𝚇𝚇𝚅𝙸𝙸𝙸. 𝚃𝚄 𝙴𝚂 𝙻𝙰 𝚂𝙾𝙴𝚄𝚁 𝙳𝙴 𝙼𝙾𝙽 𝙼𝙴𝙸𝙻𝙻𝙴𝚄𝚁 𝙿𝙾𝚃𝙴.

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Isaac

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Isaac

Elle me fout en rogne, tête de mule. Je sais à quel point c'est dur de perdre quelqu'un de proche, mais elle ne peut pas m'envoyer chier parce que je veux l'aider. Oui je voulais de la distance, mais pas de cette façon, son amitié compte pour moi et depuis quelques jours elle ne répond plus d'elle. J'admets qu'elle me manque, même si je ne lui avouerai jamais. Je rentre dans la station, sur les nerfs, chopant le premier paquet de chips qui vient, paprika j'adore ça je sais pas si Betty aime, je prends le risque. J'achète un soda, ainsi qu'un paquet de bonbons. Je ne connais pas ses bonbons préférés, le hasard fera peut-être bien les choses. Je retourne dans le van, elle ne me regarde pas. Je jette la nourriture sur la table devant ses yeux, ce qui l'empêche de dessiner. Elle me fixe longuement, je ne dois pas me perdre dans son regard, je lui enlève son casque.

- Tu manges maintenant, je te jure que je te gave Betty.

Je tire une chaise pour me poser à côté d'elle.

- Je ne bouge pas de là tant que tu n'as pas mangé.

- J'espère que tu as du temps devant toi, dit-elle en remettant son casque.

Je lui retire à nouveau, on va jouer à ce petit jeu longtemps ? Je fronce les sourcils, elle joue avec mes nerfs ; ça va très vite chez moi.

- Tu veux vraiment me fâcher ? Je sais que c'est dur, tu t'étais attachée à Elvis, et je sais que tu as des blessures profondes. Mais tu ne peux pas te rendre malade, tu ne peux pas te laisser aller comme ça.

Je laisse un blanc, elle me regarde pas, elle se met à déchirer sa feuille en petit bout, les larmes mouille ses jolis yeux.

- Je ne veux pas te voir comme ça j'en peux plus.

Elle ne me répond pas, je dois être patient avec elle, je le sens, une petite voix me le dit. Je la fixe un moment, j'ouvre le paquet de chips, j'en prends une, lui approchant de la bouche.

- Je peux manger toute seule.. dit-elle avec tristesse.

- Montre moi alors, je lui laisse la chips.

Elle la mange avec lenteur, on dirait un escargot ; non pire, un zombie qui essaye de survivre, c'est un mauvais exemple, un zombie est déjà mort. Je la regarde faire, je ressens la boule dans mon ventre se dissiper. Cette fois, je balance une poignée sur la table.

- Je veux au moins que tu manges ça. C'est pas très nourrissant, mais au moins tu auras quelque chose dans le bide.

Elle continue de manger ce que je lui propose, elle le fait à contre-coeur je le ressens, son regard ne se pose pas un seul instant sur moi. Ça m'est égal, au moins elle se nourrit. J'ouvre sa bouteille de soda, je lui tends, elle me regarde cette fois un instant, mettant le goulot à ses lèvres, auxquelles j'ai déjà faillit céder.

- Tu sais, je n'ai pas besoin qu'on s'occupe de moi.

- J'ai bien l'impression que si. Ton frère n'ose pas te secouer, compte pas sur moi pour être aussi patient.

Amour, road-trip et bretzels !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant