oui, c'était selon moi ici qu'était ma place. Je n'avais plus envie de bouger.

- Bordel mais qu'est-ce que tu fous encore ?!

Quelqu'un me souleva, tenant mon corps amaigri par les aisselles. Bien vite, mon visage se retrouva en face de celui d'un Grey visiblement excédé. Je ne pu m'empêcher de le contempler, le regard vide et la bouche entrouverte. Il était si beau, si indépendant... Et pourtant assez gentil pour s'encombrer d'une idiote, d'une princesse pourrie gâtée, telle que moi. N'étant rien d'autre qu'un fardeau pour lui, je sentis les larmes me monter aux yeux et ma gorge se serrer. Pourquoi continuait-il d'aider l'erreur de la nature que je suis ?! Pourquoi ne me laissait-il pas pourrir dans un coin comme l'aurait fait n'importe qui d'autre ?! Qu'avais-je fais pour mériter une telle faveur ?! Je vis son visage s'adoucir brusquement tandis qu'il lâchait un soupire que je n'aurais su traduire. Me lâchant, il m'enlaça de la façon la plus tendre possible, se baissant légèrement pour être à ma hauteur. C'est dans ce genre de moment rare que je remarquais qu'il avait au minimum 10 centimètres de plus que moi. Je n'étais pas très grande, c'est vrai, mais lui l'était, le doute n'était pas permis. Une fois que j'eus réalisé son geste, je me blottis et fermais les yeux, me disant que l'occasion était rare. À chaque fois que je me ses bras puissants m'entouraient, je me sentais comme dans un cocon protecteur où rien ne pourrait m'arriver. C'était un sentiment grisant et éphémère, quoi qu'illusoire, de se sentir réellement aimer par une personne. Je savais bien que Grey n'était pas amoureux de moi ni rien de ce genre, mais la tendresse présente dans ce geste me suffisait. Comme quoi, il suffisait de peu de choses pour obtenir une femme comblée. Aussi, je fus déçue lorsqu'il m'écarta maladroitement de lui après plusieurs minutes dans cette position.

- On continue notre route. Lâcha-t-il en me tournant le dos.

Il se remit à marcher aussi silencieusement que précédemment, le seul changement que l'on pouvait noter, était que, dans sa grande main, une autre paraissant minuscule se tenait. Je souris, effaçant de mon visage la moindre trace de tristesse.


Après plusieurs heures de marche, nous sommes enfin arrivés au village qui semblait être notre destination. Épuisée dans mon cas, totalement impassible dans le cas de mon homologue. La seule chose trahissant le fait qu'il avait marché était un mince filet de sueur perlant de son front. Nous allâmes jusqu'à un magasin de vêtements et achetâmes ce dont nous avions besoin, c'est à dire des tenues propices à une marche en montagne où le temps était de plus en plus à la neige. Il me laissa seule au moment de me choisir des sous-vêtements, me laissant tout de même pour consigne de ne rien prendre de trop cher. Je n'avais pas compris sa directive, mais mes choix avait semblé le satisfaire. Une fois nos courses faites, nous nous étions changés dans les cabines du magasins et avions glissé les vêtements de rechange dans des sacs eux aussi acheté ici. C'est Grey qui avait payé. Je ne sais pas vraiment où il avait trouvé l'argent, mais je lui faisait confiance. À vrai dire, nous avons oublié, pour le temps d'une après-midi, que nous tentions de nous enfuir.

PDV Inconnu, sur la colline surplombant le village

Avec la nonchalance qui était toujours parvenue à me décrire, je m'installais sur la corniche de pierre. Elle n'était pas très grande, juste ce qu'il fallait pour que je puisse m'installer avec mon sniper, ni très haute, mais elle garantissait une vue imprenable sur le village. De là, on pouvait sans problème voir sans être vu. Le pied pour un tireur d'élite tel que moi. J'ajustais la lunette qui me servait à viser et cherchait ma cible du regard. Ma proie du jour n'était ni plus ni moins qu'un prince. Ce n'était pas tous les jours que j'avais l'occasion de faire couler du sang royal. Le plan était d'une telle simplicité que même un enfant encore à l'âge des couches aurait put le comprendre. Je devais tuer le prince Grey de Frozen en un coup, sans me faire prendre, avant de signaler ma position au poste de garde le plus proche pour qu'ils récupèrent la princesse Juvia. Le reste n'était plus de mon ressort. Ce qu'il allait advenir de cette fille ou encore les raisons qui poussaient le roi Avalon à désirer la mort du frère du promis de sa fille ne me regardaient pas. Mon rôle était de tuer, non de comprendre. Après tous, si je devais prendre compte des tenants et aboutissants de toutes les histoires que je règle, mon travail ne finirait plus ! Et puis, la mort de ce prince me soulageait également personnellement. Ce mec était l'idole de toutes les filles. Chacune de ses apparitions, peu importe le média, éveillait l'émerveillement dans les yeux de toutes les femmes. Indirectement, cet homme ignoble m'avait volé ma dulcinée. Fasciné par ce visage qu'elle n'avait jamais vu ailleurs que sur papier, elle m'en avait oublié, me reléguant au rang d'un bon ami. Je serrais les dents. Il n'avait pas le droit de me faire ça. De plus, là où à ses yeux elle ne valait rien de plus qu'une simple groupie dénué d'intérêt, aux miens c'était sans doute la chose la plus importante au monde. Sans elle je n'étais rien. Respirant un grand coup, je verrouillais ma cible. Grey... Aujourd'hui tu allais mourir, pour assouvir ma simple soif de vengeance. Pour tous les cœurs que tu as volé, toutes les filles avec lesquelles tu as joué, tous les cœurs que tu as brisé au cours de ta déjà trop longue vie. Ceci est un appel, venant d'un homme à qui tu as pris ce qu'il avait de plus cher au monde pour ton simple ego qui enfle comme ta verge à chacune de tes conquêtes. Aujourd'hui, maintenant, dans quelques secondes, tu allais mourir, ne laissant derrière toi que la rage apaisée d'un homme qui n'a pas su t'aimer. Sur ces nobles pensées, je tirais.  


[Fairy Tail] Juvia princesse plus si parfaiteМесто, где живут истории. Откройте их для себя