Chapitre 3: Black life

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Lorsqu'il ne fut plus qu'à un mètre de moi, une expression ressemblant à un sourire carnassier se dessina sur son visage. Il bondit.Par réflexe, je fermais les yeux et attendit la fin. Devant mes yeux, je voyais passer ma vie. De mon enfance jusqu'à aujourd'hui, j'avais toujours été la parfaite petite princesse. On m'avait toujours dit que ce que je faisais était bien, mais, qu'avais-je fais de vraiment « bien » dans ma vie ? Rien, je m'étais contentée de faire sans comprendre. Sans savoir. Aujourd'hui j'en avais honte, car à cause de ces actions irréfléchies, j'avais sans doute fait souffrir des gens et je regrettais. Mais qui pourrait m'entendre ? Et surtout, qui voudrait entendre les regrets d'une princesse idiote sur le point de mourir ? Personne, c'est bien pour ça que je décidais de ne plus penser à rien et d'attendre que la douleur puis la mort vienne. Une minute s'écoula avant que je ne m'interroge. C'est étrange, normalement, je devrais déjà être entre les crocs de ce loup. Curieuse, j'ouvris un œil, puis l'autre. Le loup blanc gisait à terre, baignant dans son sang, et à ses côté, se tenait un autre loup, noir cette fois, mais tout aussi imposant. Il semblait que l'assassinat de la bête blanche soit son œuvre. Il contemplait le corps sans vie de son adversaire d'un regard vide de toute émotion, comme éteint. Soulagée, je soupirais. J'avais échappé à la mort cette fois. La bête noire se retourna et darda sur moi son regard bleu profond. Étrangement, je ne voyais dans ce regard aucune forme d'agressivité, juste une peine et un désespoir immense. Il commença à s'approcher de moi et je pris peur. Il ne pouvait pas me sauver et après me tuer ! Ça ne marchait pas comme ça ! De nouvelles larmes se mirent à couler sur mes joues. J'avais beau avoir honte de mon passé, je ne voulais pas mourir. Ayant peur d'affronter la réalité, je fermais les yeux une fois de plus. Les secondes coulèrent comme les larmes sur mes joues. Je ressenti la chaleur de sa fourrure sur mes cuisse et je rouvris les yeux. Cet étrange loup au pelage noir et au yeux bleus si perçant s'était roulé en boule sur mes genoux et posait sur moi un regard bienveillant. D'abord surprise, je ne réagis pas, mais la surprise se transforma en bonheur et je lui sourit. Nous restions ainsi pendant plusieurs minutes, savourant chacun de son côté, ce petit moment d'éternité qui s'offrait à nous. Puis il se leva et commença à marcher. Désemparée, je le regardais s'éloigner. Après quelques pas, il se retourna et, d'un coup de tête, m'indiqua qu'il voulait que je le suive. Je me relevais avec difficulté et essayais de suivre mon nouvel ami. Mes jambes, encore tremblantes à cause de l'émotion, menaçaient de me faire tomber. Tant bien que mal, je suivais le loup, la tâche encore rendu plus difficile par la nuit qui venait de tomber, et il me conduit à une caverne. À l'intérieur de celle-ci se trouvait un sac de couchage abîmé par le temps ainsi qu'une vieille lanterne appartenant certainement à un aventurier ayant connu une fin tragique. Le loup aux beaux yeux bleus désigna le sac de couchage de la patte et je compris que ce serait mon lit pour la nuit. Je m'allongeais et, épuisée par mes aventures de la journée, m'endormais sans demander mon reste.Un vent frais jouait dans mes cheveux détachés. La longue robe en voile que je portais suivait elle aussi le mouvement de cette brise. J'attendais là, debout dans cet immense champs de fleur. Ce que j'attendais ? À vrai dire, je ne le savais pas moi même. Soudain, j'entendis un bruit familier, un bruit que je ne pensais pas avoir le bonheur d'entendre un jour à nouveau. Je me retournais vers l'origine du bruit et sourit. Elle était là, ses longs crins bleutés volant au vent comme un millier de morceaux de tissu. La larme à l'œil, je courais vers elle et m'accrochais à son encolure. Je passais quelques minutes comme ça avant de remarquer que quelque chose avait changé. Je m'écartais un peu et l'observais. C'est à ce moment que je vis les immenses ailes blanches aux reflet bleu se dressant fièrement sur son dos. Mon sourire s'effaça et je me souvins de ce qui s'était passé. Je me souvins de l'horrible bête blanche aux yeux écarlates qui lui sautait dessus, de son sang qui coulait et de son corps sans vie étendu au sol.- Ne fait pas comme si ce n'était pas arrivé. Tu l'as vu comme je l'ai ressenti, je suis morte et on ne peut pas le nier.Je la regardais à nouveau dans les yeux. N'importe qui aurait été effrayé de voir un cheval parler, mais pas moi, pas maintenant ; de toute façon, je savais très bien que c'était un rêve.- C'est bien plus qu'un rêve, Juvia, c'est un message. Dit-elle comme si elle lisait dans les pensées. Je suis venu t'informer de quelque chose d'important, mais d'abord il faut que je sache si tu veux bien m'écouter, dépêche-toi, on a peu de temps.- Dis-moi tout, Pearly.- Tout d'abord, sache que rien n'arrive jamais au hasard. Commença-t-elle.- Tu veux dire que tu devais mourir ? La coupais-je.- Oui, mais là n'est pas la question. Poursuivit-elle. Je suis venu une dernière fois pour te prévenir du grand danger que tu cours si tu épouse le prince Lyon de Frozen.- Lyon de Frozen ? C'est le nom du prétendant que mon père à choisi ? Et quel est ce grand danger ? La coupais-je à nouveau.- Arrête de me couper ! Je n'ai plus beaucoup de temps ! Tout ce que je peux te dire de plus, c'est que la seule personne qui peut te sauver à présent, c'est ce loup noir qui t'a déjà sauvé hier.- Lui ? Mais c'est un animal ! Que pourrait-il faire pour empêcher le mariage ?- Il cache un bien grand secret, à toi de le découvrir. Au revoir mon amie.Elle s'illumina alors d'une intense lumière et disparut.Doucement, j'ouvrais mes yeux et regardais autour de moi. Le soleil se levait sur la forêt des Lilas, donnant aux arbres une apparence quasi-magique. Le spectacle était envoûtant, mais je continuais mon examen visuel de l'endroit où je me trouvais. Le loup noir était couché dans un coin de la caverne et me scrutait de ses yeux bleus profonds. Nous passions quelques minutes comme ça, les yeux dans les yeux, jusqu'à ce que mon sauveur d'hier se lève et ne s'approche de moi. Étrangement, je n'avais pas peur. Plus de lui en tout cas. Il continua à se rapprocher et se plaça juste à côté de moi, comme s'il voulait me dire quelque chose à l'oreille.- Rejoins-moi ce soir, n'importe où dans la forêt, je te retrouverais.Puis il partit en courant.

[Fairy Tail] Juvia princesse plus si parfaiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant