Chapitre 11: Je m'appelle Lyon de Frozen, et je suis votre fiancé

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PDV Grey

Dans quoi me suis-je encore laissé emporter ? Le front posé sur la vitre de la voiture, je regardais le paysage d'un air absent, n'écoutant même pas la moitié du charabia que mon frère déversais dans mes oreilles depuis bientôt 4h. Nous étions parti peu après le petit-déjeuner, très tardif dans le cas de mon frère qui se remettait à peine d'une soirée à boire pour fêter mon retour. Heureusement que, contrairement à moi, il supportait bien l'alcool.
- Grey, tu m'écoutes ?
Mon Dieu, il percutait enfin ! Cela faisait bien 100 kilomètres que je n'écoutais plus sa voix nasillarde déverser toutes les ignominies qui lui passaient par la tête.
- Non.
Le ton de ma voix était dur, cassant, froid, sans appel. À mon image, finalement. Je savais parfaitement qu'il allait s'indigner, me dire que ma conduite est indigne de celle d'un frère, que maman ne serait pas contente de me voir montrer si peux de fraternité à son égard. Pour tout vous dire, je m'en foutais comme de l'an quarante. Il pouvait bien critiquer mon attitude autant qu'il le voulait, ça ne servait qu'à lui faire oublier qu'il était le pire des deux durant quelques minutes. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il l'ignorait. Très sincèrement, je plaignais la pauvre fille qui aurait à le supporter pour le restant de ses jours. Sans même la connaître, j'imaginais déjà les larmes de désespoir coulant sur ses joues, un soir où il aurait encore été se soûler dans la première auberge venue, et la face digne et heureuse qu'elle aurait à arborer dès le lendemain, pour faire croire à une vie parfaite, pour conserver le mythe princier. Je préfère nous épargner, à moi comme à vous, ces multiples remontrances dont je n'ai, personnellement que faire.
- Il faut vraiment que tu te tiennes mieux ! Surtout en présence de ma future femme ! Conclut-il.
Je soupirais. Quand comprendrait-il que je préférerais mille fois être en train de me faire décapiter par je ne sais quel créature fictive plutôt que de devoir rester une minutes de plus avec lui.
- Arrêtez-vous là ! Lançais-je au chauffeur.
Celui-ci s'exécuta sans plus de cérémonies alors que j'ouvrais la porte et me préparais à descendre. Lyon me lançait un regard effaré et balbutia quelques mots :
- M-mais... Grey ? Où vas-tu ?
- Prendre l'air ! Déclarais-je d'une vois assuré. T'inquiète pas pour moi, je saurais trouver le château. Y'en a pas quinze mille dans les environs !
Puis je sautais de la voiture, mettais mes mains dans mes poches d'un façon on ne peut plus « indigne » de la famille royale et m'éloignais à grands pas. Il allait voir comme j'allais bien me comporter !
PDV JuviaLa voiture se gara juste au bas des grands escaliers de marbre clair. Malgré le fait que je ne voulais absolument pas me marier avec l'homme qui allait bientôt en sortir, un mélange d'impatience et de curiosité m'étreignait. J'avais tout de même envie de savoir à quoi il ressemblais, au cas où Pearly se serait trompé ou m'aurait menti pour me donner un semblant d'espoir. De toute façon, mieux valait se préparer au pire. Le conducteur sortit en premier et alla ouvrir la porte richement décorée du carrosse. Un jeune homme de quelques années plus vieux que moi sortit par cette porte. Il portait des cheveux gris clairs, presque blanc, dont le positionnement défiait les lois de la gravité et aurait fais se retourner Newton dans sa tombe. Il portait un pantalon blanc brodé de fil d'or surmonté d'un manteau bleu gris dont la sombre couleur était rehaussée par du tissus doré présent au bout des manches et de part et d'autre de la fermeture éclair, le tout accompagné de bottes de cuir foncé. Il avait un sourire rayonnant et semblait sincère. Il s'approcha de moi et se courba respectueusement devant moi avant de prendre ma main et d'y déposé un baiser.
- Vous devez être la princesse Juvia d'Agoa ? Me demanda-t-il d'un ton quelque peu enjôleur. Je me présente, Lyon de Frozen, et je suis votre fiancé.
Quelque peu perturbée par cette présentation pour le moins direct, je me contentais de lui rendre son sourire du mieux que je le pouvais.
- Vous êtes tout à fait à l'images de ce que l'on raconte à votre sujet. Poursuivit-il, un brin charmeur.
- Ah bon ? Et puis-je savoir ce que l'on raconte à mon sujet ? Le questionnais-je en tentant de ne pas me laisser déstabiliser par ses manières à la limite de ce qui est autorisé dans l'Etiquette dont je devais à présent connaître chaque verset.
- On dit que vos cheveux ont la couleur de la mer par un après-midi ensoleillé, et que l'on peut voir dans vos yeux tous les reflets des fiers lagon du pays duquel vous êtes la princesse. On dit également que vous possédez une patience et un calme olympien, mais je préférerais pouvoir en juger moi-même, si vous me le permettez.
Je ne put m'empêcher de rougir face à cette avalanche de compliment que je n'étais pas sûre de mériter. Je m'apprêtais à balbutier une quelconque phrase de remerciement, lorsque la voix grave et sonore de mon roi de paternel se fit entendre dans mon dos :
- Et tu auras tout le temps de le faire, mon cher Lyon !
- Roi Avalon ! Ravit de vous revoir ! Lança-t-il en lâchant ma main.
Mon père sourit de toutes ses dents et lui donna l'accolade. Je fus très surprise par cette élan de familiarité qu'avait mon père, lui qui ne m'avait plus montré un seul signe d'affection depuis la mort de ma mère. Mais plus que tout, je ressentais un vide immense à les voir si proche alors que mon propre père ne se préoccupait même plus de savoir ce que je voulais.
- Les enfants, ça me fait tellement plaisir de vous voir enfin ensemble ! C'est décidé, ce soir, j'organise un bal en l'honneur des futurs mariés ! Sourit le suzerain d'Agoa.

[Fairy Tail] Juvia princesse plus si parfaiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant