𝚇𝙸𝚇. 𝚄𝙽𝙴 𝚂𝙾𝙸𝚁𝙴𝙴 𝚀𝚄𝙸 𝚃𝙾𝚄𝚁𝙽𝙴 𝙼𝙰𝙻.

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Isaac

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Isaac

Ce jeu entre Betty et moi est dangereux, je ne tiendrais pas la route. Bet' me regarde avec ses grands yeux, son regard est pénétrant. Depuis ce voyage, je la trouve plus indépendante, davantage ouverte d'esprit. Je redécouvre une Betty, même si je ne la connaissais pas vraiment il y a quelques semaines, à présent je ne suis pas sûr de pouvoir m'en passer.

- On ne joue plus à ça, je lui affirme.

- D'accord chef, je serai sage à l'avenir, sourit-elle.

Ah son sourire.. Isaac, contrôle toi. Je me décolle d'elle, déchargeant ma frustration sur ma clope tandis qu'elle continue de me regarder. Pense à ton pote, pense à lui. Je ne peux pas lui faire ça, il n'a pas ramené sa sœur pour que je la saute, ce n'est pas possible. Elle mérite mieux que ça, Betty est ravagée tout autant que moi, on ne doit pas en profiter pour se rapprocher. De l'amitié, c'est tout ce qui doit y avoir entre nous deux.

- Allez, va me faire boire ta potion qui pue là, je lui montre le van en jetant ma clope.

Elle me prépare sa mixture, pour ensuite faire chauffer ma tasse. Elle prend place sur la table, les jambes dans le vide tandis que moi je reste sur la chaise. Je fixe ses jambes, et je les imagine sur mes épaules, non non non. Je me concentre sur sa potion, elle sent vraiment mauvais, je bois quelques gorgées pour me punir des pensées que je viens d'avoir.

- Alors si j'ai bien compris, tu veux qu'on reste ami, mais tu es quand même un peu jaloux, mais à la fois tu as souffert en amour donc tu n'es pas prêt pour ça. J'ai bien tout cerner ? Elle me demande.

Pourquoi elle revient sur le sujet, elle est du genre bornée.

- C'est à peu près ça. Et je ne suis pas jaloux.

- Tu l'es, j'aime bien quand on est honnête avec moi.

- Je suis protecteur, c'est différent, je souris derrière ma tasse.

- Alors, tu es un très bon protecteur, je t'en remercie.

Elle se met dans sa bulle, son casque sur les oreilles, son bouquin et je n'ai plus raison d'elle. Je comprends qu'elle a besoin de temps pour elle, toute seule. J'ai appris que de son côté elle avait besoin d'air, ce voyage me permet de la connaître. Gabriel revient de sa balade, il éternue, heureusement les mouchoirs ne sont pas loin et ce sont devenus nos meilleurs potes.

- Ça va pas mieux toi ? Je lui demande.

- Non et toi poto ?

- Fièvre. Mais je bois le truc dégueulasse de ta sœur, je lui montre la tasse.

Bien sûr Bet' n'entend rien, elle est enfermée dans sa musique et son livre. Gabriel rigole, décide d'aller prendre une douche, ce qui fait que je me retrouve seul sans être vraiment seul, mais mes pensées me taraudent. Je me sens presque coupable quand je suis auprès de Gaby. Coupable, car je sens bien que j'ai beaucoup d'intérêt pour sa sœur, qu'elle me fait du bien et je sais que ce n'est pas une bonne période pour elle. Gabriel ne voudrait pas que je la fasse souffrir, et ça arrivera, car je me suis fermé à l'amour depuis un an, ce sentiment est banni de ma vie. Je pourrai me contenter juste du plaisir avec elle, c'est pas une fille comme ça, et je ne veux pas lui faire ce genre de coup. Il y en a toujours un qui finit par être attaché, c'est le piège, avez-vous déjà vu une histoire de sex friend qui se termine bien ? Bien sûr que non, en tant qu'être humain on est constitué pour s'attacher grâce ou -à cause- du sexe.

Amour, road-trip et bretzels !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant