𝚇𝚅𝙸𝙸. 𝙳𝙴𝚂 𝚂𝙴𝙽𝚃𝙸𝙼𝙴𝙽𝚃𝚂 𝚀𝚄𝙸 𝙽𝙴 𝙳𝙾𝙸𝚅𝙴𝙽𝚃 𝙿𝙰𝚂 𝙽𝙰Î𝚃𝚁𝙴.

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Isaac

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Isaac

Ça devient de plus en plus compliqué de garder une forme de distance avec Betty, j'ai beau me répéter que c'est la sœur de mon meilleur pote ; mon corps lui n'en fait qu'à sa tête. En plus, si elle s'y met aussi, comment je peux avoir le contrôle de moi-même ? Cette fille a quelque chose de spécial, cependant je l'ai ressenti dès son arrivée devant chez moi. Mais je n'ai pas voulu m'accrocher à ses pensées, je ne suis pas là pour ça, ce voyage ne doit pas conduire à une histoire d'amour. J'ai déjà trop donné. Je dois me faire violence, et éviter le plus de contact possible avec elle. Tandis que ma cigarette a fini d'être consumée et ruinée mes poumons, je retourne dans le van pour voir l'état de Gaby, je frappe son épaule.

- Ça va mon pote ? Tu te calme un peu ? Je lui demande alors que moi-même je brûle encore de l'intérieur.

- Doucement.

Mon pote est froid quand il est énervé, tout le contraire de notre Gabriel légendaire. Je préfère le laisser tranquille, de toute façon je n'ai pas le choix il s'en va de lui-même, sortir prendre l'air. Betty est là, assise dans son lit, j'ai envie de lui demander si elle se sent moins angoissée cependant comme je me le suis dis, je vais prendre de la distance. Je monte à l'avant du véhicule, sur mon siège conducteur afin de jouer à candy crush, dans le but de la devancer secrètement ; histoire de gonfler mon ego.

- Je suis désolée, d'avoir touché tes joues comme ça, j'aurai pas dû.. dit-elle d'une voix basse.

- Ce n'est rien, n'en parlons plus.

Ce n'est pas anodin, mon visage est encore marqué de ses petites mains pâles et incertaines. Mais je ne peux pas, je ne dois pas. Je mets mes écouteurs dans les oreilles, afin de couper toute conversation avec elle. Je me comporte comme un con je le sais, cependant c'est comme ça qu'elle évitera de reprendre tout contact avec moi. Je sors la carte postale du vide poche, pensant cette fois avoir le courage de l'écrire. Je n'aime pas écrire, mais je pense que ça lui ferait du bien d'avoir un peu de mes nouvelles, cependant je ne sais même pas si elle s'en rend compte ni se rappelle de moi. Son fils. Je choppe un stylo qui traîne par là, la carte plaquée contre mon volant pour appui, les mots glissent. Je sens la présence de Bet' dans le van, ça n'arrange rien. Tandis que j'écris cette foutue carte postale, mes lèvres ont envie d'envahir les siennes. JE NE PEUX PAS.

Le soir tombe, c'est toujours mon moment préféré. Peu importe l'endroit où tu t'arrêtes, le coucher de soleil reste le même, c'est magique. Je ne m'éloigne pas du van, ni Gabriel, la frayeur de tout à l'heure suffit pour qu'on soit aux aguets. Gabriel a été se coucher tôt, je pense que d'avoir les nerfs mis à rude épreuve fatigue le corps, et les bières. J'entends des pas dans le sable du parking, Betty prend place à côté de moi, le regard fuyant.

- Tu m'évites un peu ? Dit-elle en prenant un bâton pour faire des traits dans le sable.

- Non pourquoi je ferai ça ? Je hausse les épaules.

Amour, road-trip et bretzels !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant