20 : Blessés

Depuis le début
                                    

Celui-ci lui renvoya un regard genre « tu étais vraiment obliger d'ouvrir ta grande gueule encore une fois hein ? » auquel elle répondit par un grand sourire candide et faussement innocent. Pendant que Thorin s'adressait au maître, elle fila se réfugier dans les bras protecteurs d'un certain blond, lui volant un rapide baiser au passage.

Un rapide coup d'œil à Kili lui apprit qu'il n'était pas en meilleure condition. Malgré l'intervention de Bard, et les doutes d'Alfrid, le maître décida de donner une fête en sa demeure pour fêter l'arrivée des nains dans la ville. Les nains, Bilbo et Anna s'empressèrent d'aller à l'intérieur se remplir la panse de bière. L'alcool aidant, Anna sentait beaucoup moins la douleur, et elle dansa une bonne partie de la nuit, tournant de bras en bras, mais uniquement avec les nains.

En effet un jeune garde, plutôt mignon de l'avis de la jeune fille, lui avait demandé poliment une danse mais les regards de Fili et Dwalin l'avaient fait fuir en environ quatre secondes.

Ils montèrent se coucher peu avant l'aube, complètement éméchés. Le réveil fut terrible, quelques heures plus tard. Anna remit ses vêtements correctement. Elle avait refusé une quelconque pièce d'armure de la part des hommes de Lacville, n'acceptant qu'un foulard qu'elle noua sommairement sur ses cheveux, et trois épées, une très grande, et deux plus courtes qu'elle attacha dans son dos avec un harnais comme elle le faisait avant. Bilbo passa devant elle, il avait l'air ridicule avec son casque. Les nains, drapés dans les manteaux rouges et armures des gardes, n'avaient pas l'air aussi... féroces qu'avant. Ils avaient l'air déguisé.

Ils commençaient à monter dans la barque, quand Thorin retint Kili.

-Pas toi. Nous devons y être au plus vite, tu nous ralentirais. Anna, vous restez ici également.

Kili et Anna s'échangèrent un bref regard, et le brun prit la parole.

-Qu'est-ce que tu racontes ? Nous venons avec vous.

-Non.

-Je veux être là quand la porte s'ouvrira, quand nous découvrirons les salles de nos pères, Thorin.

-Kili... Reste ici. Repose-toi. Tu nous rejoindras quand tu seras guéri.

Et avec ça Thorin se détourna des deux blessés qui le fixaient, perdus.

-Je reste avec eux, lança Oïn en retournant sur le quai. Mon devoir est d'être auprès des blessés.

-Mon oncle, protesta Fili. Les récits de la montagne ont bercé notre enfance. Des récits que tu nous as faits. Tu ne peux pas le priver de ça !

-Fili, tenta de l'arrêter Kili.

-S'il le faut je le porterai. Je les porterai tous les deux !

Anna leva les yeux au ciel devant son idée saugrenue. Porter deux nains, mais bien sûr... Le tout en escaladant une montagne s'il-vous-plaît !

-Un jour tu seras roi, alors tu comprendras. Nous ne pouvons compromettre cette quête par égard pour un nain. Même si c'est mon parent.

« Et moi je compte pour une patate ?! ». Anna fut coupée dans ses réflexions par Fili qui sortit brusquement de l'embarcation.

-Fili, ne fais pas l'idiot, fit Thorin en le retenant. Ta place est dans la Compagnie.

« Et nous, notre place, elle n'y est pas peut-être ?! ».

-Ma place est auprès de mon frère et de la femme que j'aime.

Avec ça il se détourna et les rejoignit. Il posa sa main sur l'épaule de son frère et serra Anna avec son autre bras, l'air déterminé.

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