⚠️ TW : Viol, dépression, suicide.. ⚠️
Betty est une jeune femme de 24 ans, qui va voir sa vie partir en milles morceaux suite à la perte d'un être cher. Son frère Gabriel va lui proposer de participer au road-trip prévu avec son meilleur pote, Isaa...
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Betty
- Oui allô ? Je réponds, les yeux encore fermés, l'appel vient de me sortir de mon sommeil.
- Mademoiselle Wilson ? Dit la voix inconnue.
- Oui c'est elle, je me redresse dans mon lit avec un drôle de pressentiment.
- Monsieur Harris a fait une crise cardiaque, il est en réanimation, la dame qui l'a ramené m'a indiqué son numéro.
Je laisse un blanc, mon cerveau n'est pas encore connecté mais surtout ; qui est monsieur Harris ?
- Monsieur Harris ?
Mon palpitant se fait entendre dans le fond de ma gorge, mes mains deviennent moites, mon corps réagit bien plus vite que ma tête.
- Oui Elvis Harris, affirme la dame.
Elvis a dû dire à cette dame qu'on devait m'appeler, j'ai du mal à bien me connecter. A comprendre ce qui est en train de se passer, j'ai la poitrine qui se serre.
Flash
- Betty, ma chérie, ta sœur est à l'hôpital en soins intensifs, elle a eu un accident de voiture, on t'attend là bas.
Maman pleure au téléphone tandis qu'elle m'annonce l'état dramatique où est plongée ma sœur. Je sors de mon lit en enfilant de quoi sortir, le téléphone toujours à l'oreille, je ne pleure pas, mon corps est en alerte, l'adrénaline monte. Je suis en train de survivre à ce que vient de m'annoncer ma mère.
Je raccroche, j'enfile une veste, réveillant Isaac car c'est lui que j'ai sous la main, ils ont un lit superposé.
- Tu peux m'accompagner à l'hôpital, Elvis a fait une crise cardiaque, je parle doucement avec la voix tremblante.
- Oui, bien sûr, prépare toi, je réveille Gabriel.
Isaac réveille Gaby, j'enfile mes chaussures tout en ravalant mes larmes, mes peurs. C'est instinctif, car mon esprit a encore du mal à cerner ce qui est en train de se passer. Comme si la situation se répétait, j'en ai ras le bol d'avoir des appels nocturnes pour m'annoncer que la mort fait partie de la vie. Tous les trois on sort du van pour aller à l'hôpital du centre-ville qui n'est vraiment pas loin à pieds, mes jambes tiennent encore le coup car je suis en plein shoot d'adrénaline.
Flash
Je pousse les portes de l'hôpital quand je vois mes parents et mon frère effondrés dans la salle d'attente, le médecin assis en face d'eux, frottant le dos de ma mère. C'est là qu'une partie de moi a compris ce qui se passait, mon cœur aussi. Comme s'il s'arrêtait avec elle.
- Maman, maman comment va Orlane ? Où elle est ? Je dis paniquée.
Ma mère se relève pour tenir mes épaules, son visage est inondé de larmes ce qui ne m'apaise pas du tout. Mon père est en sanglots dans le canapé, ce n'est pas de bon augure, lui qui est si dur.
