𝚇𝚇𝙞𝙞. 𝚄𝙜𝙎 𝚁𝙎𝙜𝙲𝙟𝙜𝚃𝚁𝙎 𝙱𝙟𝚄𝙻𝙎𝚅𝙎𝚁𝚂𝙰𝙜𝚃𝙎.

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- Je n'en veux pas, c'est du sans alcool.

- Je veux dire ; tu ne prends aucunes boissons ici. Les drogues du violeur ça tourne beaucoup dans les fêtes de ce genre.

Pendant que Isaac me fait une leçon de morale, Gabriel s'éclate avec les nanas j'ai envie d'y dire qu'il ne doit pas faire trop le fou, car ses demoiselles ne doivent pas être majeures. Je m'approche de lui en le tirant par le bras.

- C'est une fête d'étudiant bordel, ils ne sont même pas majeurs on rentre, je lui ordonne.

- C'est les fêtes les plus drôles.

- On s'en fout, j'ai pas envie de retourner chez les flics parce que t'as décidé de mettre le grappin sur une gamine, je fronce les sourcils.

Je ne veux pas une nouvelle soirée en garde à vue, je déteste ces endroits, ça m'angoisse. Je me sens comme une criminelle alors que je suis loin d'en être une.

- Ok mademoiselle, tu décides pour ce soir ! On bouge, il confirme en me prenant sous le bras.

On rejoint Isaac, partant tous les trois en direction de je-ne-sais-où. Mais ça fait du bien de marcher aussi, on se pavane dans les rues de Houston, les magasins restent ouverts même la nuit ce qui donne une rue vivante même quand le soleil tombe. Je m'amuse à regarder l'enseigne des boutiques, apercevant une librairie nocturne, je m'y précipite.

- Moi je vais ici les gars, je leur indique.

Ils décident de me suivre tous les deux en râlant, je ne les écoute pas. Je pénètre dans cette petite librairie, à peine mis les pieds à l'intérieur, mes narines sont envahies de l'odeur des vieux livres d'occasions. Un parfum merveilleux et rassurant. Tandis que je feuillette quelques ouvrages qui me font de l'œil, Gabriel rigole avec Isaac pour je ne sais quoi, je ne cherche pas à savoir, la dame de la librairie s'approche de moi.

- Bonsoir, je peux vous aider ? Vous recherchez un livre en particulier ?

Elle est perchée sur des hauts talons, que moi-même je serai incapable de mettre sans mourir. Je souris poliment, tenant les hauts de hurlevents.

- Non merci, je regarde juste.

- Une passionnée ?

- J'adore lire oui.

Elle a un sourire ravissant, une robe rouge magnifique, cette fille est sublime. Elle repart vers son comptoir, elle a des rondeurs qui l'a met bien en avantage. Jolie fille. Isaac me rejoint, et prend un livre à côté de celui que je viens de prendre, je me rends compte qu'on prend le même. « Les 4 accords toltèques » on se sourit mutuellement.

- Tu l'as déjà lu ? Je lui demande.

- Oui, plusieurs fois. Et toi ?

- Plusieurs fois.

On racle nos gorges en unisson, posant le livre, le même qu'on a pu lire auparavant, et plusieurs fois. Comme si ce livre était empoisonné. On est deux débutants, alors moi dans le domaine je le suis vraiment, pourtant lui a déjà été en couple, cependant il a souffert, donc tout se comprend.

- Bon tu as finis ta virée livresque ? Demande Gaby à l'autre bout de la librairie, qui n'est pas bien loin.

- Oui allez, on peut y aller !

On sort tous les trois de la boutique, continuant notre balade dans les rues sombres. On voit à certains endroits des gens touchés par la pauvreté, cette vue me fend le cœur ; c'est le côté sombre de la vie. Je décide de m'approcher de cet homme avec son petit chien.

- Bonsoir, vous avez besoin de quelque chose ? De la nourriture ? Une couverture ? Dites moi.

- Oh mademoiselle.. C'est si généreux. J'ai très faim ce soir.. et mon chien n'a rien à manger.. dit-il faiblement, le visage amaigri.

- Bien sûr, je vais vous acheter ça je reviens, je lui dis en tenant ses mains.

Les gars me regardent avec étonnement, mais décident de me suivre. Il y a une épicerie juste à côté, on décide donc de prendre un panier et de mettre de la nourriture, pas mal de nourritures, de la pâtée pour chien, des bouteilles d'eau.

- C'est génial ce que tu fais pour ce monsieur Bet', dit Gaby.

- On serait à sa place, on aimerait avoir une main tendue.

Je ne veux pas de médaille ou autre, je n'ai pas besoin de soigner ma conscience. Je sais ce que c'est la misère, pas du côté financier certes, mais je connais la souffrance. La maltraitance subit par la vie, ça développe forcément ta compassion, l'amour pour les autres. Je paye les provisions, en sortant je lui donne son butin, son sourire s'illumine comme si c'était Noël.

- Je vous remercierai jamais assez mademoiselle, quel est votre prénom ?

- Betty. C'est avec plaisir, je m'abaisse en câlinant le petit chien.

Le monsieur ouvre une boîte de pâté, je vois le chien battre de la queue comme s'il n'avait pas vu ça depuis des jours. Il est maigre, mon cœur est en miettes. Je me redresse, essuyant les larmes qui perlent sur le bord de mes cils.

- Je suis dans le coin pour le moment, si vous avez besoin je vous laisse mon numéro, attendez..

Je retourne dans l'épicerie, demandant un bout de papier et un stylo à la caissière, elle me les donne sans poser de questions. Je note mon numéro, lui rendant son stylo et je viens donner le bout de papier à ce monsieur.

- N'hésitez vraiment pas, je ne suis pas d'ici mais je reste encore un petit temps.

- Merci mademoiselle Betty, que Dieu vous bénisse.

Je suis touchée par ses paroles, mon cœur se remplit d'amour. Donner sans rien demander en retour, ça n'a pas de prix, en termes de ressentis. Je finis par câliner de nouveau son chien, qui me lèche la main, ce qui attise mon sourire. Les deux gars font un jeu de main au monsieur.

- Tu as déjà fais du bénévolat ? Demande Isaac, les mains dans les poches.

- Non jamais, mais j'aime aider quand je le peux.

Ce n'est pas la première fois que je fais ça, même sur New-York je tends ma main à ceux qui ont besoin, du mieux que je peux, avec mes moyens. Après tout c'est ça être humain.

Amour, road-trip et bretzels !Opowieści tętniące ÅŒyciem. Odkryj je teraz