𝚅𝙸. 𝙱𝙾𝙽𝙹𝙾𝚄𝚁 𝙻𝙰 𝚅𝙸𝚁𝙶𝙸𝙽𝙸𝙴.

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Isaac

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Isaac

Ce road-trip avec Gabriel on en a rêvé depuis des mois, on a tout organisé, planifié en laissant quand même place à l'inconnu ; c'est le but d'un voyage comme celui-ci. On a prévu plusieurs haltes, j'ai envie de découvrir plusieurs endroits mais le point d'arrivée de notre parcours ; C'est Bacalar, j'ai tellement envie de découvrir cet endroit qui est souvent vu comme une ville paradisiaque. L'eau turquoise, les gens avenants, la chaleur du soleil. Mais avant d'accéder à cette destination de rêve, on s'arrêtera dans plusieurs petites villes. Même parfois des endroits qu'on ne soupçonne pas, c'est ça le bonheur de voyager en van ; la surprise.

- Alors notre première destination, c'est quoi les gars ? Dit Betty en feuilletant un magazine.

- La Virginie mademoiselle, ce n'est pas une ville idyllique mais ça fera le job pour y dormir quelques nuits.

- Virginie ? C'est pas la ville qui craint ? Non je crois que c'est Atlanta qu'on entend beaucoup parler dans les films, où ça parle de trafic, de gang etc.. panique-t-elle.

- No panic mademoiselle, j'ai une arme dans la voiture, je lui confirme.

Le silence règne un moment dans l'habitacle, même mon pote me regarde les yeux écarquillés, comme s' il ne me reconnaissait pas. Je ne prends pas le temps de les regarder, étant concentré sur ma route.

- Bah quoi ? On est aux états-Unis, on va rencontrer pleins de personnes faut se protéger.

- Tu es un grand malade, tu as une arme ici ? Avec nous ? Dis moi, tu n'as pas de casier, rien de tout ça, oui ? Demande Bet'.

Je rigole instantanément, roulant des yeux je me permet de capter son regard dans le rétroviseur ;

- Un casier ? Tu me prends pour qui ? On a le droit au port d'armes ici tu le sais, j'ai mon permis. Je sais m'en servir, et je le ferai si on est en danger. On souffle les gars !

Gabriel ne dit plus rien, il plonge son regard dans son téléphone sans pression, je pense que j'ai été convaincant. Il n'en n'ai pas de même pour sa frangine qui continue de me regarder comme si j'étais un tueur en série.

- Je vois ton regard et ressens ton jugement sur moi.

- Je ne te juge pas, tu me fais flipper, dit-elle en reprenant place dans son siège.

J'entends les feuilles de son magazine tourner et tourner, je suis presque certain qu'elle ne retient rien de ce qu'elle lit. Sa seule obsession c'est mon flingue dans le van. Plusieurs heures défilent, je commence à avoir les jambes qui s'engourdissent.

- Gab', il y a moyen on s'arrête quelque part et tu reprends le volant ? Je lui demande.

- Bien sûr mec, dit-il en rangeant son téléphone dans la poche. Stop toi ici on va remettre de l'essence au passage.

Betty s'est endormie à l'arrière ? Pas du tout, je pense qu'elle n'est pas prête de fermer l'œil tant que je serai dans les parages avec une arme sur moi. On descend du van, Betty décide d'aller faire une pause toilette, aaah ces dames ! Moi j'en profite pour prendre un café dans une machine qui fait plus de bruit qu'un tracteur, malgré tout ma préférence va pour le thé, évidemment ce bouton est hors service ! Gabriel, s'occupe de la tâche « essence » ce que je n'aime pas faire, ça m'arrange. Mon café chaud entre les mains, mais qui je sais va plus être de la flotte qu'un vrai café. Ça fera l'affaire, le mec de la station ne prend même pas la peine de dire bonjour, qui compte pas sur moi pour faire le premier pas. Betty ressort des toilettes avec un air de dégoût.

Amour, road-trip et bretzels !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant