Chapitre 89 : J'ai été terrifié

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Oui. On est presque à un chapitre par jour. Oui, on est chaud. En même temps, tant de choses à rattraper.......

Brefff bonne lecture !! :D

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La journée commence si bien.

Le soleil est jaune et brille merveilleusement bien. Des cordons bleus seront servis ce midi ET ce soir. Aucun stag– employés qui traînent dans les couloirs. Toujours pas de nouvelles de Brigitte.

Tout est... BEAU !

Je regarde par la fenêtre en buvant mon chocolat chaud.

Vraiment. La vie est belle.

Jean arrive dans mon bureau, un grand sourire sur les lèvres.

— Manu !

— Oui, Jean ?

— Oui, Manu !

— Jean ???

— Manu ???

Il me regarde. Je le regarde. On se regarde.

— Tu sais que c'est les résultats du premier tour ce soir ? me demande-t-il d'un air débile.

— Du quoi ?

— Le premier tour.

Je le regarde. Il me regarde. On se regarde.

— C'est quoi ? lui demandé-je.

— C'est une bonne question ça ! Je n'en ai aucune idée ! Je le vois partout à la télé.

— Il faut que je demande à mes stag– employés.

Je déboule dans la cave.

— LES STAG– EMPLOYÉS ? OÙ ÊTES-VOUS ?

Je n'entends que des bruits de rongeurs. Ils se prennent pour des rats maintenant ? Non mais je rêve !

— ARRÊTEZ DE FAIRE GENRE D'ÊTRE DES RATS ET MONTREZ-VOUS !

— Mais Manu, on est dimanche, les gens ne travaillent pas le dimanche.

Je me tourne vers Jean, un peu surpris. Je pensais qu'il ne m'aurait pas suivi jusqu'à la cave.

— Comment ça "les gens ne travaillent pas le dimanche" ? lui demandé-je en arquant un sourcil pas rasé.

— Bah... C'est la loi Manu.

— Eh bien, la loi est nulle ! Le travail, c'est la santé !

— Peut-être qu'on comprendra tout à la télévision, me propose mon ami.

Il a raison. On ne trouvera rien dans cette cave où aucune personne ne s'est donné la peine d'y travailler. Vraiment quelle bande d'incapables... Ils devraient mieux respecter le travail. Il va falloir que je leur fasse respecter la vraie valeur véritable du travail ! On va changer les choses !

— Manu ?

— Oui ?

— On y va ? Tu t'étais perdu dans tes pensées.

— Ah.

On quitte la cave dégueulasse et on se retrouve dans mon bureau. On s'installe dans le canapé gonflable et on allume la télévision.

— Ce soir, dans quelques minutes, nous aurons les résultats du premier tour.

Oui, on est déjà le soir, le temps passe vite. Très vite.

— Il est vingt heures ! En premier, nous avons Emmanuel Macron, et en deuxième, Marine Le Pen.

Quoi ? Encore elle ? Mais pardon ? J'en ai marre de croiser sa sale tronche à elle ! Je vais devoir encore débattre contre elle ? Mais j'ai pas envie !

— Tu penses que je peux être malade pour le débat ?

— Non, Manu, tu dois affronter ton destin.

C'est beau putain ce qu'il dit.

Mais soudainement, la télévision m'interpelle avec une nouvelle annonce.

— Oh ! On m'annonce que certaines villes sont très très lentes pour comptabiliser les voies. On a des résultats qui changent de minute en minute pour le candidat Jean-Luc Mélenchon ! Il augmente, il augmente ! Parviendra-t-il à atteindre le second tour ?

— QUOI ? PAS LUI !

Il est hors de question que je me retrouve contre lui ! Jamais !

— Telle une torture, il avance petit à petit ! Le voilà désormais à dix-sept pour cent ! Dix-huit !

— Arrêtez ! ARRÊTEZ-LE MAINTENANT !

J'ai envie de chialer, mais je me retiens.

— Dix-neuf !

— Meurs la tortue !

— Oh non, on touche pas aux tortues ! me contredit Jean. Elles se prennent déjà suffisamment de pailles dans le cul dans l'eau !

— Mais non, ça n'arrive plus ça, on a interdit les pailles.

— On a sauvé les tortues ? me demande Jean, les yeux émerveillés.

— Oui. On a sauvé les tortues.

Il sourit d'un air béat. Il est heureux de cette nouvelle. Moi aussi. Surtout que je ne sais même pas si c'est vrai, mais peu importe.

— Et le compteur s'arrête ! Jean-Luc Mélenchon ne dépasse pas Marine Le Pen à cause d'une carapace bleue et n'atteint pas le second tour.

— Ouf... J'ai eu si peur, lâché-je d'une voix suraiguë.

— Moi aussi.

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