𝙸𝚅. - 𝙻'𝙷𝙴𝚄𝚁𝙴 𝙳𝚄 𝙳𝙴𝙿𝙰𝚁𝚃.

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Betty - 23 août 2023

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Betty - 23 août 2023


Une fois de plus le sommeil n'est pas venu me rendre visite, mes yeux sont restés ouverts toute la nuit, j'en ai profité pour écrire et griffonner quelques dessins personnels. L'introduction de mon écrit du jour, je cite ;

Et si un jour, tout pouvait basculer.. En une fraction de seconde. Sans prévenir, comme une turbulence qu'on n'a pas le choix de se prendre en pleine face. Ce jour est arrivé pour moi, maintenant je dois avancer malgré tout.

Il est vrai que ce n'est pas très joyeux, cependant mon cœur est noirci par le récent choc que j'ai vécu. L'écriture, le dessin sont vraiment mes thérapies favorites, mon psy me conseille de m'évader dans une activité que j'aime, je les ai trouvé. Pourtant, la douleur est toujours là, le sommeil ne vient toujours pas et ces bruits dans ma tête, j'aimerai que ça cesse mais en vain.. Il est 5h du matin, prête à partir je prends mon sac à dos, comment peut-on mettre tout ce qui faut dans un seul sac ? J'en ai pris deux, Gab' m'avait ordonné d'en prendre qu'un, après tout je suis une adulte, et têtue.

- Tu es prête ? On y va, dit Gabriel en rentrant dans mon appartement.

- Tu n'as jamais appris à frapper, c'est quoi ton éducation ?

- La même que la tienne, il rigole.

Il est vrai qu'on a les mêmes parents mais on a été élevé différemment, mon frère était le chouchou de la famille étant le seul petit mec, ne vous méprenez pas, nos parents aimaient aussi leurs filles, c'était juste.. différent. Les lampadaires qui longe les rues de New-York éclaire l'allée pour rejoindre le parking, Gab' m'aide à ranger mes affaires dans le coffre, et c'est parti pour une folle aventure -que je regrette aussitôt d'avoir accepté-.

- Alors tu en penses quoi de mon pote ?

Il me questionne en prenant garde de mettre son clignotant, bravo Gab'.

- Il est cool.

- Cool, c'est tout ?

- Je ne le connais pas encore assez, mais il m'a mis à l'aise.

- Il a intérêt, je l'ai briefé ça reste un sauvage Isaac ! Il rigole.

Bah on ne dirait pas du tout, il fait vraiment avenant et sociable, tout le contraire de ce que je suis. Il cache bien son jeu, et il s'y prend bien, j'aimerai avoir cette capacité.

- Et toi tu l'as rencontré comment ? Je lui demande.

- A son salon de tatouage, c'est lui qui m'a tatoué. Et on s'est plus lâché !

- Que c'est mignon, vous iriez bien ensemble..

A la prononciation de ses mots, j'ai envie de rire.. Mes dents chope ma lèvre afin de ne pas finir par éclater.

- Je t'emmerde, tu sais même pas ce que c'est le love toi !

Toc, prend ça dans les dents Betty.

- C'est blessant, je rigole jaune.

C'est drôle ce qu'il vient de dire, même si une part de ces mots ont piqués un point sensible, il a raison je n'ai jamais connu l'amour, mais je n'en n'ai aucune envie.

- Je suis bien seule, l'amour ça fout la merde. Et ça prend du temps, de l'énergie.

- Ouais, mais en même temps c'est bien de baiser sans être en couple.

- Bon dieu Gab', t'es dégueulasse.

J'ai oublié de préciser que je n'ai jamais eu de rapport sexuel également, vraiment tout ce qui touche aux relations humaines avec + ne m'intéresse pas, faudrait t'il que j'ai envie de quelqu'un.

- On est arrivé mademoiselle, à votre carrosse !

- Faute à qui ? Je n'aurais jamais dû te suivre dans cette merde.

- C'est trop tard, tu as signer un pacte avec le diable.

Je rigole, détachant ma ceinture ;

- Tu es l'enfer à toi tout seul.

On rejoint Isaac qui charge le van, il ne nous voit pas encore vu qu'il est dos à nous. Gab' lui tape le dos, je me contente de lui sourire en guise de bonjour, les accolades ce n'est pas mon truc. Il respecte, se tient à distance et lève sa main.

- Ça va mademoiselle Betty ?

- J'ai connu mieux, j'aurai préféré rester dans mon lit à manger de la glace.

- Pour mieux vivre ta dépression ? Me demande Gaby.

- Tu as tout compris, la dépression c'est une bonne compagnie.

Gab' ne dit pas ça avec méchanceté, on a l'humour noir dans la famille. Isaac me demande si je veux m'arrêter à l'épicerie du coin avant de prendre la route. C'est une bonne idée, car je vais manquer de nourriture, ça va me rendre grincheuse. On y va tous les trois à pieds, mon sac sur le dos. L'épicerie est au coin de la rue, ce qui ne va pas causer des ampoules aux pieds. Une dame d'un certain âge nous accueille, sans le moindre sourire, sa vie ne doit pas être drôle. On a l'habitude de juger les gens à leur humeur, mais on ne porte pas leur soulier, on ne sait pas ce qui se passe dans le foyer.

- Bonjour madame, je cherche le rayon des protections féminines ? Je lui murmure.

J'ai fait un tour rapide, je n'ai trouvé aucune protection, il va m'en falloir durant ce périple, car les anglaises n'attendent pas pour débarquer.

- Oui je vous montre, suivez moi.

Plus froide tu meurs, cependant j'essaye de ne pas absorber sa mauvaise énergie, ce qui est difficile quand on est empathique.

- Juste ici, vous avez des tampons, serviettes, même des cups..

- Merci beaucoup, je murmure à nouveau.

Niveau discrétion, elle est au minimum, j'avais aucune envie que les garçons nous entende, mais cette dame n'était pas dérangée par le sujet. La musique qui résonne dans le magasin n'est pas à mon goût, elle nous donne envie de se tailler les veines, ce n'est ni l'endroit ni le moment. Je me dirige à la caisse avant les mecs, pour payer mes protections dans le secret.

- Je vous dois combien ?

Elle m'annonce le montant, ce qui est onéreux pour le peu d'articles, ça reste une petite épicerie de quartier, la note est salée. Quand je sors de la boutique, je suis face au soleil qui se lève au loin, créant un tableau magnifique, aux couleurs chaudes. Ce panneau orangé éclaire mes rétines, à mon plus grand plaisir. J'aimerai dessiner le spectacle qui s'offre à moi, en cet instant.

- Tu as été rapide, emmerdeuse, balance Gab' suivi d'Isaac.

- Je ne suis pas une fillette, moi.

Il me pousse, activant le pas jusqu'au van, on a déjà loupé notre heure de départ, ce n'est pas bien grave si ? Après tout ça reste des vacances, prenons le temps. Isaac précise qu'il a été mettre le plein d'essence hier, ce qui nous enlève une tâche sur la to do list. Je m'installe sur un des lits, tandis que les gars prennent place sur les sièges à l'avant. Je sors mon carnet de dessin, je dois passer le temps et j'ai besoin de m'évader. Je griffe quelques croquis pour le travail, mon casque sur les oreilles "Miley Cyrus - Zombie", cette reprise est sublime. Si je serai lesbienne, Miley serait mon idéal ! Après une bonne heure de créativité, je m'allonge en gardant la musique en boucle dans les oreilles, ce qui m'endors instantanément.

Amour, road-trip et bretzels !Where stories live. Discover now