ESMERALDA

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒

Je déglutis avant de me lever pour reprendre mon service, ma pause a été beaucoup trop longue si mon supérieur me voit je risque d'avoir des ennuis.

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00H12, LA, The Hive:

Je serre à nouveau des verres au clients, accepter de travailler à ce service de nuit est la pire idée que j'aie eue de toute ma vie. J'en ai eu des mauvaises idées dans ma vie mais celle-là, elle était catastrophique. Les gens me dévorent des yeux pendant que je les sers, certains flirtent même avec moi et font des commentaires déplacés sur mon corps en matant mon cul sans gêne.

Comment font les personnes qui travaillent comme ça tous les soirs ?

C'est trop demander de travailler sans que personne me dérange ? Je veux dire, je suis habillé comme ça à cause de mon uniforme obligatoire, pas parce que je cherche à me faire sauter. Mais certaines personnes ici ne sont pas vraiment du même avis.

Je déteste être la fille au centre de l'attention. En deux heures de travail j'ai essayé comme je pouvais d'ignorer la table ou se trouver Owen, ce qui a été assez compliqué vu les nombreuses commandes qu'ils ont demandées.

J'ai réussi à éviter le service en expédiant une autre serveuse à ma place, qui a été assez facile à convaincre, dès qu'elle a vu qu'est ce qui l'attendait elle s'est dépêchée de les servir sans manquer d'en draguer un au passage.

Il me reste une quinzaine de minutes avant de pouvoir rentrer chez moi. J'ai tellement mal aux pieds à force de marcher avec des talons pendant si longtemps. Je veux juste rentrer chez moi, mais je dois d'abord servir ma dernière table. Je prends la commande et regarde le numéro de la table, 8 VIP.

J'ai définitivement la poisse, je regarde autour de moi pour voir si quelqu'un peut prendre la commande, mais je croise le regard de mon supérieur qui m'observe dans un coin depuis un petit moment.

- Et merde.. Je soupire en prenant le plateau

Je regarde Evelyne qui me tend un pouce en l'air comme pour m'encourager. Je marche vers la table une expression neutre, je ne dois rien laisser paraître. J'arrive devant eux, certains lèvent le regard vers moi d'autres continuent leurs conversations, je pose le plateau sur la table, commence à disposer les verres sans lever le regard.

- Et voici, ça fera un total de 30 euros.

- Voilà, ma belle.

Il sort un billet de 50 euros de sa poche et le glisse légèrement dans ma jupe avant de caresser mon ventre en souriant.

- Garde la monnaie.

Il me fait un clin d'œil avant de regarder ses potes en rigolant, je souris à mon tour et le remercie pour ce pourboire généreux en me retenant de grimacer devant eux. Je m'apprête à partir quand mon regard croise à nouveau ces iris, iris qui me transpercent la peau, il me regarde avec insistance comme s'il pouvait lire en moi.

Il porte un costume noir assez simple, sombre et élégant. Le costume lui allait parfaitement bien, il lui donne une attitude sérieuse et menaçante. Il avait les cheveux foncés, quelques mèches qui tombaient sur son visage lisse et sérieux. Il porte une montre en or au poignet et a plusieurs tatouages sur ses mains, j'arrive à distinguer certains tatouages, des lettres sûrement un mot comme douleur ou le nom d'un gang.

Peut-être que c'est un dealer ?

Ses mains étaient grandes et ses doigts étaient fins, il pourrait étrangler quelqu'un sans trop de problème. Son costume met en valeur ses muscles qui, je dois avouer, sont impressionnants.