[Fairy Tail] Juvia princesse plus si parfaite

Chapitre 7: Grey

PDV Juvia

Il ferma les yeux et posa ses lèvres sur les miennes.

Je fermais les yeux, tentant d'apprécier un minimum ce qui n'était autre que mon premier baiser. A dire vrai, bien que je sache que je faisais cela pour la bonne cause, j'avais tout de même l'impression de gâcher ce moment que j'aurais voulu réserver à mon âme sœur. En y repensant, j'aurais de toute manière dû l'offrir au prince de Frozen. Soudain, je sentis une transformation sur mes lèvres. Un changement de texture, de goût aussi. Ça paraissait plus... humain. Les sensations changèrent, du simple fait de ses lèvres posées sur les miennes, ce moment passa à quelque chose de plus intense. Une sensation indescriptible, une chaleur dans ma poitrine et un sentiment de bonheur infini. Mais... que faisait-il ? Sa langue venait de passer la barrière de mes lèvres, sans violence, que de la douceur, comme si je m'étais laissée faire. Nos deux langues commencèrent un jeu du chat et de la souris, se frôlant légèrement. La mienne était guidée par mon seul instinct, alors que la sienne semblait avoir une expérience non négligeable dans ce domaine. Peu à peu, le jeu se transforma en une danse, une valse lente, aucun des deux n'ayant vraiment envie que ça s'arrête. C'est, pour ma part, à regret que je me séparais de lui à cause du manque d'air. Je gardais mes yeux fermés encore quelques secondes, tentant de profiter au maximum de cette sensation enivrante qui m'avait emplie durant ce petit moment d'éternité. Lorsque je les ouvrais enfin, je fus frappée par la vue que j'avais. La personne qui se tenait debout devant moi n'avait plus rien à voir avec la bête qui se trouvait là il y a quelques minutes. Il s'agissait d'un jeune homme aux cheveux noirs et aux traits fins. Ses yeux brillaient d'un bleu nuit accentué par la lumière lunaire. Le haut de ses vêtement était déchirés, ce qui laissaient voir des muscles parfaitement dessinés, sans doute dus à une pratique de sport plus que régulière. Sur les quelques morceaux de tissus restant, on pouvait apercevoir des dorures, signes d'un rang social assez élevé. Lorsqu'il remarqua que je l'observais, il me fit un sourire arrogant.
- Ça te rassure de savoir que je suis pas un vieux pervers ? Lança-t-il avant de me tendre la main pour m'aider à me relever. Je m'appelle Grey, enchanté !
Complètement à l'ouest, j'attrapais sa main et me relevais tant bien que mal. Devant son sourire éclatant, je rougis encore un peu plus.
- Euh... Juvia... s'appelle Juvia... Enchantée, M. Grey.
Il me regarda d'un air amusé et passa ses doigts sur l'une de mes joues. Sans doute avait-il remarqué leur rougeur plus qu'anormale. Ce geste, qui devait lui paraître bien anodin, ne fit que renforcer mon malaise et accentuer la couleur déjà bien écarlate de mon visage. Se rendant compte de mon malaise, il lâcha ma main, qu'il tenait toujours, et recula de quelques pas. Le jeune homme prit un air gêné et se frotta la nuque.
- Excuse-moi pour tout à l'heure, j'ai bien vu que ça te mettait mal à l'aise. Pour ma décharge, je n'ai pas l'occasion d'embrasser une princesse tous les jours !
Je me contentais de me taire et de lui adresser un petit sourire. Que pouvait-on bien répondre lorsqu'un homme s'excuse de vous avoir fait passer ce qui est, jusque là, le plus beau moment de sa vie ? Je n'en avais aucune idée. D'ailleurs, je n'avais jamais été douée pour les relations sociales.
- Ce n'est pas grave, M Grey, et puis, Juvia a été contente de vous aider. Répondis-je après plusieurs secondes de silence.
Qu'est-ce que cette réponse pouvait être niaise. Et puis, qu'avais-je à parler de moi à la troisième personne ? Plus il me parlait, plus je me sentais cruche. Cet homme me faisait perdre tous mes moyens. Je me sentais tellement idiote à côté de lui, mais pourtant... je me sentais tellement bien.
- Tant mieux, je m'en serais voulu si tu avais regretté. Dit-il en me faisant un sourire sincère. Bon, ce n'est pas tout ça, mais il faudrait que je m'en aille, j'ai beaucoup de choses à faire. Au revoir !
Il me fit un petit signe de la main et me tourna le dos. Je le regardais faire quelques pas avant de m'écrier.
- Attendez !
J'avais crier ça sans vraiment savoir pourquoi. Je voulais juste qu'il reste, juste quelques minutes de plus. Il se stoppa et se retourna vers moi en arquant un sourcil. Quelques peu honteuse, je baissais le regard.
- Je... je voulais juste... savoir si j'allais vous revoir un jour...
Il m'adressa un petit sourire compatissant et revint vers moi. Il posait sur moi le regard qu'on adressait d'habitude à un petit chaton sans défense, et je ne savais pas trop quoi en penser.
- Bien sûr. Répondit-il avec assurance. Et, pour te le prouver, je vais te donner ça.
Il retira le collier qu'il portait autour du coup et s'approcha de moi. Il prit ma main dans la sienne et y déposa le pendentif. Il s'agissait d'une petite épée d'argent au centre de laquelle brillait une pierre bleu glacée. Il refermait ma main et plongeait son regard bleu nuit dans le mien en souriant.
- Comme ça, j'aurais une raison de plus de revenir. Poursuivit-il.
Mon cœur battait la chamade. J'avais chaud, terriblement chaud, mais mon cœur était léger, tel une plume emportée par le vent. Son sourire, aussi lumineux que des milliers de soleils, emplissait mon cœur d'un bonheur pur et dépourvu d'imperfection. Il m'adressa une dernière fois ce merveilleux sourire qui me mettait dans tous mes états et fut avaler par la noirceur de la forêt nocturne. Je soupirais et jetais un coup d'œil au pendentif. C'était à présent la seule chose qui me reliait à lui.
PDV Normal
Cachée derrière un arbre, au cœur de la forêt des Lilas, une femme à la longue chevelure blanche se tenait à l'affût de la moindre paroles. Lorsqu'elle avait vu la princesse d'Agoa sortir du château par la fenêtre, elle s'était tout de suite doutée que la seconde phase de son plan allait s'enclencher d'une minute à l'autre. Elle l'avait alors suivit, allant s'assurer que les choses se déroulent comme prévu. Heureusement pour elle, les deux protagonistes de sa pièce avaient joué leur rôles à merveille. Les choses s'étaient déroulées mieux que dans ses rêves les plus fous. Un sourire de satisfaction éclaira son visage. Son plan était parfait, absolument parfait, et rien ni personne ne l'empêcherait de le mettre à exécution.