𝚇𝚅𝙸𝙸𝙸. 𝚄𝙽 𝙹𝙴𝚄 𝙳𝙰𝙽𝙶𝙴𝚁𝙴𝚄𝚇.

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Ce petit souvenir me revient en tête, comme si j'en avais besoin. J'en ai déjà des tonnes que j'ai bien du mal à gérer. Les larmes me montent aux yeux, je profite de courir seule pour les laisser couler. Ce qui m'incite à courir encore plus vite, ça me donne une gagne que je ne saurai expliquer, j'ai besoin de décharger tout ce que je retiens en moi depuis qu'elle est partie. Mon téléphone sonne en mode message, je me stop deux secondes pour voir qui c'est. Maman.

« Tu vas bien ma chérie ? Tu m'envoie peu de photos..:( mais j'espère que tu profites bien, et fais attention à toi s'il te plaît. Les garçons conduisent doucement ? » Bon elle a sûrement besoin d'être rassurée, je lui réponds dans l'immédiat, mettant fin à son supplice. « Tout va bien par ici maman, et vous avec papa pas trop de disputes? Vous êtes sages ? Désolée pour les photos maman, j'en prends très peu.. Et les gars conduisent très bien, tout va bien. Pense à toi maman. Je t'aime. » je poursuis mon running, tout en pensant que j'ai une mère extraordinaire qui a également bien souffert dans sa vie. Après une bonne heure de course, me revoilà au van rejoindre mes deux malades, espérant qu'ils ont bu ma mixture magique.

- Hello les gars, alors cette potion ? Je souris en retirant mes baskets, encore essouflée de la torture que je viens de m'infliger.

- Gab' ne l'a pas bu, avoue Isaac.

- Connard, tu ne devais rien dire, il lui tape le crâne.

Je souris amusé, m'approchant d'eux tout en retirant ma grosse veste qui m'a bien fait transpirer. Je dois empester le putois, je m'en fiche je ne suis pas ici pour trouver l'amour.

- Tu es vraiment un enfant, faut que j'appelle maman pour qu'elle te tanne à la boire ? Je le fixe perplexe.

- Tu me fais chier, non c'est bon, dit-il en la buvant d'une traite.

Les mimiques sur son visage montrent à quel point il a adoré ce moment, il balance sa tasse dans l'évier agacé, je roule des yeux on dirait parfois que c'est moi la grande sœur. Je me sens plutôt en forme, un peu la gorge qui racle, le nez qui coule mais j'ai la pêche. Plus que les deux mecs.

- Et toi tu l'as bu sans grimacer ?

- J'ai fait une grimace, mais je l'ai bu, sourit-il. Ça a été le running ?

- Je pense que demain je ne pourrai plus marcher, mais ça va le faire.

Je transpire tellement, Gaby est dans les toilettes tandis que moi je prépare mes affaires pour prendre une douche.

- Tu crois qu'il y a un endroit dans le coin pour que je prenne une vraie douche ? Je le questionne.

Il réfléchit un moment, et regarde son téléphone. En attendant, je prépare dans un petit sac mes soins de beauté. Oui, on a une jolie petite douche mais elle n'est pas munie d'eau chaude, j'en ai ras le bol de me laver avec de l'eau glacée. Encore une fois, je fais la diva.

- Il y a une salle de sport dans le coin, tu peux toujours payer un pass pour une douche. Ou si tu fais les yeux doux, on te laissera l'accès gratuitement, sourit-il.

- Je ne compte pas faire les yeux doux, cher monsieur.

Il m'envoie l'adresse, muni de mon GPS je suis l'itinéraire pour rejoindre cette salle de sport qui est non loin de notre emplacement. Je suis indépendante dans ma ville natale, mais là ce qui me surprend c'est de faire les choses par moi-même, dans une ville que je ne connais pas. J'ai la boule au ventre, la crise de panique me menace cependant je ne lâche rien, je veux aller au bout de mes peurs. Ce voyage n'est pas là pour rien, je veux en tirer parti. Je pousse les portes de la salle de sport, croisant le chemin d'un coach.

- Bonjour, vous venez pour une inscription ? M'accueille t-il.

- Non, en fait je vous explique je voyage en van et je cherche de quoi me doucher, avec de l'eau chaude. Serait-il possible que je vous règle une séance et que je me lave ? Je le fixe intimidée.

Amour, road-trip et bretzels !Donde viven las historias. Descúbrelo ahora