Chapitre 12: Tentation

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PDV LyonAllongé de tout mon long sur le lit aux draps de soie de ma chambre, j'attendais avec impatience l'heure du bal. L'idée du roi Avalon d'organiser cette réunion mondaine pour nous permettre de mieux nous connaître m'enchantais. Bien que je ne l'ai pas vu très longtemps, et pourtant j'avais déjà très envie d'en savoir plus sur cette princesse au cheveux couleur océan. Je la trouvais d'une beauté exceptionnelle. On ne m'avait dit que du bien à son sujet, mais j'étais loin de me douter qu'elle était si jolie. Quant à sa gentillesse, je préférais ne pas me prononcer pour l'instant. Car malgré l'impression de force qui se dégageait d'elle, une lueur de tristesse se lisait dans ses yeux. On percevait également dans ses sourires qu'elle n'était pas tout à fait sincère, et c'était bien dommage. Peut-être n'avait-elle pas eu la même impression que moi ? Peut-être n'avait-elle pas eu de bons échos à mon sujet ? J'en doutais fortement, car mon image avait toujours été irréprochable. Je regardais ma montre, dix-huit heures trente. Le bal commençait dans une heure, et toujours aucune trace de Grey nulle part. Je me demandais ce qu'il pouvait bien faire...
PDV Juvia2... 3... J'inspirais un grand coup et finissait rapidement de lacer mon corset. Ce vêtement était une véritable torture à mettre, surtout lorsque l'on était seule. Mirajane n'avait pouvais toujours pas m'approcher et j'avais refusé toute autre aide extérieur. Je commençais à regretter ce choix. Il ne me restait déjà plus qu'une heure pour me préparer et tout étais encore à faire. Je soupirais et entreprenait d'enfiler ma robe. La chose étais loin d'être aisée, surtout lorsqu'on ne le faisait que rarement soi-même. Après plusieurs minutes de combat acharné contre les différents morceaux de tissus de la robe que j'avais choisi pour l'occasion, je parvins enfin à la placer correctement sur mon corps frêle. Je fis un pas pour pouvoir me regarder dans le miroir. Mon reflet me renvoyais l'image d'une jeune princesse noble, digne de son rang et heureuse. Tout ce que je n'étais pas, au final. Mais c'était cela, la royauté. Faire jouer les apparences pour essayer de camoufler toute la laideur qu'il y a au fond de notre être, user d'artifices par dizaines pour faire oublier la noirceur de nos âmes respectives. Malheureusement pour moi, cette vie, je n'étais pas prête de la quitter. La lumière passant par la fenêtre attira soudain mon attention. Un idée, peut-être un peu folle, traversa mon esprit. Cette solution, certes extrême, mais qui me permettrait d'en finir avec tous mes problèmes une bonne fois pour toute. De quitter cette vie et ce monde que je haïssais et de me débarrasser du regard des gens sur moi. D'un pas incertain, je m'approchais de la fenêtre et l'ouvrais. Je baissais mon regard sur le jardin, déserté par les promeneurs en raison des préparatifs du bal. L'occasion était belle, trop belle sans doute. Je me penchais en avant, passant ma tête et tout mon buste par la fenêtre. J'avais déjà sauté par cette fenêtre il n'y a pas si longtemps sans me faire une égratignure, mais peut-être que si je me penchais assez, je parviendrais à atterrir sur la nuque, m'ôtant ainsi tout problème et toute vie. Je savais que c'était lâche de faire ça, mais au fond, c'est ce que j'étais. Une lâche, rien d'autre. Alors que je sentais mon corps basculer vers l'avant, une vision secoua tout mon être. Je revue son visage... Je laissais échapper une grossièreté qui ferait se retourner dans sa tombe n'importe quel professeur de bonnes manières et m'accrochait de justesse au rebord. Je ne pouvais pas mourir, pas encore... Je me redressais comme je le pouvais et fermais violemment la fenêtre. Je me précipitais ensuite vers ma coiffeuse et ouvrait la petite boîte à bijoux. Je farfouillais frénétiquement dedans, ne prêtant aucune attention aux parures hors de prix qui se trouvaient à l'intérieur. Je souris lorsque mes doigts heurtèrent le métal froid et sortait de l'écrin le petit pendentif en forme d'épée rattaché à une chaîne en argent. Je relevais mes cheveux et attachais le collier dans ma nuque. Le contact froid de l'argent contre ma peau me fit frissonner, me rappelant les délicieux souvenirs que j'avais de doux moment en sa compagnie. Je m'étais sentie si vivante quand il avait posé ses lèvres sur les miennes... J'aurais voulu qu'il recommence encore et encore, mais c'était malheureusement impossible. Je soupirais et m'asseyait devant ma coiffeuse pour finir ma mise en beauté par un maquillage léger, décidant de laisser mais cheveux libre malgré l'avis de mon père qui n'appréciait guère ce genre de coiffure. J'appliquais doucement les différentes poudres sur mon visage, tentant de m'appliquer au maximum. Alors que je commençais la phase délicate du crayon khôl, la porte s'ouvrit à la volée, me faisant sursauter et par conséquent rater mon trait.
- Princesse Juvia ! S'exclama Roméo, essoufflé comme à son habitude. Le roi, votre père, m'envoie cous dire que la cérémonie va bientôt débuter et qu'il faudrait vous dépêcher !
- Très bien, j'arrive. Lui répondis-je en souriant.
Il me rendit mon sourire et partit aussi vite qu'il était arrivé. Je soupirais, amusé par ce comportement enfantin qu'il avait toujours eu. J'enlevais rapidement les traces de khôl sur mes yeux et décidais de passer outre, histoire de tout de même arriver à l'heure. Je finissait rapidement de me mettre en beauté et sortais de ma chambre. Du pas calme qu'exigeais l'étiquette, je me dirigeais vers la salle de bal. Mon père, Lyon ainsi que plusieurs autres invités étaient déjà présents. Je me décidais à aller rejoindre mon futur mari près du buffet où il semblait m'attendre en souriant. J'avais l'impression que cette soirée allait être mémorable.
PDV GreyQuelque peu éméché, je m'approchais de l'entrée principale du château d'Agoa. Comme prévu, je n'avait eu aucun mal à trouver l'imposant bâtiment et entrais par une petite porte. Une jeune femme au cheveux blancs se tenait derrière et fut plus que surprise de voir un noble entrer par une ouverture de service. Mais à vrai dire, je n'en avais que faire.
- Excusez-moi de vous avoir fait peur, je suis... commençais-je
- Je sais très bien qui vous êtes, prince Grey. Me coupa-t-elle. Et pour ce qui est de m'avoir fait peur, croyez-moi, il en faut bien plus que ça. Votre frère est dans la salle de bal, voulez-vous que je vous y conduise ?
Quelques peu perturbée par son attitude si franche et assez peu respectueuse, je mit quelques secondes avant de me ressaisir. Finalement, je crois que cette façon de parler me plaisait bien.
- Non merci, je voudrais aller me reposer. Je voudrais voir ma chambre. Répondis-je avec un peu de nonchalance dans la voix.
- Comme vous voudrez. Lança-t-elle, quelque peu déçue. Suivez-moi.
La jeune servante aux cheveux blanc se mit à marcher rapidement dans les différents couloirs du château. Je la suivit du même pas rapide. Plus j'avançais, plus je me rendais compte que cette bâtisse était bien plus grande de l'intérieur que de l'extérieur. Les tapisseries richement décorés et les portes aux belles dorures rappelaient bien la royauté. En gros, tout ce que je déteste. Elle me conduit jusqu'à une porte étrangement grande pour une porte de chambre. Avant même que je ne puisse protester, elle me poussa à l'intérieur de la pièce et referma la porte derrière moi. Comme je m'y attendais, elle ne m'avait pas conduit dans ma chambre, mais plutôt dans une grande salle de bal. Je soupirais, quelques peu amusé par cette servante se moquant complètement des conséquences de ses actes. Je parcourus rapidement la salle du regard à la recherche du crétin qui me sert de frère et le trouvais en compagnie d'une jeune fille aux cheveux bleus. Elle était de dos, mais je n'eus pas besoin d'attendre qu'elle se retourne pour deviner son identité. Évidemment que c'était elle sa fiancée. Comment avais-je pus ne pas le deviner ? Après tout ce qu'elle avait fait pour moi, je ne pouvais pas la laisser comme ça. Il fallait absolument que je trouve quelque chose... Une nouvelle musique démarra et avec elle, un plan s'élabora rapidement dans ma tête. Je m'approchais d'elle d'un pas sûr. Mes idées encore quelques peu brumeuses à cause de l'alcool, je ne savais pas exactement ce que je faisais, il fallait juste que je le fasse. Arrivée en face d'elle je me courbais légèrement en faisant un sourire charmeur.
- M'accorderiez-vous cette danse, mademoiselle ?

[Fairy Tail] Juvia princesse plus si parfaiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant