𝚇𝚇𝙸𝚅. 𝚂𝙾𝙸𝚁𝙴𝙴 𝙰𝚄 𝙲𝙾𝙸𝙽 𝙳𝚄 𝙵𝙴𝚄.

Depuis le début
                                    

- Vous êtes de Houston ? Je l'interroge.

Question de merde, mais en même temps c'est les premières qu'on pose à quelqu'un qu'on ne connait pas.

- Non je viens de Virginie, et on a déménager avec ma femme il y a 20 ans ici sur Houston.

- Vous vous y sentez bien ici ?

- Avant d'être à la rue, oui.

Je ne suis vraiment pas doué pour faire la discussion, j'arrache les petites peaux autour de mes ongles, signe que je suis nerveux. C'est normal je suis face à un inconnu, et je ne sais même pas pourquoi je fais ça. Je ne crache pas sur les sans abri évidemment, mais c'est comme si je devais le faire. Pour elle ? Pathétique. Betty a découvert mon plan « tu as enlever Elvis ? » je me retiens de rire, cette fille est dingue. « Oui, je l'ai enlever pour le nourrir. Tu veux le revoir vivant ? Rejoins-nous. Je t'envoie le lien du fast food. ».

- Betty, c'est votre petite amie ?

Je manque de m'étouffer avec ma propre salive, « petite amie » ce mot me fout l'urticaire.

- Non non du tout, c'est une amie. La sœur de mon meilleur ami, je fronce les sourcils.

« Je fais l'effort de venir, parce que je veux vraiment pas que tu torture mon pauvre Elvis, ou que tu me demandes une rançon », je lis son message, mon visage me trahit.

- Il se passe quelque chose entre cette fille et vous. Croyez-moi je suis un ancien, on ne me dupe plus.

Pour qui il se prend le papy ? Je le fixe un moment, frottant mon visage pour essayer d'oublier tout ce qui vient de me dire. On nous ramène notre commande, j'ai envie de baiser les pieds de la serveuse d'avoir couper cette discussion vraiment atroce. Je mange mes frites, Elvis se nourrit comme s'il n'avait pas mangé depuis un bon moment.. C'est triste. Je bois mon soda, tournant ma tête quand j'aperçois Betty encore habillée en mode running. J'aime quand elle porte ce legging... Elle s'approche, salue Elvis et Barny puis finit par s'asseoir à côté de moi.

- Je n'aime pas que tu me piques mon Elvis sans me prévenir, sourit t-elle.

- Je n'ai d'yeux que pour toi ma Betty, rigole Elvis.

Je souris amusé, Barny regarde les frites comme si c'était de l'or. Je lui en file une, puis une deuxième tandis que Betty parle du parc à Elvis, qu'elle aimerait bien qu'ils aillent se balader là-bas tout à l'heure.

- J'ai des douleurs dans les jambes ma belle, ça sera sans moi aujourd'hui, dit-il gêné.

- Oh je comprends, bien sûr. Il faut se reposer.

Elle pique dans mes frites.

- Tu veux que je te commande un menu ?

- Non j'ai pas très faim, j'avais juste envie de te piquer des frites.

On se fixe un moment, rien que nos regards, comment voulez-vous que Elvis croit ce que je dis à propos de notre relation. Pourtant il ne s'est rien passé, rien du tout. C'est ça qui est le pire, je jette un œil à mon téléphone quand il sonne.

- Je viens de recevoir un message de Gab', il chante ce soir dans un bar il veut qu'on vienne, j'annonce.

- Chouette ! Tu veux venir avec nous ? Ça te fera du bien une petite soirée au bar ? Sans alcool évidemment, elle sourit.

- Bien sûr ma Betty, je viendrais mais faut que Barny soit accepté.

Ici, les animaux sont acceptés partout tant qu'ils sont bien élevés. A ce que je vois de Barny, il ne bronche pas d'un pouce. Betty invite son nouvel ami, je reste méfiant après tout on ne le connaît pas, mais ça a l'air de faire plaisir à Bet', c'est ce qui compte.

Amour, road-trip et bretzels !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant