𝚇𝚅𝙸. 𝚄𝙽 𝚃𝙰𝚃𝙾𝚄𝙰𝙶𝙴 𝚂𝚈𝙼𝙱𝙾𝙻𝙸𝚀𝚄𝙴.

Depuis le début
                                    

Il a sûrement raison, il a déjà perdu quelqu'un de cher à son cœur, je ne vais pas en rajouter. J'ai été inconsciente, mais sous le coup des émotions je suis immature.

- Bah tu vois, je ne suis pas morte. Je rentre, dis-je en reprenant mon chemin.

Je l'écoute me suivre, mais surtout je sens sa présence dans mon dos, c'est frustrant après tout ce qui vient de me balancer il y a quelques heures. J'essaye de ne pas lui rentrer dedans, ce soir j'ai vraiment pas envie de faire péter mes émotions, je suis à vif. Il retient mon bras, mais que veut t-il à la fin ?

- Qu'est-ce que tu me veux ? Tu veux de la distance, mais tu n'en mets pas. C'est quoi ton problème ? Je m'énerve.

- Je.. Je ne sais pas, je suis bien avec toi j'ai..

- Mais on n'est pas amis, tu l'as dit. Tu es l'ami de mon frère, rien d'autre. Alors soit tu sais ce que tu veux et on se met d'accord, mais ne joue pas avec moi. C'est non.

- Je ne joue pas avec toi Bet', je veux pas faire dans le sentiment.. Je sens bien qu'on pourrait pas être juste amis.

Je le fixe longuement, je n'essaye pas de retirer son emprise, je n'ai pas la force, pas ce soir. Je veux qu'elle soit là. C'est ce que ma tête pense, tout le temps, tous les jours. Et Isaac me faisait du bien, maintenant il me fait peur. Peur de me lâcher à la moindre raison.

- Soit on essaye d'être amis, soit tu mets définitivement une distance mais je ne veux pas jouer. Je n'ai pas la force.

- Je sais, et je ne joue pas, dit-il en tenant mes joues.

Mon souffle se fait plus court, il approche son visage du mien. Ma tête se met en défense, je ne peux pas faire ça. On joue à quoi ? Je n'ai jamais ressenti ça de ma vie.

- Tu.. Je ne sais pas ce qui se passe entre nous, j'aime passer du temps avec toi mais j'ai peur qu'il y ai plus.. dit-il doucement près de mes lèvres.

Un peu trop proches de ma bouche, nos respirations se réunissent. Son souffle frappe le bas de mon visage, mes yeux pénètre dans les siens et je suis incapable de bouger. Je suis comme une ado de 14 ans, avec son premier crush.

- Soyons juste amis alors. Je ne te demande rien de plus Isaac, je parle doucement.

C'est vrai, l'amour et moi ça fait cent. Juste je me sens bien avec lui, je n'ai jamais été aussi bien avec une personne depuis cette nuit là. Et je pense que je n'ai pas envie de perdre cette relation amicale.

- Restons amis, rien de plus alors ? Il me nargue du regard.

- Rien de plus, je lui affirme.

Nos lèvres ont envie de se goûter, mon corps réagit comme il n'a jamais fait auparavant. Mais on peut y arriver, de l'amitié, rien d'autre. Je me recule doucement de lui, mettant fin à ce supplice, tandis qu'il me tend la main je la saisis.

- Amitié, rien de plus, répète-t-il.

On reste un moment à se regarder, on décide tous les deux de rentrer au van afin de retrouver un semblant de calme. Je me sens en sécurité dans ce van, jamais j'aurai cru dire ça, j'enfile mon pyjama, Isaac a le dos tourné, il siffle un petit air.

- On dirait un papy, je rigole.

Mon pyjama enfilé, Isaac me regarde de sa hauteur guère plus grande que la mienne, vu mes 1m75.

- J'ai 30 ans, respect quand même, dit-il amusé.

Il se jette dans sa couchette, étalé. Moi je vais sur la mienne, qui sont toutes les deux l'une en face de l'autre. Je suis en tailleur, mon tel dans la main et je me demande si je dois lui poser la question ? Si tu te la poses, alors fais-le.

Amour, road-trip et bretzels !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant